mercredi 17 décembre 2025

La femme reconnue comme « la première Britannique noire » par la BBC était en réalité blanche

Reconstitution par Face Lab de la femme de Beachy Head, blonde aux yeux bleus
Des tests ADN montrent que la femme de Beachy Head était originaire du sud de l'Angleterre
 

Une analyse ADN prouve que la femme de Beachy Head était blonde aux yeux clairs.

Une nouvelle étude génétique a révélé qu'une femme reconnue comme « la première Britannique noire » par la BBC était en réalité blanche.

En 2016, la série Black and British: A Forgotten History suggérait que le squelette romain d'une femme trouvé à Beachy Head provenait d'Afrique subsaharienne.

Une plaque a été érigée pour commémorer son héritage, mais elle a ensuite été retirée lorsqu'une étude a suggéré que la femme était plus probablement originaire de Chypre, avec un teint méditerranéen.

Une nouvelle analyse ADN du squelette réalisée par des scientifiques du Musée d'histoire naturelle a maintenant montré que la femme était originaire du sud de l'Angleterre et qu'elle était blanche, avec des cheveux blonds et des yeux clairs.

La plaque dédiée à la femme de Beachy Head. Elle a été retirée en 2022.

Le Dr William Marsh, qui a mené l'étude génétique, a déclaré : « Grâce à des techniques ADN de pointe, nous avons pu déterminer les origines de cette personne. Nous avons montré qu'elle possède un patrimoine génétique très similaire à celui d'autres individus issus de la population locale de la Grande-Bretagne à l'époque romaine. »

L'affirmation selon laquelle le squelette était d'origine africaine a été faite dans la série documentaire du professeur David Olusoga, qui racontait l'histoire de la « relation durable entre la Grande-Bretagne et les personnes dont les origines se trouvent en Afrique ».

Dans le premier épisode, la femme de Beachy Head était présentée comme « d'origine subsaharienne » et le programme montrait une reconstitution de ses traits, avec une peau, des cheveux et des yeux foncés.

Dans l'émission, le professeur Olusoga a fait remarquer qu'« elle est une Britannique noire », tandis que Jo Seaman, archéologue experte, a expliqué que ses origines africaines et l'âge de ses restes faisaient probablement d'elle la « première Britannique noire ».

L'émission de la BBC présentait la femme de Beachy Head comme « originaire d'Afrique subsaharienne » sous cette forme.

Cependant, en 2017, une première étude génétique a suggéré qu'elle venait de la Méditerranée, peut-être de Chypre, plutôt que d'Afrique. À la lumière de ces recherches, la plaque a été retirée en 2022.

Le squelette datant de l'époque romaine aurait été découvert dans les années 1950, bien qu'aucun détail sur les fouilles n'ait jamais été trouvé. Les restes ont été redécouverts dans une boîte parmi les collections de la mairie d'Eastbourne en 2012, avec une étiquette suggérant qu'ils avaient été trouvés à Beachy Head.


Localisation de Beachy Head dans le Sud-Est de l'Angleterre.

Il est désormais confirmé que cette femme descendait de la population britannique locale du sud de l'Angleterre à l'époque romaine. La datation au radiocarbone a montré qu'elle est morte entre 129 et 311 après J.-C., ce qui correspond à l'occupation romaine de la Grande-Bretagne.

L'analyse de ses restes squelettiques suggère qu'elle était âgée d'environ 18 à 25 ans au moment de sa mort et mesurait un peu plus d'1,50 mètre. Une blessure cicatrisée à la jambe suggère qu'elle a subi une blessure grave mais non mortelle à un moment donné de sa vie.

L'analyse alimentaire des valeurs de carbone et d'azote dans ses os a également révélé que son régime alimentaire comprenait probablement beaucoup de fruits de mer.

Le livre pour enfants de l’auteur britannique d’origine nigériane Atinuke affirme que « chaque Britannique est issu d’un migrant », mais que « les tout premiers Britanniques étaient noirs ».

Le Dr Selina Brace, du Musée d'histoire naturelle de Londres, a déclaré : « Nos connaissances et notre compréhension scientifiques évoluent constamment, et en tant que scientifiques, notre travail consiste à continuer à chercher des réponses.

Grâce aux progrès technologiques réalisés au cours de la dernière décennie, depuis que la femme de Beachy Head a été découverte, nous sommes ravis de présenter ces nouvelles données complètes et d'en savoir plus sur cette personne et sa vie. »

Le débat scientifique sur la couleur de peau des premiers Britanniques fait rage, certains chercheurs suggérant que les constructeurs de Stonehenge étaient noirs.

Cependant, certaines études génétiques ont montré que les habitants de la Grande-Bretagne à l'époque où Stonehenge a été achevé, vers 2 500 avant J.-C., étaient des agriculteurs précoces à la peau claire, dont les ancêtres s'étaient répandus depuis l'Anatolie, l'actuelle Turquie.

Une analyse du « Cheddar Man » (le squelette d'un individu qui vivait dans le Somerset il y a 10 000 ans) réalisée par le Musée d'histoire naturelle suggère qu'il avait la peau foncée et les yeux bleus.

Cette étude a été publiée dans le Journal of Archaeological Science.

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Le Canada vient d’enregistrer la plus forte baisse de population depuis les années 1940

Le Canada a enregistré sa plus forte diminution de population depuis les années 1940 après les changements apportés au système d'immigration par Ottawa, selon les données démographiques publiées mercredi par Statistique Canada. 

Au total, il y a environ 76 000 personnes de moins au Canada au cours du troisième trimestre, soit une baisse de 0,2 %. Le principal facteur est la chute du nombre d’étudiants étrangers, et plus largement des résidents temporaires.

Fait étonnant, presque l’entièreté de cette baisse a été enregistrée en Ontario (- 67 000) et en Colombie-Britannique (- 14 000). Durant la même période, le Québec a seulement noté 208 habitants de moins.

«Il s’agit de la première contraction démographique jamais enregistrée depuis 1946, à l’exception d’un très léger recul observé pendant la pandémie», plus précisément au quatrième trimestre de 2020, a constaté l’économiste de Desjardins LJ Valencia.

Ce virage fait suite à quelques années de hausse très importantes de l’immigration, et surtout de l’immigration temporaire, qui a donné lieu à un ressac important auprès de la population.

Il y a deux ans, le Canada enregistrait sa croissance démographique de population la plus importante depuis 1957. Pendant les trois mois du troisième trimestre de 2023, la population avait explosé de près de 420 000. Ici encore, cela était principalement dû à l’entrée d’étudiants étrangers et de travailleurs étrangers temporaires.

Puis, au troisième trimestre de 2024, le nombre de résidents temporaires a atteint un pic de 7,6 % de la population générale et diminue lentement depuis.

À la fin de son règne, Justin Trudeau avait reconnu que le gouvernement avait perdu le contrôle et que cela avait exercé de la pression sur les services publics et sur le prix des loyers.

Son ministre de l’Immigration de l’époque, Marc Miller, avait adopté un plan de réduction progressive des seuils. L’objectif actuel est de ramener la proportion de résidents temporaires à 5 % de la population d’ici la fin de 2027.

Desjardins estime que ces nouveaux seuils mèneront à une hausse du PIB réel par habitant, mais que l’économie dans son ensemble ralentira.

Aujourd’hui, le gouvernement de Mark Carney se vante du virage effectué et affirme qu’il fallait continuer dans le même sens.

«Nous sommes d’accord, monsieur [François Legault] et moi [...], qu’il faut réduire le rythme d’immigration parce que les niveaux d’immigration sont plus grands que la capacité d’accueil et la capacité d’intégration à Montréal et au Québec», a déclaré Mark Carney en entrevue à LCN mardi.

