vendredi 11 septembre 2015

L’Éducation à la sexualité gouvernementale, difficile d’y échapper sauf avec l'école-maison

Comme nous l’avons déjà mentionné ici, le gouvernement québécois a annoncé que l’éducation à la sexualité reviendrait dans les écoles québécoises. Toutefois, ce ne sera pas dans le contexte d’un cours à part, les sujets seront répartis dans les différentes matières. Ceci implique — et le Ministère de l’Éducation l’affirme haut et fort — que l’exemption d’y assister ne serait plus possible alors qu’on pouvait dans les années 90 être dispensé du programme d'éducation à la sexualité de l'époque.

À la lumière de cette nouvelle, la HSLDA prévoit que des familles songeront à instruire leurs enfants à la maison comme la loi le permet et que d’autres seront rassurées d’avoir fait le bon choix. En effet, cette décision du Monopole de l’Éducation n’affecte pas le programme d’études d’enfants éduqués à la maison selon la HSLDA. En effet, une représentante du Ministère de l’Éducation leur aurait affirmé que les parents qui instruisent à la maison leurs enfants ne sont pas tenus de suivre ce programme.

La HSLDA rappelle que, pour elle, « les parents sont les mieux placés pour veiller à l’éducation de leurs enfants, et surtout lorsqu’il est question de valeurs morales. Nous savons que les parents éducateurs veillent aux besoins de leurs enfants en ce sens et savent mieux que quiconque si oui ou non un jeune est prêt à gérer certaines informations ou pas, et à faire la part entre la discrimination et les choix de vie personnels. »


Source : HSLDA

Allemagne et le difficile accueil des immigrants (logement, écoles)

Quelques vidéos sur la situation tragique des réfugiés accueillis en Allemagne et les difficultés de cet accueil.

Difficultés de logement




Conflits dans les salles de classe











Le point de vue d'Éric Zemmour



Grande-Bretagne : projet de loi d'« aide à mourir dans la dignité » résolument rejeté

Les députés britanniques ont rejeté un projet de loi visant à introduire « le droit de mourir » en Angleterre et au Pays de Galles dans leur premier vote sur la question en près de 20 ans.

Partisans et opposants de l’euthanasie se confrontent
Dans un vote libre à la Chambre des communes, 118 députés étaient en faveur de ce projet de légalisation de l’euthanasie et 330. Ce projet visait à permettre aux adultes en phase terminale de mettre fin à leur vie sous surveillance médicale.

Dans un débat passionné, certains ont soutenu que ce projet permettrait une « mort digne et paisible » tandis que d’autres affirmait qu’il était « totalement inacceptable » et présentait de graves risques de dérapages.

Des militants pro-euthanasie, déçus de cette défaite, ont déclaré que le résultat de ce vote montrait que les députés étaient déconnectés de la réalité.

Selon le projet de loi, les personnes ayant moins de six mois à vivre auraient pu se voir prescrire une dose létale de « médicaments » (poison, donc ?) qu’ils devaient être en mesure de prendre eux-mêmes. Deux médecins et un juge de la Haute Cour devaient approuver chaque cas.

Le Dr Peter Saunders, directeur de la campagne Soigner, pas tuer, a salué le rejet de la loi, disant que la loi actuelle était là pour protéger les malades, les personnes âgées, les déprimés et les invalides.

« Elle protège ceux qui sont sans voix contre l’exploitation et la coercition, c’est certainement un facteur dissuasif contre d’éventuels abus et dérives ; il ne faut pas la changer », a-t-il ajouté.

Source : BBC

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Troubles de l'attention : une pilule qui passe mal (m-à-j)


Vidéo de l'émission Bazzo.TV du 10 septembre



Devant la hausse importante de cas de TDAH au Québec, difficile de savoir par où commencer alors que les études sur les traitements de la maladie se contredisent. Comment expliquer cette vague de diagnostics et la croissance exponentielle d'ordonnances de psychostimulants? Doit-on s'inquiéter ou dédramatiser? Et si le TDAH était une fausse maladie? Jean-Claude St-Onge, auteur de l'ouvrage « TDAH? Pour en finir avec le dopage des enfants » et Dr Martin Gignac, psychiatre à l'unité des adolescents de l'Institut Pinel, sont avec nous pour en discuter.


