mercredi 16 avril 2014

France — école catholique scrutée par l'État parce qu'elle enseigne la doctrine catholique ?

L'État français a décidé de passer à l'offensive dans ce que l'on nomme « l'affaire du lycée Gerson ».

Le groupe scolaire Gerson sera donc soumis à une inspection, réclamée par le ministre de l'Éducation nationale, le socialiste Benoît Hamon.

Selon le ministère socialiste, l'inspection devra aussi déterminer « dans quelle mesure ce qui relève de l'éducation nationale dans le respect du contrat souscrit avec l'État [...] est respecté ».

Une polémique, suscitée par la mairie socialiste de Paris, agite le lycée catholique sous contrat Gerson, du XVIe arrondissement de Paris. Des enseignants, des élèves et leurs parents s'inquiètent du contenu des enseignements catholiques de ce lycée. En cause, des interventions de l'association Alliance Vita (pro-vie), aux séances de catéchèse, au cours desquelles la position de l'Église catholique de l'avortement est clairement enseignée, à savoir qu'il s'agit d'un meurtre.

Pour l'Alliance Vita, « on dirait que certains souhaitent que le sujet de l’interruption volontaire de grossesse reste tabou. Pourtant, le sujet de l’avortement est un vrai sujet de société qui mérite d’être abordé auprès des jeunes. La prévention de l’IVG des mineures est une préoccupation nationale qui a donné lieu à plusieurs rapports ministériels et parlementaires ces dernières années. Alliance VITA aborde cette réalité sans stigmatiser personne, à partir de son expérience d’écoute et d’accompagnement des femmes et des couples. »

La mairie socialiste de Paris s'en est émue et a publié un communiqué réclamant une inspection de ce lycée trop catholique :

« Le lycée reconnaît avoir fait intervenir sans contrôle, auprès de jeunes élèves, l’association Alliance Vita, proche du mouvement Opus Dei [horresco referens]. Les propos contre la contraception et l’avortement qui auraient été proférés hier par cette association au sein du Lycée ont manifestement pour but de manipuler les consciences des jeunes élèves.

Nous dénonçons fermement ces propos qui soumettent les élèves parisiens à une guerre idéologique d’un autre temps. [...] La Mairie de Paris demeure vigilante quant au respect du droit de chaque adolescente et adolescent d’être informé sur sa sexualité et les moyens de contraception existants, au moyen d’informations validées par les professionnels.

Nous demandons aujourd’hui au Rectorat de diligenter une enquête administrative au sein de ce lycée privé sous contrat, soumis au respect des devoirs et règles républicains, et faire toute la lumière sur les évènements du lundi 14 avril. »

La promotion de l'avortement et de la contraception, gratuits et obligatoires, un « devoir républicain » ?

Aucune plainte des parents ou des enseignants n'est parvenue aux autorités, le ministère réagit sur dénonciation dans la presse et la mairie socialiste de Paris : « Nous n’avons eu aucune remontée des parents ou des professeurs. L’information selon laquelle des familles auraient été heurtées par certains propos nous est parvenue via la presse », dit-on au rectorat de Paris.

Entretemps, l’association Alliance Vita porte plainte pour diffamation :
« Deux membres de l’association ont été accusées anonymement de propos outranciers qu’elles n’ont jamais tenus. Ces termes sont étrangers non seulement au vocabulaire de VITA mais aussi à son état d’esprit et à son approche des questions liées à la vie. VITA dénonce donc fermement le mensonge, et le procédé lâche visant à salir son image et à jeter le discrédit sur son travail ; elle va porter plainte pour diffamation. Les accusations anonymes sont inquiétantes et inacceptables, et VITA souhaite que la lumière soit faite sur ces propos calomnieux. »





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