Statistique Canada a dévoilé hier qu’entre janvier et octobre 2025, le Canada a accueilli 60% moins de nouveaux étudiants et 48% moins de travailleurs étrangers par rapport à la même période l’année dernière.

Au 1er octobre, la population du Canada était de 41 575 585, estime l’agence fédérale.

Voir aussi

Valeurs — L'écart de fécondité entre conservateurs et « progressistes » se creuse

 
 

 


mardi 16 décembre 2025

Attaques contre l'école libre en France : il est temps que la droite sorte du silence

Face aux attaques d’une gauche vent debout contre l’école libre, Anne Coffinier dénonce ci-dessous une violence révélatrice d’une peur idéologique. Elle appelle la droite à assumer enfin une rupture décisive afin de garantir à chacun la liberté de choisir son école. Anne coffinier est entrepreneure sociale et présidente de l’association Créer son école.

Depuis des semaines, une certaine gauche se déchaîne contre moi avec une violence qui dépasse l’entendement. Tout cela pour avoir consacré ma vie à une idée simple : donner à chaque enfant la possibilité d’accéder à une école libre, si ses parents le souhaitent.

Un tel niveau de violence trahit la peur de ceux qui m’attaquent. Au fond, c’est un aveu de leur part : s’ils frappent si fort, c’est qu’ils sentent le terrain leur échapper et pensent que la cause de l’école libre pourrait l’emporter. Depuis 1960, la gauche et l’extrême gauche récitent ce même mantra : « À école publique, argent public ; à école privée, argent privé ». Ce vieux serment – signé le 19 juin 1960 à Vincennes à l’initiative du CNAL (Comité national d’action laïque) notamment par socialistes, communistes, syndicats laïcs, Ligue de l’enseignement, FCPE et Grand Orient – continue d’unir aujourd’hui ceux qui ne s’entendent sur rien. La liberté scolaire leur est insupportable ; l’école catholique, impardonnable.

Les méthodes d’une partie de cette gauche n’ont pas changé : attaques ad hominem, amalgames outranciers, recours aux délateurs, accusations relayées avec une gourmandise qui oublie la justice. Accusez : il en restera toujours quelque chose.

Dernier terrain d’instrumentalisation en date : les abus sexuels commis dans les écoles catholiques comme à Bétharram. Ils doivent évidemment être combattus partout avec la plus grande détermination mais LFI se sert de l’émotion soulevée pour tenter d’imposer la loi Vannier-Spillebout, qui reviendrait à placer l’enseignement privé sous contrat sous une tutelle administrative contraire à l’esprit de la loi Debré et, bien sûr, au caractère constitutionnel de la liberté d’enseignement. Pendant ce temps, l’État peine à protéger les enfants dans ses propres structures : Éducation nationale, périscolaire notamment parisien, Aide Sociale à l’Enfance… C’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité.

Et la droite ? Elle murmure là où la gauche hurle. Elle recycle les vieux mantras – « fondamentaux », « autorité », « autonomie » – sans oser encore porter une vision. L’école libre ne figure en bonne place dans aucun projet de reconstruction nationale, seulement dans des ripostes ponctuelles dès qu’un coup tombe. La droite craint de défendre un « privilège ». C’est pourtant l’inverse : aujourd’hui, le véritable privilège est de pouvoir choisir son école. Seules les familles aisées y accèdent pleinement. L’égalité des chances ne suppose plus seulement la gratuité du public à notre époque, mais la possibilité de choisir indifféremment le public ou le privé selon le besoin de son enfant.

Si la droite veut remonter le niveau, restaurer la sécurité éducative et relancer l’ascenseur social, elle doit faire en 2027 ce qu’elle a osé faire pour le travail en 2007 : une rupture lisible, populaire, décisive. Mon vœu est simple : que la droite se passionne enfin pour l’école libre autant que la gauche se passionne pour la combattre. C’est là que se joue désormais l’avenir des enfants… et celui du pays.

dimanche 14 décembre 2025

Paris — Hidalgo coupe à nouveau les vivres au collège catholique Stanislas

Les collectivités locales sont obligées par la loi à verser chaque année une dotation financière aux écoles privées sous contrat avec l’État qui se trouvent sur leur territoire. Certaines ne remplissent pas leurs obligations. C’est le cas de Paris aujourd’hui avec le collège catholique Stanislas.

Le 9 décembre, lors d’une réunion préparatoire au prochain Conseil de Paris, Patrick Bloche, premier adjoint d’Anne Hidalgo a déclaré : « Je me dois de supprimer les subventions. » Ainsi annonce-t-il que Paris, au mépris de la loi, refuse de verser le forfait qu’il doit. Et il l’assume au nom de la morale arc-en-ciel. 

Selon lui, le controversé programme EVARS (éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité dès la maternelle : deux associations juridiques viennent de saisir l’ONU pour faire respecter le droit des familles actuellement bafoué) ne serait pas enseigné à Stanislas comme certains voudrait qu'il le soit. 

M. Bloche affecte ne penser qu’à « l’intérêt » des élèves, il feint la crainte : « J’ai peur pour les enfants. » 
 
Ce n’est pas la première fois qu’Anne Hidalgo coupe les vivres à Stanislas. Il s'agit d'un vieux combat idéologique entre les laïcards et l’Église catholique, une dizaine de visites ayant été effectuées par l’Académie de Paris, et Médiapart répandant bruyamment l’idée que Stanislas serait « sexiste et homophobe », deux péchés mortels pour la gauche moderne.

Valeurs — L'écart de fécondité entre conservateurs et « progressistes » se creuse

La gauche a un problème avec la famille, voire plusieurs problèmes. Les messages progressistes qui dévalorisent, nient et déconstruisent la valeur de la vie familiale et célèbrent la vie en solo depuis quelques années laissent leur empreinte dans le cœur, l’esprit et la vie des jeunes progressistes. Après avoir été abreuvés de messages tels que « La maternité hétérosexuelle mariée en Amérique… est un jeu où personne ne gagne » (dans le New York Times), « Le divorce m’a conduit à mon bonheur éternel » (dans le Washington Post), « Les femmes qui restent célibataires et n’ont pas d’enfants s’enrichissent » (dans Bloomberg) ou « Pourquoi tant de femmes célibataires sans enfants sont-elles si heureuses ? » (dans Psychology Today), trop de jeunes adultes, en particulier les jeunes femmes de gauche, considèrent désormais que le mariage et la famille ne sont pas faits pour eux ou, du moins, ne constituent pas leur priorité absolue.

Faits saillants

  • Depuis les années 1980, les taux de nuptialité ont diminué tant chez les conservateurs que chez les progressistes. Mais cette baisse a été plus marquée chez les progressistes, tant chez les hommes que chez les femmes.
  • Au cours de la dernière décennie, un fossé s’est creusé entre les jeunes hommes et femmes conservateurs et progressistes en ce qui concerne la proportion d’entre eux qui ont eu des enfants.
  • Nous assistons aux conséquences concrètes d’un clivage idéologique où la droite privilégie le mariage et la procréation, tandis que la gauche les dévalorise, ce qui se traduit par des changements dans la fécondité et la population à travers les États-Unis.

La « mentalité Midas » de la gauche

Au contraire, les progressistes ont souvent tendance à adopter une « mentalité Midas » qui privilégie l’argent, l’éducation et, surtout, la carrière. Le travail est considéré comme la source et le summum d’une vie heureuse et pleine de sens. En revanche, l’amour, le mariage et la fondation d’une famille ne méritent pas le même dévouement. Un récent sondage NBC News a par exemple révélé que les membres de la génération Z (18-29 ans) qui ont voté pour Kamala Harris, en particulier les femmes, ont classé le mariage et la maternité presque en dernière position dans leur « définition personnelle du succès ». 