Billet du 7 septembre
 
Présentation de l'éditeur Votre enfant a beaucoup d’énergie – un peu trop, même, aux dires de ses enseignantes? Il est par­fois distrait, impulsif ou colérique? Comme des milliers d'autres jeunes, il pourrait recevoir un diagnostic de trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperac­tivité (TDAH) et se voir prescrire un psychostimulant tel le Ritalin. Mais ces comportements sont-ils nécessairement les symptômes d’une « maladie » appelée TDAH? Quelle est la validité de ces diagnostics quand on sait que plus de la moitié d'entre eux sont ultérieurement retirés par un centre spécialisé? Poursuivant son travail sur le pouvoir d'influence de l’industrie pharmaceutique, J.-Claude St-Onge se penche cette fois-ci sur le phénomène du TDAH, qui a littéralement explosé depuis une trentaine d'années. Or, il s'agit d'un diagnostic hautement controversé: les critères pour l'identifier manquent de scientificité et il n’existe aucune preuve que ces symptômes soient le résultat d’un déséquilibre chimique du cerveau. Quant aux médicaments, à long terme, ils ne font aucune différence sur les résultats scolaires et les comportements des enfants. Pire, ils peuvent même aggraver leurs symptômes. Cela n'empêche pas l’industrie pharmaceu­tique d'exploiter sans scrupule cette corde sensible des parents et des enseignants sont pour engranger des profits faramineux, sur la base d'essais cliniques aussi biaisés qu'incomplets. Dénonçant la surmédicalisation des problèmes de comportement et de la détresse psychologique des jeunes, J.-Claude St-Onge plaide pour une approche qui tienne compte de leur contexte familial, social, économique et environnemental. Pour en finir avec le dopage des enfants...
À l’heure où nos gouvernements coupent dans les services aux élèves en « difficulté », nous assistons à une explosion de diagnostics de TDAH et à une surprescription [surordonnance] de psychostimulants. Si l’industrie pharmaceutique s’en réjouit, nous devrions nous inquiéter et amorcer une réflexion critique sur ce triste constat. C’est ce à quoi nous invite ce livre fort actuel et extrêmement pertinent. – Dre Marie-Claude Goulet, médecin de famille
Entretien avec La Presse de Montréal

Après L’envers de la pilule et Tous fous ?, Jean-Claude St-Onge continue à critiquer vertement l’industrie pharmaceutique et le recours rapide aux médicaments. Son quatrième essai s’attaque à un sujet délicat : le diagnostic du trouble du déficit de l’attention (TDAH) et la médication des enfants.  

Pourquoi écrire sur le TDAH ?

Parce que les diagnostics de TDAH ont explosé. Au Québec, les prescriptions de psychostimulants ont été multipliées par quatre au cours de la dernière décennie. C’est ahurissant ! Il commence à y avoir une prise de conscience, même le ministre de la Santé dit qu’on prescrit trop de Ritalin. Le Collège des médecins parle de surdiagnostic du TDAH et du fait que les médecins ne sont pas véritablement formés pour diagnostiquer les troubles du comportement et de l’apprentissage.

Où est le problème dans le diagnostic, selon vous ?

Les critères diagnostiques n’ont aucune validité. Je ne suis pas le seul à le dire : Thomas Insel, directeur du National Institute of Mental Health aux États-Unis (NIMH), a causé un véritable tsunami dans la communauté scientifique l’an dernier en disant que le DSM n’était d’aucune utilité pour les diagnostics [le sigle DSM est l’acronyme de Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, ouvrage de référence en psychiatrie]. Il disait qu’il n’a aucune validité, car il est fondé sur les symptômes.

 Les symptômes du TDAH, c’est quoi ?

