mardi 8 novembre 2011

Économiques, les garderies à 7 $ ?

On nous suggère cet article car des «garderies à tarif élevé» pourraient être moins contrôlées idéologiquement (voir la polémique sur le Clair de la Lune tronqué et des poursuites judiciaires engagées) par l'État que les garderies à 7 $.

Grâce à plusieurs avantages fiscaux, les garderies à tarif élevé [terme obscur, sont-elles nullement subventionnées ?] peuvent se révéler plus intéressantes que les garderies à 7 $.

La plupart des jeunes parents commencent la recherche d'une place en garderie en consultant les listes d'établissements qui facturent 7 $ par jour. Quand ils se découragent d'être sur une longue liste d'attente, ils finissent par aller voir du côté des garderies plus onéreuses.

Plus onéreuses, dites-vous ? Pas si sûr ! Certes, quand les frais atteignent 30 ou 40 $ par jour, le déboursé est bien supérieur. Pourtant, avec les crédits d'impôt, la différence n'est pas si grande. Elle peut même réserver quelques surprises.

En effet, une place à 7 $ empêche le foyer de bénéficier de plusieurs avantages fiscaux. Au niveau provincial, le crédit d'impôt remboursable peut atteindre 75 % des frais de garde. Et contrairement à une crainte répandue, l'argent peut être versé très rapidement sur votre compte en banque. Le premier dépôt intervient dès le premier mois de fréquentation du service de garde. Pour un couple avec un enfant gagnant 40 000 $ annuels, le crédit d'impôt provincial tourne autour de 24 $ par jour pour une place à 35 $.

Au fédéral, l'un des deux parents peut déduire les frais de garde de ses revenus. Or, le revenu familial sert à calculer les prestations fiscales pour enfants et le crédit pour la taxe sur les produits et services (TPS). Dans notre exemple, le couple récupèrera encore 6 $ supplémentaire au fédéral, comparativement à un couple ayant inscrit son enfant dans une garderie à 7 $. Calculez : 24 + 6= 30. La place à 35 $ revient finalement à 5 $ par jour!

Ainsi, certains ménages peuvent trouver avantage à préférer une garderie à tarif plus élevé, mais qui lui coûtera moins cher après impôts. C'est le constat qu'ont fait le professeur en fiscalité Claude Laferrière, à présent retraité de son poste à l'Université du Québec à Montréal (UQAM), et Francis Montreuil, professeur au département des sciences comptables de l'UQAM. L'an passé, les deux spécialistes ont dressé un portrait des ménages qui ont intérêt à se précipiter vers les garderies à 7$.

Trois groupes gagnent à envoyer leur progéniture dans les garderies à 7 $. Il s'agit des ménages dont le revenu annuel dépasse 50 000 $. Il y a aussi ceux dont le revenu familial est inférieur à 26 000 $ et qui ne paient pas d'impôt fédéral. Enfin, les ménages non admissibles au crédit et déductions pour frais de garde sont également gagnants.

Pour les autres, globalement les ménages ayant un revenu compris entre 26 000 $ et 50 000 $, mieux vaut chercher une place ailleurs... à condition de pouvoir avancer les frais de garde durant les deux premières semaines de chaque mois. En effet, c'est au milieu de chaque mois qu'est versé le crédit d'impôt provincial.

Évidemment, ces calculs sont strictement financiers, et ne tiennent pas compte de la qualité du service de garderie. Un critère à ne pas négliger pour évaluer la garderie, qu'elle coûte 7 $ ou davantage !






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