Les femmes ont plutôt accordé la priorité à « avoir un emploi ou une carrière épanouissante » (n° 1) ou « avoir assez d’argent pour faire ce que l’on veut » (n° 2). 

Le sondage NBC concorde avec d’autres enquêtes indiquant que les progressistes (peut-être faudrait-il parler de régressistes pour leurs pays ?) accordent généralement beaucoup moins d’importance au mariage, à la maternité et à la famille, tant en théorie qu’en pratique, de nos jours. 

Le scepticisme de cette gauche à l’égard du mariage et de la vie familiale ne tient pas seulement à la mentalité Midas, il trouve également son origine dans l’idée que la famille impose un fardeau excessif aux femmes. 

Pensons, par exemple, à la récente publicité de l’ONU mettant en scène l’actrice Anne Hathaway, qui dénonçait le « déséquilibre » mondial entre les femmes et les hommes en matière de tâches domestiques non rémunérées. Être libérée des contraintes familiales est donc souvent présenté comme un moyen important pour les femmes de mener une vie heureuse et épanouissante. Comme l’a récemment écrit la journaliste Glynnis MacNicol dans le New York Times, une vie sans famille ouvre souvent aux femmes d’aujourd’hui « des perspectives tout aussi satisfaisantes, voire plus satisfaisantes, ou qui mènent à une vie plus heureuse et plus épanouie ». 

Ce que la gauche est en train de perdre 

Cette analyse de l’Institute for Family Studies révèle que le mariage et la natalité sont en baisse chez les jeunes adultes à travers le pays, mais qu’ils chutent de manière spectaculaire chez les jeunes femmes et les jeunes hommes de gauche. « De plus en plus, les jeunes issus des milieux progressistes et libéraux ont du mal à se prononcer sur la question de savoir s’ils veulent ou non avoir des enfants, l’une des décisions personnelles les plus importantes qu’ils auront à prendre dans leur vie », comme l’a fait remarquer la philosophe Anastasia Berg, elle-même libérale.

En revanche, pour les jeunes hommes et femmes de droite, la famille est plus susceptible d’être considérée comme un bien pur, et le mariage et la formation d’une famille sont beaucoup plus courants. En effet, dans les années 2020, la majorité des jeunes adultes conservateurs âgés de 25 à 35 ans se sont mariés et sont devenus parents, alors que seule une minorité de jeunes adultes libéraux ont fait de même. De plus, le fossé entre la gauche et la droite en matière de fondation d’une famille semble se creuser. 

samedi 13 décembre 2025

National Post : Statistique Canada semble penser que les enfants de deux ans peuvent être transgenres.

Michael Higgins dans le National Post critique vivement Statistique Canada pour sa gestion des données du recensement de 2021 sur l'identité de genre des enfants et jeunes (0-14 ans) transgenres ou non-binaires. L'agence a collecté ces données mais ne les a pas publiées, préférant consulter uniquement des « experts en la matière » (principalement des chercheurs et militants pro-affirmation de genre) via un guide de consultation.

Points principaux du document de Statistique Canada critiqués :  
  • Affirmation que les enfants dès 18-24 mois peuvent reconnaître les normes de genre et exprimer des comportements genrés, et que les enfants trans ou non-binaires peuvent identifier leur genre de manière cohérente dès 2-3 ans.  
  • L'identité de genre n'est pas statique et peut évoluer tout au long de la vie (sans mention d'études contraires).  
  • Craintes que les données sensibles soient utilisées de manière « marginalisante » par des groupes niant l'existence des personnes trans, et insinuation que le discours public canadien reflète souvent de l'ignorance ou de l'intolérance.  
  • Ne faudrait-il pas imposer des seuils d'âge (ex. : à partir de 10 ans) pour publier les données, ou les restreindre ?
Pour Michael Higgins, Statistique Canada semble captée par l'idéologie du genre, acceptant sans critique des affirmations controversées sur l'identité de genre chez les très jeunes enfants.  

Le ton du document est condescendant, sous-entendant que les Canadiens sont intolérants (exemples : débats sur les pronoms, soins d'affirmation de genre, sports).  

Dans ce document, Statistique Canada donne des exemples où le « discours public » agaçant ne reflétait pas le point de vue des personnes transgenres.

« Par exemple, des discussions sont en cours et des modifications législatives ont récemment été apportées dans certaines provinces concernant l'utilisation des noms et des pronoms dans les écoles, l'accès aux soins de santé affirmant le genre pour les enfants et les jeunes transgenres et non binaires, et la participation des athlètes transgenres et non binaires aux sports », indique le document.

Il s'agit vraisemblablement d'une référence à l'Alberta, où le gouvernement provincial a adopté cette semaine un projet de loi qui obligerait les parents à donner leur consentement pour que les écoles utilisent des noms ou des pronoms différents pour leurs enfants, qui interdirait aux filles transgenres de pratiquer des sports féminins et qui interdirait aux médecins de prescrire des bloqueurs de puberté ou des traitements hormonaux aux jeunes de moins de 16 ans.

Il s'agit là de mesures tout à fait sensées qui défendent les droits des parents, protègent les jeunes vulnérables et permettent aux filles d'accéder à leurs propres sports.

Le gouvernement de l'Alberta est en phase avec la plupart des Canadiens. Un sondage Léger réalisé en 2024 a montré que 42 % des Canadiens s'opposent aux bloqueurs de puberté et aux traitements hormonaux pour les jeunes de moins de 17 ans, tandis que 26 % les soutiendraient avec le consentement des parents. Dans le même sondage, 68 % des Canadiens se sont déclarés opposés à ce que les athlètes nés de sexe masculin puissent participer à des compétitions sportives féminines.

Le document de consultation de Statistique Canada fait référence à diverses études, dont l'une a été co-rédigée par Greta Bauer, professeure au département d'épidémiologie et de biostatistique de l'Université Western, à London, en Ontario.

C'est Mme Bauer qui a témoigné lors de l'audience contre Amy Hamm, l'infirmière (et chroniqueuse au Post) qui a fait l'objet de poursuites disciplinaires par le British Columbia College of Nurses and Midwives pour avoir osé affirmer que le sexe est binaire. Ce n'est pas ce que croit Mme Bauer.

Une copie du jugement indique que Mme Bauer « n'est pas d'accord avec les affirmations selon lesquelles il n'y a que deux sexes, que les êtres humains ne peuvent pas changer de sexe et que les chromosomes sexuels sont immuables ».

Il ajoute : « Le Dr Bauer a expliqué que le terme « femme » dans le langage courant est généralement compris comme une catégorie d'identité sociale plutôt que comme une réalité biologique. » Statistique Canada est donc influencé par des experts qui ne croient pas à la réalité biologique des femmes.

Consultation exclusive d'une minorité d'experts (comme Greta Bauer, qui nie la binarité biologique du sexe) exclut la majorité des Canadiens, contredisant le mandat de l'agence.  

Statistique Canada devrait publier ces données mais en impliquant davantage le public, plutôt que de procéder dans une opacité influencée par des idéologues, ce qui constitue un manque de confiance envers les Canadiens.


Relancer la natalité en France : une prime de 40 000 € au 3e enfant.

Contexte et Objectif de l’Étude
 
L’étude intitulée « Pour un renouveau démographique : la stratégie du troisième enfant », publiée en novembre 2025 par la Fondation Res Publica et rédigée par Oscar Bockel et Tristan Claret-Trentelivres, s’inscrit dans un contexte de préoccupante baisse de la fécondité en France.  

Avec un taux de fécondité tombé à 1,66 enfant par femme en 2024 (selon les données provisoires de l’Insee), loin du seuil de renouvellement des générations fixé à 2,1, les auteurs alertent sur les risques démographiques et économiques à long terme. 