Des comportements qu’ont les enfants : ils ne prêtent pas attention aux détails, ils sont souvent inattentifs durant les jeux ou le travail, ils n’écoutent pas… Il y a neuf critères comme ça. Si vous en avez six, vous êtes TDAH. Pourquoi six et non pas huit comme c’était le cas jusqu’en 1994 ? Pire encore, les critères sont redondants : dire qu’on ne prête pas attention aux détails, qu’on est inattentif dans les jeux ou au travail, c’est dire qu’on est inattentif parce que vous manquez d’attention !

Les diagnostics posés au Québec reposeraient sur ces seules questions ?

La plupart du temps, oui.  

Sans approfondir ?

Il y en a qui veulent vraiment savoir et qui vont dans des cliniques privées et qui paient 1500 $ ou 1800 $. On leur fait passer toutes sortes de tests et toutes sortes de questionnaires pour être sûr d’avoir un bon diagnostic, mais il n’y a pas de méthode diagnostique sûre pour le TDAH. […] Ces diagnostics-là reposent principalement sur les critères du DSM qui, comme moi je le considère, n’ont aucune validité.

 Qu’est-ce qui vous incite à affirmer que les diagnostics au Québec ne sont faits qu’à l’aide de ces questions ?

C’est comme ça que c’est fait la plupart du temps. Très souvent, c’est fait sur le coin du bureau, lors d’une rencontre de 15 minutes avec le médecin ou le pédiatre.  

Ces diagnostics sur le coin du bureau ne relèvent-ils pas du préjugé ?

Non, c’est très souvent fait lors d’une rencontre très brève dans le bureau du médecin où il fait remplir les questionnaires habituels. C’est fondé sur l’observation des parents et des enseignants. […] L’inattention peut être causée par un paquet de conditions médicales ou sociales. Les enfants de familles pauvres qui arrivent à l’école le ventre vide, c’est clair qu’ils vont être inattentifs, ça ne veut pas dire qu’ils ont une maladie du cerveau. Il n’a d’ailleurs jamais été prouvé que le TDAH est une maladie du cerveau, un déséquilibre chimique d’origine génétique impliquant un déficit en dopamine. Il y a trois ou quatre grandes classes de médicaments prescrits pour le TDAH et ils agissent sur différents neurotransmetteurs !  

Quel rôle joue l’école dans le processus diagnostique ?

L’école veut que ça marche rondement. Quand quelque chose accroche, ça ne marche pas. Quand un enfant est turbulent ou cause des problèmes, qu’il perturbe les classes, alors ils vont parfois – très souvent, même – essayer de convaincre les parents que leur enfant a un TDAH et qu’il faut l’emmener chez le médecin pour qu’un diagnostic soit posé. […] Les enseignants, sans le savoir, deviennent des intermédiaires entre les sociétés pharmaceutiques et les parents pour que les enfants aient un diagnostic de TDAH. Les écoles reçoivent deux ou trois fois plus de financement pour les enfants TDAH ou autistes que pour les enfants normaux. Alors, dans un contexte où on coupe, il est très tentant pour les directions d’école d’obtenir des diagnostics pour ces enfants-là et recevoir un plus grand financement.  

Le système d’éducation pousse au diagnostic, selon vous, entre autres pour des raisons financières ?

Oui, tout à fait. C’est exactement ce qui s’est passé aux États-Unis. Des études ont été faites pour montrer de façon assez claire que c’est l’un des éléments qui expliquent l’augmentation des diagnostics de TDAH. Vous dénoncez des études en brandissant d’autres études. Comment faire la distinction entre la science et l’idéologie ? Toutes les études ne sont pas créées égales. Il faut observer leur protocole. Est-ce que le nombre de participants est assez élevé ? Quels sont les critères d’exclusion ? Quelle est la durée de l’étude ? Qui l’a financée ? […] Une étude faite par des psychiatres (dont certains reçoivent de l’argent des pharmaceutiques) s’est rendu compte qu’une étude financée par l’industrie était 4,9 fois plus susceptible que les études indépendantes de conclure que le médicament était plus efficace que le placebo.  

Qu’avez-vous à dire aux parents dont l’enfant a eu un diagnostic après un processus qu’ils jugent sérieux, qui ont choisi la médication et qui constatent une différence ?

