mardi 12 novembre 2013

Allemagne — juge interdit l'émigration de parents qui veulent éduquer leurs enfants à leur guise

Les cadettes Wunderlich à leur rentrée
des classes
Un juge allemand qui avait ordonné en août que la police enlève les enfants d'une famille qui les instruisait à la maison a refusé à cette famille qu'elle puisse émigrer vers un autre pays européen où l'instruction à domicile est permise, selon l'association américaine de défense juridique pour l'instruction à la maison (HSLDA). Le 29 août 2013, un peloton de 20 travailleurs sociaux, de policiers et d'agents spéciaux a pris d'assaut la résidence de la famille Wunderlich près de Darmstadt, en Allemagne, pour en extraire par la force les quatre enfants de la famille, âgés de 7 à 14 ans.

Le prétexte invoqué pour cette action violente : les parents, Dirk et Petra Wunderlich, avaient continué d'instruire leurs enfants à la maison malgré une interdiction complète de cette forme d'instruction en Allemagne (sauf cas de force majeure, notamment, pour un enfant grabataire). Les autorités allemandes — y compris la Haute Cour du pays — ont exprimé à plusieurs reprises leur ferme détermination d’éradiquer les « sociétés religieuses ou philosophiques parallèles » et ceci comprend pour elles l’éducation à la maison.

Les enfants ont été rendus à leurs parents trois semaines après leur enlèvement, à la suite de protestations internationales.

Le tribunal n'a rendu les enfants qu'à l'expresse condition que les parents promettent que leurs enfants fréquenteraient l'école gouvernementale.

Dirk Wunderlich a déclaré que ses avocats demandèrent alors que les travailleurs sociaux confirment que ceux-ci n'interviendraient pas si sa famille décidait d'émigrer dans un pays voisin où l'instruction à domicile est légale. Mais le juge a fait savoir aux avocats de la famille que, si elle quittait l'Allemagne avant une audience prévue en décembre, il s'assurerait qu'elle y serait ramenée pour faire face à des sanctions pénales.

Les deux aînés de la famille devant l'école
que le gouvernement les oblige à fréquenter

Les parents ont précisé qu'ils n'avaient d'autre choix que d'accepter. « Quelle autre option avions-nous ? », de demander Dirk Wunderlich. « Ils avaient nos enfants. Nous étions ébranlés par l'action du gouvernement. Nous ne voulons pas que nos enfants aillent à l'école gouvernementale, mais nous n'avons pas le choix, nous ne pouvons pas partir et si nous ne nous conformons pas à leurs demandes ils enlèveront nos enfants. Nous allons faire de notre mieux parce que nous savons que si nous essayons de partir, les autorités nous sépareront de nos enfants et nous pourrions ne les revoir que dans beaucoup de temps. Nous avons une audience prévue en décembre et nous espérons alors obtenir à nouveau la garde complète de nos enfants et d'être permis de déménager dans un pays où l'instruction en famille est tolérée », a déclaré le père de famille.


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