L’objectif principal est de proposer une stratégie ambitieuse pour relancer la natalité, en mettant l’accent sur l’encouragement du troisième enfant comme levier clé.

vendredi 12 décembre 2025

Manitoba — « La honteuse disparition de l'évêque Grandin »

En 2023, le conseil municipal de Winnipeg a officiellement et à l’unanimité changé le nom du boulevard Monseigneur Grandin (Bishop Grandin) en Abinojii Mikanah, qui signifierait « route des enfants » en ojibwé et en cri, même si un conseiller municipal a estimé que ce changement serait « source de confusion, coûteux et potentiellement dangereux » dans les cas où les premiers intervenants recherchent des adresses. Il a également fait part de ses inquiétudes quant au fait que certaines personnes pourraient refuser d’utiliser ce nouveau nom imprononçable. 



[Winnipeg a également renommé le Sentier Grandin Awasisak Mēskanôw (« la route des enfants » en cri) et la rue Grandin devient la Taapweewin Way ce qui signifierait « La voie de la vérité » en michif la « langue ancestrale » des Métis du Manitoba selon Radio-Canada. Ce qui linguistiquement est — comment dire ? — peu précis. Le michif est une langue métisse, parlée par les Métis, qui mélange le français et le cri et d’autres langues autochtones comme l’ojibwé. Mais il existe en réalité plusieurs langues michif (français michif, michif du Nord, michif du Sud) qui ne sont pas toujours mutuellement intelligibles. Winnipeg n’a pas choisi du michif français (qui serait quelque chose comme La chmin d’la vraytay) alors que c’était de loin la variété la plus parlée par les Métis du Manitoba et que Saint-Boniface était pourtant le centre urbain du Manitoba francophone… Le mot Taapweewin est cri : ᑖᐯᐧᐃᐧᓂᐤ.]

Mais début mars 2023, une conseillère municipale de Winnipeg a demandé que le changement de nom prévu ait lieu dès que possible. 

La conseillère Sherri Rollins, présidente du comité de l’immobilier et du développement, a déclaré que le nouveau nom déjà approuvé par la ville marquait une étape essentielle vers la réconciliation avec les peuples autochtones, un argument commun chaque fois qu’il s’agit de changer des noms actuellement en Amérique du Nord.



À l’appui de sa position, Mme Rollins a souligné que les demandes du public en faveur d’un renforcement des efforts de réconciliation se sont considérablement accrues au Canada au cours des deux années qui ont suivi la première annonce de la découverte de plus de 200 tombes anonymes sur le site de l’ancienne école résidentielle indienne (IRS) de Kamloops, en Colombie-Britannique.

« Abinojii Mikanah, un nom de rue qui rend hommage de manière très importante aux enfants victimes du génocide… (est) d’une importance vitale », a déclaré Mme Rollins.

Ce qu’elle a omis de mentionner, c’est que le site de Kamloops et des dizaines d’autres sites similaires à travers le Canada n’ont fourni aucune preuve de l’existence réelle de dépouilles d’anciens élèves de l’IRS. On n’a détecté que des anomalies dans le sol à l’aide d’un outil peu fiable appelé radar à pénétration de sol.

jeudi 11 décembre 2025

« Et si l’on demandait réparation à Alger pour les milliers de Français qui y furent réduits en esclavage ? »


Cervantès présenté à Hassan Pacha, le roi d’Alger

Alger, qui ne cesse de demander réparation pour les 130 années de colonialisme français, qui a créé l’Algérie, semble avoir oublié que la région a été continuellement sous férule étrangère pendant des siècles : cinq siècles dans l’Empire romain, conquise par les Arabes à partir du VIIe siècle, pour passer sous domination ottomane à partir de 1526. Elle semble aussi avoir oublié son active participation à la traite et à l’esclavage. 

Texte de Marie-Claude Mosimann-Barbier, maître de conférences honoraire de l’École normale supérieure de Paris-Saclay, membre du GRER (groupe de recherche sur le racisme et l’eugénisme) de l’université Paris-Cité.

Pour la plupart de nos concitoyens, la traite continue à être assimilée à la traite négrière et l’esclavage à résulter de la seule traite atlantique. Pourtant la traite des Noirs en Afrique commença dès la fin du VIIe siècle lorsque, vingt ans après la mort de Mahomet, le général arabe Abdallah ben Sayd partit à la conquête de l’Afrique du Nord. Après avoir conquis l’Égypte, il imposa aux chrétiens de Nubie, par un traité, le bakht, la livraison de 360 esclaves par an, puis il continua vers le Maghreb, nom donné par les conquérants arabes à une région que les Européens appelèrent d’abord Berbérie, car peuplé par les Berbères, puis Barbarie. La traite des esclaves de Barbarie est amplement historiographiée : les marchés d’esclaves du littoral maghrébin, dont l’actif marché d’Alger, se livrèrent pendant des siècles à un lucratif commerce d’êtres humains, tant Africains subsahariens qu’Européens. L’Afrique noire paya un tribut particulièrement douloureux à ce commerce arabo-musulman qui demeure mal connu du grand public. Pourtant, dès 2004, le livre d’Olivier Grenouilleau, Les Traites négrières (Gallimard), attirait l’attention sur l’ampleur de cette traite arabo-musulmane que l’historien algérien Malek Chebel qualifie de « tabou bien gardé ».

La traite transsaharienne a précédé celle des chrétiens. Dès le Moyen-Âge, des caravanes partaient de la côte nord de l’Afrique, traversaient le désert du Sahara pour atteindre la région du golfe de Guinée, d’où elles rapportaient de l’or, de l’ivoire ainsi que des esclaves, le plus souvent razziés par les chefs africains à la solde des marchands arabes. Après l’éprouvante traversée du Sahara, les femmes rejoignaient les harems comme concubines ou servantes, les hommes étaient envoyés au service du sultan dans l’armée ou dans les galères, tandis que les jeunes garçons étaient souvent castrés avant leur mise en vente sur le marché pour en faire de futurs eunuques, au prix d’une mortalité effrayante. Au début du XVIe siècle, l’Empire ottoman, en occupant le Maghreb et la région nilotique, continua ces pratiques, bien documentées historiquement. Les spécialistes évaluent à près de 18 millions d’individus le nombre d’Africains victimes de la traite arabo-musulmane du VIIe au XXe siècle (Olivier Grenouilleau l’estime à 11 à 12 millions pour la traite atlantique).

Il y a cependant un second volet, moins connu, à cette traite arabo-musulmane : la capture et l’asservissement des chrétiens. Les ports de la côte des Barbaresques, Alger, Béjaïa (Bougie), Tunis ou Tripoli, servaient de base à des expéditions esclavagistes vers l’Europe qui durèrent jusqu’au XIXe siècle. Cette traite est le plus souvent associée à la domination ottomane sur le Maghreb et aux exactions de ceux que l’on appelle les pirates barbaresques. Elle fut en effet particulièrement active à cette époque. Mais elle est répertoriée dès le IXe siècle et devint si préoccupante que la chrétienté s’en émut. Pour ces captifs européens destinés à l’esclavage, il y avait une libération possible, tout aussi rentable pour les traitants : si le captif avait des biens, sa famille était sollicitée pour payer une importante rançon ; il arrivait même qu’un village entier se cotisât pour faire libérer l’un des siens. Mais, pour la plupart des captifs, il n’y avait guère d’espoir. C’est ainsi que Rome, s’inquiétant de la conversion possible de ces prisonniers à l’islam, décida d’agir. Dans ce contexte apparurent des ordres religieux spécifiquement dévolus au rachat des esclaves chrétiens, que l’on appelle des ordres rédempteurs. Leur création au début du XIIIe siècle montre que la traite était déjà bien développée avant l’arrivée des Barbaresques.

