vendredi 11 janvier 2013

Pour le ministre de l'Éducation français, le socialisme est une religion

Vincent Peillon en verve
Le nouveau ministre socialiste de l'Éducation français, Vincent Peillon, est docteur en philosophie pour qui « la Révolution française n’est pas terminée », parce que cette Révolution est « un évènement religieux », une « nouvelle genèse »  un « nouveau commencement du monde », une « nouvelle espérance » qu’il faut porter à son terme, à savoir : « la transformation socialiste et progressiste de la société tout entière ».

L’éducation a un rôle capital dans son système idéologique, car l’école est « un instrument de l’action politique, républicaine et socialiste ».  Plus encore, l’école est un instrument de la religion laïque dont il se fait le prophète :
« c’est au socialisme qu’il va revenir d’incarner la révolution religieuse dont l’humanité a besoin » [1].
Et évidemment, l’école sera le temple de cette nouvelle religion :

« c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi » [2].
On comprend alors dans le détail les grands thèmes qu’il impose à l’éducation nationale :

— La scolarisation précoce des enfants,

des enfants de moins de trois ans annoncée le 10 septembre par le premier Ministre Jean-Marc Ayrault dans le but, selon lui, de « lutter contre la délinquance », mais qui correspond en tous points à l’idée  de coupure totale de l’enfant d’avec autre chose que la République socialiste :
« Il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel… »[3].
Pour Peillon,  il y a un « infini flottant dans l’âme de l’enfant », et l’éducation « se fixe pour tâche de lui donner une forme »[4]. Éducation qui sera assurée par l'État.

— La morale laïque

À la lecture des déclarations et des écrits des socialistes au gouvernement en France, le but de la morale laïque, c’est de former de futurs électeurs socialistes qui acceptent comme vérité d'évangile la théorie du genre, l’enseignement des « grands homosexuels de l’histoire », la lutte contre les discriminations et l’imposition d’une morale non pas seulement laïque, mais au moins a-religieuse, voire anti-religieuse.

La morale laïque correspond en tous points à la ligne Buisson de la laïcité que Peillon s’est tracée – en référence à Ferdinand Buisson, l’acteur de premier plan de l’expulsion des congrégations religieuses, auquel Peillon a consacré un ouvrage en 2005. Cette ligne Buisson de la laïcité, c’est « de forger une religion qui soit non seulement, plus religieuse que le catholicisme dominant, mais qui ait davantage de force, de séduction, de persuasion et d’adhésion, que lui. ». Aussi, si « la République socialiste perdure dans la mort de Dieu », elle perdure également dans la mort de son incarnation terrestre, l’Église…

— La fronde contre l’enseignement catholique

Peillon commence à s’attaquer aux retraites des enseignants du privé (déjà dévalorisée de quasiment 30 % par rapport à celles du public), puis à produire une circulaire (en fait une bulle pontificale)  qui enjoint les recteurs « à rester vigilant envers l’enseignement catholique » parce que ce dernier s’était prononcé contre le mariage homosexuel. « Rester vigilant envers l’enseignement catholique » veut dire, dans son système, qu’aucune idée philosophique, morale ou religieuse ne peut se transmettre en dehors des cadres dogmatiques de la République socialiste.

Dans sa lettre du 4 janvier adressée aux recteurs, Vincent Peillon affirme sa volonté de révolutionner la société en se servant de l’école : « le gouvernement s’est engagé à s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités, notamment par le biais d’une éducation au respect de la diversité des orientations sexuelles », affirme-t-il en début de lettre. On remarque les termes : « s’appuyer sur la jeunesse » pour « changer les mentalités ». Qui ? Le gouvernement.

Le professeur Philippe Nemo s'est également insurgé contre la morale que veut imposer le ministre Peillon :


« Je n’enverrai certainement pas mes enfants, petits-enfants aux cours de morale laïque de M. Vincent Peillon… M. Vincent Peillon est un philosophe donc vous savez il appartient à la corporation et il a des idées, ce qui est tout à fait légitime, et il a écrit un livre qui s’appelle La Révolution française n’est pas terminée et alors si vous avez une minute je vais quand même vous dire ce qu’il dit hein, la Révolution française elle n’est pas terminée donc il faut la terminer, donc maintenant qu’il est ministre j’imagine qu’il va essayer de la terminer et il nous dit ce que c’est que la Révolution française :
« C’est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps c’est un commencement absolu c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français — et donc il a de cet évènement une vision religieuse et il le dit en toutes lettres — 1789 l’année sans pareille est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau et la Révolution est un évènement métahistorique, un évènement métapolitique c’est-à-dire un évènement religieux et la Révolution implique l’oubli total de ce qui précède la Révolution et donc l’école a un rôle fondamental puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines – c’est écrit en toutes lettres – pour l’élever jusqu’à devenir citoyen et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église, dit-il, — c’est la thèse de la Franc-Maçonnerie ! —, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi. »
Alors je dis M. Peillon est un ignorant, bien qu’il soit agrégé de philosophie, parce qu’il fait comme s’il n’y avait pas de morale avant 1789 et comme s’il fallait dépouiller les enfants de France de tout ce qui a précédé 1789. »


Comme le disait Éric Zemmour ci-dessous : « La gauche d’aujourd’hui n’a plus ces pudeurs, elle juge qu’elle ne fait pas de politique elle dit seulement le bien, elle n’endoctrine pas elle prêche, cela ne ne s’appelle pas du bourrage de crânes, mais le progrès, elle n’enfreint pas les principes de neutralité elle fait la morale, elle a repris les méthodes de l’Église pour mieux la remplacer. »






Sources

Vincent Peillon par lui-même :




[1] La Révolution française n’est pas terminée, op. cit., p. 195

[2] La Révolution française n’est pas terminée, op. cit., p. 18

[3] Entretien au Journal du dimanche, 2 septembre 2012

[4] La Révolution française n’est pas terminée, op. cit., p. 194


1 commentaire:

Dia a dit…

Peillon est évidemment un franc maçon à la française mais osons rappeler aussi pour être exhaustif qu'il a déjà une religion et que ce n'est pas le christianisme !

Il promeut donc l'endoctrinement des enfants... des autres.