Le gouvernement s'est engagé à créer un Bureau de la liberté religieuse au sein d'Affaires étrangères et Commerce international Canada, comme il a été annoncé dans le discours du Trône du 3 juin 2011. Cet engagement a été l'un des thèmes principaux du discours du Ministre Baird à l'Assemblée générale des Nations Unies le 26 septembre 2011.
Les bureaucrates fédéraux du Ministère des Affaires étrangères ont toutefois conseillé au ministre John Baird de faire preuve de prudence lors de cette réunion au sujet de son projet de création d'un bureau de la liberté religieuse au sein de son ministère.
Une note d'information obtenue en vertu de la Loi d'accès à de l'information par l’agence de presse la Presse canadienne soulignait un contentieux potentiel avec le Vatican qui suit de près une affaire soumise à la Cour suprême du Canada.
L'affaire concerne les enfants de parents de Drummondville (Québec) qui s'opposent à l'enseignement religieux imposé à leurs enfants. Les bureaucrates ont conseillé à Baird de ne pas mentionner l’affaire. Si jamais ses interlocuteurs venaient à aborder la question, les conseillers du ministre lui ont suggéré de l’écarter en précisant qu’il s’agit d’une question provinciale.
Pour la Presse canadienne, les parents s'opposent à ce que leurs enfants soient forcés de suivre le cours d'éthique et culture religieuse, car celui-ci leur enseigne des faits sur les autres religions, et pas seulement le catholicisme. Toujours selon l’agence de presse, les parents ont fait valoir que le cours occasionne un contact "prématurée" avec une série de croyances qui vont à l'encontre de la foi religieuse de leur famille. Cette présentation de l’agence de presse est faussée et tronquée, les parents ne s’opposent pas tant à l’exposition de faits (peu sont prescrits par le programme), mais à la manière dont les religions et choix de vie sont présentés et qui selon les parents est fondamentalement relativiste.
L’affaire des parents de Drummondville va clairement à contre-courant avec l’intention de la rencontre du Ministre Baird au Vatican dont le but était « de promouvoir et de protéger la liberté de religion et de conscience dans le monde. »
Dans une section intitulée « Messages clés à transmettre », les conseillers du ministère conseillaient au ministre Baird de contourner le sujet du programme d’éthique et de culture religieuse lors de la réunion le 10 octobre et de dire que « la politique de l'éducation est fixée par chaque province. » Le message avait été classifié « Uniquement réactif », ce qui en jargon bureaucrate signifie que le ministre ne devait pas soulever la question et n'en parler que si ses homologues du Saint-Siège en parlaient.
« Le Saint-Siège dénonce la marginalisation de la religion dans les pays ‘qui insistent sur la tolérance et sur le pluralisme’. Il s’est ainsi opposé au programme obligatoire d'éthique et de culture religieuse du Québec », précise la note de service.
« Le Saint-Siège suit l'appel à la Cour suprême intentée par les parents à Drummondville afin d’être exemptés de ce cours obligatoire imposé par province. » La note de service rappelait que le précédent nonce du Saint-Siège au Canada et un cardinal québécois haut placé à Rome « ont publiquement critiqué ce cours comme contraire aux droits parentaux garantis par l'ONU à décider l'éducation de leurs enfants. »
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2 commentaires:
L'éducation est peut-être compétence provinciale, mais la justice et les lois sur les libertés de conscience pas uniquement !
Excellente la lettre de la mère aux gens de Gesca visiblement de mauvaise foi.
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