Les trinitaires (qu’on appelait « frères aux ânes », car ils avaient choisi la monture du Christ) furent les premiers à s’investir dans le rachat des captifs. Paul Deslandres, dans L’Ordre des Trinitaires pour le rachat des captifs, décrit le douloureux quotidien des esclaves du Dey d’Alger. L’ordre fut fondé en 1198 par le religieux provençal Jean de Matha avec l’approbation papale. Il fut décidé qu’un tiers des revenus des écoles et des hôpitaux créés serait consacré au paiement des rançons. Dès le premier voyage en Afrique du Nord furent ramenés 186 prisonniers : une réussite exemplaire qui lança le nouvel ordre. Les trinitaires ouvrirent un hôpital à Marseille et divers centres d’accueil, financés par des quêtes et appelés « maisons de miséricorde » pour recevoir les prisonniers libérés, qui étaient souvent dans un état physique pitoyable. Certains y restaient à demeure et y étaient soignés à vie. L’ordre se répandit dans toute l’Europe. En 1450, les trinitaires avaient 600 maisons. C’est la plus ancienne institution officielle non armée de l’Église catholique au service de la rédemption. Ses membres rachetèrent des dizaines de milliers d’esclaves aux arabo-musulmans et aux Barbaresques d’Afrique du Nord, dont le futur grand écrivain espagnol Cervantès, qui resta cinq ans prisonnier à Alger.

Quelques années plus tard, un deuxième ordre rédempteur « pour le rachat des chrétiens captifs des Barbaresques », vit le jour : l’ordre de la Merci, dont les membres étaient appelés mercédaires. Fondé en 1218, il fut d’abord ressenti comme redondant, mais un premier voyage en terre maure fut un succès : 400 prisonniers furent ramenés au pays. De plus, les mercédaires faisaient vœu de s’offrir comme otages pour prendre la place de captifs dont la foi chrétienne serait en danger. En effet certains captifs en grande souffrance se convertissaient pour échapper à l’esclavage, le Coran interdisant à un musulman d’asservir un autre musulman. En 1585, une mission, sorte de nonciature apostolique, s’installa à Alger, pour être à pied d’œuvre. Du XIIIe au XVIIIe siècle, les seuls mercédaires auraient libéré non moins de 60 000 captifs.

Pirates barbaresques

La traite des chrétiens s’intensifia lorsque le Maghreb (à l’exception de l’Empire chérifien du Maroc) passa sous suzeraineté ottomane. Au XVIe siècle, « il y eut presque autant d’Européens enlevés de force vers la Barbarie pour y travailler ou y être vendus comme esclaves que d’Africains de l’Ouest embarqués pour trimer dans les plantations américaines », écrit l’historien américain Robert C. Davis dans Esclaves blancs, maîtres musulmans. La traite s’intensifia et se structura. Les pirates barbaresques capturaient leur butin humain de deux manières. La première consistait à débarquer sur les côtes du littoral méditerranéen nord : ils pillaient villes et villages et amenaient les populations valides pour en faire des esclaves dans les propriétés de notables, dans les harems d’Afrique du Nord ou dans les galères au service du sultan de l’Empire ottoman (rappelons-nous Molière : « Mais qu’allait-il faire dans cette galère ! »).

Ces razzias couvraient un grand nombre de pays : Espagne, Baléares, Portugal, France et Corse, Italie, îles grecques. Elles se déployaient aussi à l’intérieur même de l’Empire ottoman dans les pays slaves — dont les femmes étaient très appréciées — et dans la région danubienne. On évalue à un million le nombre d’Européens de l’Ouest enlevés par les Barbaresques au cours de batailles navales et de razzias sur les côtes européennes, entre le XVIe et le XVIIIe siècle, et près de trois millions en Europe de l’Est. Notons que ces raids dépeuplèrent des régions entières, en particulier en Provence et en Italie, où certaines zones côtières de Calabre et de Sicile furent vidées de leur population.

L’autre procédé utilisait une technique dite « de course » bien développée et fort profitable qui consistait à aborder des navires, nombreux en Méditerranée, pour en capturer l’équipage et les passagers. La cargaison du navire revenait au propriétaire de bateau corsaire, qui reversait un pourcentage au sultan : l’équipage était le plus souvent envoyé aux galères et les gens de bien qui se trouvaient à bord jetés en prison, en attendant le paiement éventuel d’une rançon. Dans des geôles sinistres croupissaient ainsi de nombreux Européens. Le but des pirates était non seulement de procurer à leurs compatriotes des esclaves, mais aussi de la main-d’œuvre qualifiée dont ils manquaient (armuriers, artisans, jardiniers…) et de la « chair fraîche » pour les harems, tout en extorquant le plus d’argent possible aux familles qui voulaient délivrer les leurs. On sait qu’en huit ans, de 1689 à 1697, Marseille perdit ainsi 260 navires ou barques de pêche et plusieurs milliers de marins et de passagers, tous réduits en esclavage.

En 1643, un trinitaire, le père Hérat, demanda le soutien de la reine régente Anne d’Autriche, dans une lettre où il décrit les terribles exactions que subissent les captifs. Il écrit : « Les empalements sont ordinaires, et le crucifiment se pratique encore parmy ces maudits barbares, en cette sorte ils attachent le pauvre patient sur une manière d’echelle, et lui clouent les deux pieds, et les deux mains à icelle, puis après ils dressent ladite Eschelle contre une muraille en quelque place publique, où aux portes et entrées des villes (…) et demeurent aussi quelque fois trois ou quatre jours à languir sans qu’il soit permis à aucun de leur donner soulagement. […]  D’autres sont écorchez tous vifs, et quantité attachez tout nuds avec une chaine à un poteau, et un feu lent tout autour rangé en rond, de vingt-cinq pieds ou environ de diamètre, afin de faire rostir à loisir, et cependant leur servir de passe-temps, d’autres sont accrochez aux tours ou portes des villes, à des pointes de fer, où bien souvent ils languissent fort longtemps »

Actions des nations chrétiennes

Il y eut diverses actions des nations chrétiennes pour mettre un terme à ces exactions. La plus célèbre fut peut-être la bataille navale de Lépante en 1571 (où s’affrontèrent la flotte ottomane de Sélim II et la flotte de la Sainte-Ligue), à laquelle participa Cervantès, peu avant d’être lui-même capturé par les Barbaresques et racheté, cinq ans plus tard, par les Rédempteurs. Le film Cervantès avant Don Quichotte, d’Alejandro Amenabar, sorti récemment, offre une bonne reconstitution du sort des captifs à Alger.

Au XVIIe siècle, le roi de France Louis XIV relança la guerre contre les corsaires d’Alger et de Tunis en vue d’assainir la Méditerranée et de montrer son attachement à la chrétienté : en 1683, les galères de l’amiral Duquesne bombardèrent Alger ; en représailles, le consul de France et vingt autres captifs furent exécutés à la bouche d’un canon ; Duquesne obtint toutefois la libération de tous les captifs et esclaves chrétiens. Enfin, rappelons qu’au début du XIXe siècle, les États-Unis, las de voir leurs navires harcelés et ponctionnés par les pirates, leur livrèrent par deux fois la guerre, accélérant la fin des exactions barbaresques. Quand les Français débarquèrent à Sidi Ferruch en 1830, marquant le début de la conquête de l’Algérie, la guerre de course était moribonde, mais les Français purent encore libérer 128 esclaves chrétiens qui croupissaient dans les geôles d’Alger.