Oui, effectivement, à court terme, ça fait une différence. C’est vrai qu’ils peuvent être plus attentifs, mais parmi les études indépendantes à long terme – j’en cite quatre dans le livre –, il n’y en a pas une qui montre que c’est efficace à long terme. […] Après trois ans, les enfants qui n’étaient pas médicamentés ne se portaient pas plus mal que ceux qui continuaient à être médicamentés, au contraire : ils n’avaient pas de moins bonnes notes, ils n’avaient pas plus de problèmes de comportement.

TDAH :pour en finir avec le dopage des enfants
par Jean-Claude Saint-Onge,
chez Écosociété,
à Montréal (Québec)
parution en septembre 2015
214 pages 24,00 $ (papier)
18,00 $ (numérique, Epub)
ISBN : 9782897192105

Marronnier — Des écoles juives « illégales » toujours ouvertes

Selon Émilie Dubreuil dont ce sujet semble être devenu une rente facile, le problème des écoles juives hassidiques illégales demeurerait entier, malgré les divers engagements de politiciens à imposer leur point de vue.

En novembre 2014, le gouvernement québécois ratifiait une entente avec l’école primaire pour garçons d’un des plus grands groupes hassidiques présents au Québec, les Satmars, afin de mettre fin à une dispute remontant à plusieurs années. L’école remontait aux années 50, mais le Québec laïque semble de moins en moins tolérer les modèles de scolarité alternatifs.


Trémolos dans la voix Émilie Dubreuil (nos impôts à l’œuvre !) aurait appris que près d’un an plus tard, les choses commenceraient à peine à bouger.




Selon l’entente, les 230 garçons doivent étudier les matières obligatoires — le français, l’anglais, les mathématiques, etc. — comme l’exige la loi. Le tout doit se faire à la maison « sous la supervision » (même pas l’aide ?) de la Commission scolaire English-Montreal.

Les parents auraient signé un engagement auprès de la commission scolaire au début du mois. Leurs propositions individuelles de programme d’étude sont maintenant à l’examen. L’organisation de cette régularisation de la scolarisation a donc été beaucoup plus compliquée que prévu.

Des écoles sans permis

Par ailleurs, nous avons aussi appris que le ministère de l’Éducation n’a toujours pas octroyé de permis d’enseignement aux écoles des principaux groupes hassidiques présents dans l’arrondissement montréalais d’Outremont.

Dans le secteur Côte-des-Neiges, l’école secondaire pour garçons de la communauté Loubavitch n’a plus de permis depuis 2014. Le ministère nous dit que l’école a cessé ses activités en 2013. Émilie Dubreuil s’est rendue sur place mardi et affirme que « l’école » est toujours ouverte. Mais est-ce qu’elle enseigne toujours des matières de base ou ne fournit-elle que des enseignements religieux avec un peu de soutien scolaire pour les matières obligatoires au programme ? C’est important, car cela est permis dans le cas de l’institution Satmar qui n’a plus besoin de demander un permis pour tenir une « école » dans le sens de la Loi sur l’enseignement privé. Voir extrait de l’entente avec les Satmars ci-dessous :


(Plus de détails ici)


À Boisbriand, dans les Laurentides, les écoles de la communauté Toch n’auraient pas de permis non plus. Mais sont-ce encore des écoles dans le sens de la Loi sur l’enseignement privé ou simplement des yéchivas avec services de soutien scolaire ? Le permis de l’école des filles Toch a été révoqué en 2013. Le nom de l’école des garçons n’apparaîtrait même plus dans les rapports du ministère.

« Dans ce dossier, aucune procédure légale n’a été entamée », semble regretter la SRC.

L’article de la société d’État rappelle « que la loi québécoise prévoit que tout enfant a le droit à une éducation conforme aux exigences du ministère de l’Éducation ». Et s’ils n’en veulent pas ? Et si leurs parents n’en veulent pas ? Ce que l’État veut dire c’est que tout enfant doit avoir une éducation conforme à ses exigences. L’État, juge et partie.