mardi 24 novembre 2009

« On a fait trop de réformes »

Entretien dans Le Journal de Montréal avec le Paul-Gérin Lajoie, 89 ans, le premier à diriger le Monopole de l’Éducation juge sévèrement le travail de ceux qui lui ont succédé. « On fait trop de réformes successives », tranche Paul Gérin-Lajoie. Cela nuirait aux élèves en plus de « mêler » leurs parents, estime-t-il.

À chaque ministre, sa réforme

Figure de proue de la Révolution tranquille, M. Gérin-Lajoie se demande s’il ­n’aurait pas mieux valu de s’en tenir aux « méthodes antérieures, qui n’étaient pas si mauvaises ». « Il ne faut pas que chaque ministre arrive en disant : “je veux ­faire ma réforme, c’est à mon tour » ironise-t-il. M. Gérin-Lajoie n'aborde pas le problème du monopole du MELS : avec une véritable concurrence des programmes et pédagogies, les parents n'auraient pas été captifs de ces réformes décidés par quelques bureaucrates et experts toujours cooptés.

Mais, « malheureusement », c’est à cela que les Québécois assistent depuis quelques ­années, concède-t-il. « C’est un des éléments qui font qu’on se trouve dans la situation actuelle » opine Paul Gérin-Lajoie, en parlant du taux de décrochage scolaire alarmant que connaît Québec et de la piètre maîtrise du français chez les jeunes.







Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

1 commentaire:

Jonathan a dit…

De ce que j'ai lu, une grande partie du Conseil des ministres de Jean Lesage et la majorité de la population s'opposait aux réformes de Paul Gérin-Lajoie et ces mêmes réformes expliquent en grande partie la défaite des libéraux en 1966. Monsieur Gérin-Lajoie peut bien critiquer cette façon qu'a le ministère de l'éducation de faire de grande réformes sans prendre l'avis de personne et de croire qu'une élite bien-pesante sâche mieux que quiconque ce qui est bon pour le peuple, reste que c'est lui, dès le début, qui a instauré cette "culture d'entreprise" au ministère de l'éducation.