Voir aussi

Francophonie — L’Algérie [qui se tourne vers l’anglais] en déclin économique, devient le pays le moins riche du Maghreb [Maroc plus francophone la dépasse]

L’Algérie mène la chasse à la langue française [université]

Histoire — Accords d’Évian : de Gaulle et Debré parlent à Joxe, Buron et de Broglie

Alger ordonne la chasse au français dans les écoles

Algérie : des porteurs de drapeaux berbères écopent de 6 mois de prison ferme. Une vingtaine de personnes avaient été arrêtées lors d’une manifestation le 17 septembre 2019 à Alger, dont une majorité pour avoir brandi des drapeaux berbères.
 
 
 
 
 

Faits peu connus sur l’esclavage au Canada

7 octobre 1571 — La flotte turque est détruite à Lépante

« Tradition franque » d’hommes libres contre esclavage traditionnel méditerranéen y compris européen

Radio-Canada nous « éduque » : « plus de 800 mille-z esclaves en sol canadien » en 1834

« La traite arabo-musulmane est volontairement occultée dans les mémoires de l’esclavage » 

Un million d’esclaves européens chez les Barbaresques 

Le génocide voilé (traite négrière musulmane)  

Histoire — la traite esclavagiste a-t-elle permis le décollage économique de l’Occident ?

 
Manuel d’histoire québécois approuvé par le Ministère (1) — chrétiens intolérants, Saint-Louis précurseur des nazis, pas de critique de l’islam tolérant pour sa part

« “Connais-toi toi-même”, ce proverbe africain », selon le plus grand syndicat d’enseignants américain

 

 

 

Nouveau livre sur « Comment le Canada s’est trompé du tout au tout sur les pensionnats autochtones »

Paru en novembre 2025 chez True North et Dorchester Books,  Dead Wrong : How Canada Got the Residential School Story So Wrong (littéralement, Mortellement faux, Comment le Canada s’est trompé du tout au tout sur les pensionnats) prolonge et approfondit le travail commencé par Grave Error (littéralement Erreur grave/erreur sur les tombes, 2023).  

Co-dirigé par C.P. Champion et l’historien Tom Flanagan, ce recueil de quinze essais démonte ce qui pourrait être la plus grande erreur collective de l’histoire récente du Canada : la transformation, en quelques semaines de mai-juin 2021, d’une simple anomalie radar à Kamloops en certitude nationale de « 215 corps d’enfants » enterrés secrètement, puis en mythe de « milliers d’enfants disparus ».

Les auteurs ne nient rien des souffrances réelles : sévices corporels avérés dans certains établissements, séparation brutale des familles, perte de langue et de culture. Mais ils montrent, documents à l’appui, que le récit dominant repose sur des exagérations, des confusions et des affirmations jamais vérifiées.

Quelques exemples concrets développés dans l’ouvrage

Kamloops, mai 2021 : l’anthropologue Sarah Beaulieu annonce « 215 anomalies » détectées par radar géophysique. Aucun corps n’est exhumé à ce jour (décembre 2025), mais le Premier ministre Trudeau met les drapeaux en berne pendant cinq mois et parle de « crimes contre l’humanité ». 

Le livre publie les courriels internes de la bande Tk’emlúps : dès juillet 2021, les responsables savaient qu’il s’agissait probablement de l’ancien cimetière paroissial connu depuis les années 1950.

Pine Creek, Manitoba: après des annonces tonitruantes de « 14 tombes anonymes », les fouilles de 2023 ne révèlent… rien. Le chef de la Première nation déclare alors que « l’important, c’est le ressenti ».

Le Barreau de la Colombie-Britannique : Jonathan Kay publie les échanges internes montrant que des juristes avaient alerté la direction : les « tombes anonymes » sont une fable. Réponse de la direction : on garde le module de formation obligatoire quand même, « par respect pour les survivants ».

Le documentaire Sugarcane (Oscar 2025 du meilleur documentaire) : Frances Widdowson pointe les erreurs factuelles sur l’école Saint-Joseph de Williams Lake (dates fausses, témoignages non recoupés, photos d’autres pensionnats utilisées à tort). Le film remporte l’Oscar malgré tout.

Tentatives de censure :

  • Un enseignant de l’Ontario, Jim McMurtry, est suspendu pour avoir rappelé en classe que 80 % des décès étaient dus à la tuberculose et à la grippe espagnole.
  • À Quesnel (C.-B.), le conseil municipal vote une motion pour destituer le maire Ron Paull… uniquement parce qu’il avait offert Grave Error à la bibliothèque municipale.
  • La députée Leah Gazan dépose le projet de loi C-413 visant à criminaliser le « déni du génocide des pensionnats » — projet analysé et démonté par Tom Flanagan.

Rodney Clifton, qui a vécu et travaillé dans un pensionnat du Nord dans les années 1960, raconte les parties de hockey, les films du vendredi soir, les lettres d’anciens élèves qui remerciaient les religieuses. 

Ces voix existent dans les archives, mais sont systématiquement écartées des rapports officiels.

La piscine de l'internat de Kamloops vers 1960

Rappel des chiffres

Sur environ 150 000 enfants ayant fréquenté les pensionnats entre 1883 et 1996 :  4 118 décès recensés (Commission de vérité et réconciliation, volume 4).  

Cause principale : tuberculose, grippe, rougeole — maladies qui décimaient aussi les écoles blanches et les villes canadiennes avant les antibiotiques.  

La majorité des enfants enterrés dans des cimetières identifiés, souvent avec pierre tombale (photos à l’appui dans le livre).

Le ton du livre est posé, mais la conclusion est sans appel : le Canada a laissé une rumeur se transformer en dogme, avec des conséquences concrètes (églises incendiées, milliards dépensés, enseignants sanctionnés, climat de peur intellectuelle). Malgré son ancrage éditorial à droite (True North), Dead Wrong reste factuel et sourcé. Il est, depuis sa sortie, en tête des ventes sur Amazon.ca dans plusieurs catégories, preuve qu’une partie importante du public réclame autre chose que le récit unique.

Des représentants de l’Office du tourisme du Mexique ont assisté en 1963 à une représentation de la troupe de danse de Kamloops, très connue dans toute la Colombie-Britannique, et l’ont invitée au Mexique. Les filles ont lancé un appel à la population de Kamloops et ont récolté plus de 10 000 dollars en deux semaines. En juillet 1964, accompagnées de sœur Mary Leonita et du père G. P. Dunlop OMI, les filles se sont envolées pour Mexico où elles se sont produites au célèbre Palacio de Bellos Artes et à l’Arena Mexico devant un public de 5 000 personnes, dans le cadre d’une émission diffusée à la télévision mexicaine. Source : Indian Record, septembre 1964, p. 3.

Présentation de l’éditeur

Dead Wrong fait suite à Grave Error, publié par True North fin 2023. Grave Error est immédiatement devenu un succès de librairie, car il démystifiait le récit de Kamloops sur les « tombes anonymes » et les « enfants disparus » dans les pensionnats indiens.

Pourquoi un autre livre est-il nécessaire ? Tout simplement parce que la lutte pour obtenir des informations exactes se poursuit. Très peu de ceux qui ont répandu des rumeurs non fondées sur la « découverte » de « tombes anonymes » contenant les restes d’« enfants disparus » à Kamloops et dans d’autres pensionnats indiens ont admis leurs erreurs.  

Dead Wrong présente la vérité sur les épisodes liés au récit de Kamloops, tels que :

  • Le refus choquant du New York Times de retirer son titre sur les « fosses communes » à Kamloops.
  • La tentative du conseil municipal de Quesnel, en Colombie-Britannique, de destituer le maire parce que sa femme avait distribué dix exemplaires de Grave Error.
  • Le licenciement du professeur de lycée Jim McMurtry pour avoir dit la vérité à ses élèves, à savoir que la plupart des élèves décédés dans les pensionnats sont morts de la tuberculose.
  • Le prétendu documentaire Sugarcane, qui a été sélectionné aux Oscars alors qu’il était truffé d’erreurs sur le pensionnat Saint-Joseph à Williams Lake, en Colombie-Britannique.
  • La tentative de la Law Society of BC (le barreau de la Colombie-britannique) d’ancrer le récit de Kamloops dans ses supports pédagogiques, même si les mensonges ont été signalés par Jim Keller, l’un de ses membres.

Voir aussi

Canada — 125 églises incendiées ou vandalisées depuis l’annonce de la découverte de tombes à l’ancien internat de Kamloops

Trois ans plus tard, les allégations de « fosses communes » au Canada restent sans fondement

Ce qu’on ne dit jamais : certains Autochtones ont grandement apprécié leur pensionnat

Pensionnats — Quels enfants disparus ?

  
 
  

 

 

La Nouvelle-Zélande a annoncé qu’elle interdirait les bloqueurs de puberté chez les jeunes

La Nouvelle-Zélande a annoncé qu’elle interdirait les bloqueurs de puberté chez les jeunes en attendant les résultats d’un important essai clinique au Royaume-Uni, attendu en 2031.

L’interdiction entrera en vigueur le 19 décembre, bien que les jeunes souffrant de dysphorie de genre et qui prennent déjà ces médicaments soient autorisés à continuer.

Les médicaments bloquant la puberté — techniquement appelés analogues de l’hormone de libération de gonadotrophine — resteront disponibles pour des affections médicales telles que le cancer de la prostate et l’endométriose.

« Nous mettons en place des mesures de protection renforcées afin que les familles puissent avoir confiance que tout traitement est cliniquement solide et dans l’intérêt supérieur du jeune ou de l’enfant », a déclaré le ministre de la Santé Simeon Brown (ci-contre) dans un communiqué de presse.

« Le mémoire du ministère de la Santé a révélé qu’il manque de preuves de haute qualité démontrant les bénéfices ou les risques de l’utilisation d’analogues hormonaux libérateurs de gonadotrophine pour le traitement de la dysphorie ou de l’incongruence de genre. Tant que cette incertitude persiste, le gouvernement adopte une approche de précaution », a-t-il poursuivi.

“Ces changements garantiront une approche plus cohérente et soigneusement suivie”, conclut Brown. “Cela reflète les mesures prises dans d’autres pays, tels que le Royaume-Uni, la Finlande, la Norvège et la Suède, où des garanties supplémentaires ont récemment été mises en place pour garantir que les décisions soient prises en conformité avec les meilleures preuves disponibles.”

Le Royaume-Uni a interdit les bloqueurs de puberté pour les mineurs après les résultats d’une étude approfondie des preuves disponibles commandée par le National Health Service et menée par le Dr Hilary Cass. Le rapport Cass a constaté qu’il existe « des preuves faibles concernant l’impact sur la dysphorie de genre, la santé mentale ou psychosociale » et a ajouté que « l’effet sur le développement cognitif et psychosexuel reste inconnu ».

De plus, il existe des preuves substantielles que les bloqueurs de puberté endommagent de façon permanente les os des jeunes ; qu’ils peuvent provoquer une dysfonction sexuelle permanente et une infertilité ; que les effets néfastes des bloqueurs de puberté sont souvent permanents et irréversibles ; et de nombreuses autres études mettant en avant ces conclusions.

Il a été prouvé que les bloqueurs de puberté influencent le développement du cerveau, réduisent la densité des os et freinent la croissance. Ils risquent d’empêcher l’utilisateur d’atteindre le QI maximal, inhibent la fonction sexuelle, épaississent le sang, augmentent le risque d’infarctus jusqu’à cinq fois, créent un risque plus élevé de diabète, de caillots sanguins et de cancer, et peuvent entraîner une atrophie génitale.

Les militants transgenres ont répondu en affirmant que cette mesure mettrait en danger les enfants souffrant de dysphorie de genre, la fameuse Association professionnelle pour la santé transgenre Aotearoa affirmant, sans ironie, que la décision était « motivée par l’idéologie ». En fait, la décision reposait sur les meilleures preuves ; La position des activistes transgenres est « idéologiquement motivée » par l’hypothèse que les enfants naissent régulièrement dans les mauvais corps et que les « soins d’affirmation de genre » peuvent corriger cela.

Le député du Parti vert, Ricardo Menéndez March, a déclaré à RNZ que le gouvernement « adhérait aux guerres culturelles importées » et a déclaré que « le gouvernement devrait se concentrer sur la résolution des problèmes fondamentaux auxquels notre système de santé est confronté… plutôt que de mener des guerres culturelles contre les personnes [dites] trans. » Le ministère de la Santé a confirmé que 113 personnes utilisaient des bloqueurs de puberté en 2023. 

Charlotte Paul, experte en santé publique et professeure émérite à l’Université d’Otago, soutient ces nouvelles restrictions, affirmant que lorsqu’il s’agit des dangers potentiels des bloqueurs de puberté, il existe des « incertitudes substantielles », même sur « qui doit être traité, et pourquoi ». Elle a déclaré : « Ce n’est pas seulement l’incertitude quant à l’équilibre entre bénéfices et risques. C’est que nous ne savons pas assez sur la population que nous soignons et que nous pourrions nuire à beaucoup d’enfants. »

« New Zealand First était le seul parti à faire campagne à travers le pays pour stopper l’utilisation de bloqueurs de puberté chez les enfants et nous n’avons jamais cessé de nous battre pour que cela arrive », a déclaré le leader de NZ First et ministre des Affaires étrangères, Winston Peters, sur X.
 

Cette nouvelle est intervenue le même jour où le département américain de la Santé et des Services sociaux a publié un rapport de 400 pages évalué par des pairs sur les « transitions de genre » chez les enfants, incluant les bloqueurs de puberté, les hormones intersexuées et les chirurgies. L’étude a mis en lumière les risques de perte de densité osseuse, d’infertilité et de complications chirurgicales, et a souligné que les preuves de résultats bénéfiques étaient de « très faible qualité ».

mercredi 10 décembre 2025

Alliance des Libéraux et du Bloc québécois pour punir l'expression de croyances religieuses qui seraient « haineuses »

La politique fédérale est en effervescence depuis qu’on a appris que les libéraux minoritaires, mais au pouvoir, ont conclu un accord avec le Bloc québécois (ci-contre le chef du BQ) pour faire adopter leur projet de loi sur la réforme des crimes haineux en supprimant la défense spéciale fondée sur les croyances religieuses dans le cadre des poursuites pénales pour promotion délibérée de la « haine ». 

La société civile et les groupes religieux ont exprimé leur inquiétude quant au fait que cette mesure expose les fidèles à des risques juridiques et pourrait décourager le discours religieux en raison de la menace de poursuites. 

— Qu’est-ce que la défense fondée sur la croyance religieuse de bonne foi ?

Selon l’article 319 (2) du Code criminel du Canada, le fait de communiquer publiquement et délibérément des déclarations qui encouragent la haine envers un groupe identifiable constitue l’un des très rares cas où un Canadien peut être condamné à une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans uniquement pour des paroles ou des écrits.

Mais la loi prévoit actuellement quatre moyens de défense absolus. Personne ne peut être condamné pour avoir délibérément encouragé la haine ou l’antisémitisme, par exemple, « si, de bonne foi, la personne a exprimé ou tenté d’établir par un argument une opinion sur un sujet religieux ou une opinion fondée sur la croyance en un texte religieux ».

C’est ce que le nouveau projet de loi sur les crimes haineux propose de supprimer. Les autres moyens de défense comprennent la véracité des déclarations en question, la croyance raisonnable en leur véracité et leur pertinence pour l’intérêt public, et le fait de signaler les discours haineux dans le but de les dénoncer.

Telles sont les limites de la promotion délibérée de la haine, qui fait rarement l’objet de poursuites, mais reste l’une des lois les plus controversées sur le plan politique au Canada.

mardi 9 décembre 2025

Canada — 125 églises incendiées ou vandalisées depuis l'annonce de la découverte de tombes à l'ancien internat de Kamloops

Mise à jour du 9 décembre 2025 


À travers le Canada, au moins 123 églises chrétiennes à travers le Canada ont été vandalisées, incendiées ou profanées, et à ce jour, AUCUNE enquête fédérale n'a été ouverte à ce sujet à ce jour.

La vague de violence contre les lieux de culte chrétiens a éclaté après la prétendue découverte de tombes anonymes près d'un pensionnat indien à Kamloops, en Colombie-Britannique. Bien que la Première Nation elle-même ait qualifié ces découvertes d'« anomalies » et n'ait pas confirmé qu'il s'agissait bien de tombes, la tempête médiatique qui a suivi a déclenché une vague de haine anti-chrétienne. 

Quelques églises incendiées ces derniers mois:

Église orthodoxe ukrainienne All Saint’s, Bellis, Alberta

Une église orthodoxe ukrainienne vieille de près de 100 ans située à Bellis, en Alberta, a été détruite dans un incendie survenu le 21 septembre 2025. Selon la GRC, cet incendie aurait été allumé délibérément dans le cadre d’une série de crimes violents comprenant des vols de véhicules, des agressions contre des policiers et des incendies criminels. Trois suspects de la Première Nation de Saddle Lake, dont un jeune, ont été arrêtés et inculpés.

Église Thunderchild Word, Première Nation de Thunderchild, Alberta

La GRC enquête sur un incendie survenu le 1er septembre 2025 qui a détruit l'église Thunderchild Word Church de la Première Nation Thunderchild, au nord-ouest de North Battleford, causant plus de 250 000 dollars de dommages, mais sans faire de blessés. Bien que la cause n'ait pas encore été déterminée, les députés locaux et les dirigeants de l'église affirment que cet incendie reflète une augmentation inquiétante des crimes haineux contre les lieux de culte, et la congrégation s'est engagée à reconstruire l'église.

Grace United Church, Lloydminster, Alberta

Le 3 juillet 2025, les pompiers de Lloydminster ont rapidement maîtrisé un incendie mineur à la Grace United Church après avoir reçu un appel à 13 h 18 et être arrivés sur les lieux en moins de trois minutes. Bien que l'incendie ait produit une épaisse fumée et des résidus d'extincteur, aucun blessé n'a été signalé et l'enquête sur les causes se poursuit.

Notre-Dame-des-Neiges, Colville Lake, Territoires du Nord-Ouest

L'église historique en rondins Notre-Dame-des-Neiges de Colville Lake, construite dans les années 1960 par le prêtre et artiste Bern Will Brown, a été détruite dans un incendie le 16 septembre 2025, qui n'a fait aucun blessé. 

Église baptiste Cherryfield, Moncton, Nouveau-Brunswick

En août 2025, les pompiers de Moncton ont rapidement maîtrisé un incendie qui s'était déclaré dans le sous-sol de l'église baptiste Cherryfield, vieille d'un siècle, empêchant ainsi la destruction totale de ce bâtiment historique. Bien que l'église ait subi des dommages causés par le feu au sous-sol et par la fumée dans l'ensemble du bâtiment, aucun dommage structurel ni aucune blessure n'ont été signalés, et l'enquête sur les causes de l'incendie se poursuit.

Église luthérienne Our Saviour, London, Ontario

Le 25 avril 2025, les pompiers de London sont intervenus tôt le matin pour éteindre un incendie à l'église luthérienne Our Saviour, située sur Brydges Street, qui a endommagé le toit de l'église et détruit un hangar adjacent. Aucun blessé n'a été signalé, et les enquêteurs cherchent à déterminer la cause de l'incendie extérieur.

Voir aussi

L'Occident reste indifférent alors que des chrétiens sont massacrés et persécutés dans le monde entier

Vandalisme antichrétien en forte hausse en France et en Allemagne : l'inquiétude grandit

France — Actes antichrétiens : l’assourdissant silence des médias et de la classe politique

Attaque de colons sionistes contre un village chrétien palestinien (Taybeh/Tayibé)

Trois ans plus tard (octobre 2024), les allégations de « fosses communes » au Canada restent sans fondement


Mise à jour du 30 septembre 2024

lundi 8 décembre 2025

La Stratégie de Sécurité Nationale de Trump 2025 : un virage plus isolationniste et conservateur

La Maison Blanche a publié le 4 décembre un document intitulé National Security Strategy of the United States of America (novembre 2025). Il s’agit d’un fichier PDF officiel de 33 pages, disponible publiquement sur le site de la Maison Blanche. Ce document expose les priorités de l’administration Trump pour la politique étrangère et la sécurité nationale, en mettant l’accent sur une approche « America First » (Les États-Unis d’abord) qui se veut pragmatique, un recentrage sur l’hémisphère occidental (les Amériques), et des critiques acerbes envers les alliés européens. 

Ce texte marque un virage isolationniste et transactionnel par rapport aux stratégies précédentes (y compris celle de Trump en 2017), et il a suscité des réactions vives en Europe. Voici un décryptage des thèmes principaux, qui mêlent rejet de l’hégémonie globale, promotion d’un conservatisme social et une rhétorique lucide sur la démographie et l’immigration.

Les critiques contre l’Europe ont été fraîchement accueillies dans les médias traditionnels (subventionnés) en Europe


Un abandon du rôle de « gendarme du monde »

Le document rejette explicitement l’hégémonie globale post-Guerre froide, qualifiée d’« indésirable et impossible ». Il prône un « corollaire Trump » à la Doctrine Monroe, recentrant les efforts militaires sur l’hémisphère occidental pour contrer la migration, les cartels et l’influence chinoise en Amérique latine.

Le texte énonce que « Tous les pays, toutes les régions, toutes les questions ou toutes les causes, aussi louables soient-elles, ne peuvent pas être au centre de la stratégie américaine. L’objectif de la politique étrangère est la protection des intérêts nationaux fondamentaux ; c’est le seul objectif de cette stratégie.

Les stratégies américaines depuis la fin de la guerre froide ont échoué : elles se sont résumées à des listes de vœux pieux ou d’objectifs souhaités ; elles n’ont pas clairement défini ce que nous voulons, mais ont plutôt énoncé des banalités vagues ; et elles ont souvent mal évalué ce que nous devrions vouloir.

Après la fin de la guerre froide, les décideurs de la politique étrangère américaine se sont convaincus que la domination permanente des États-Unis sur le monde entier était dans l’intérêt supérieur de notre pays. Pourtant, les affaires des autres pays ne nous concernent que si leurs activités menacent directement nos intérêts. »

Fierté nationale et promotion des familles « traditionnelles »

Le renouveau patriotique et interne est au cœur du document, avec un appel à une « renaissance américaine » via la réindustrialisation (de 30 000 à 40 000 milliards de dollars d’ici les années 2030), la fin de la « discrimination positive » (affirmative action), et une sécurité des frontières comme « élément principal de la sécurité nationale », y compris l’usage de force létale contre les cartels.

Le document insiste sur un retour aux valeurs fondamentales :  
« Nous voulons une Amérique qui chérit ses gloires passées et ses héros, et qui aspire à un nouvel âge d’or. Nous voulons un peuple fier, heureux et optimiste, convaincu qu’il laissera à la prochaine génération un pays meilleur que celui qu’il a trouvé. Nous voulons des citoyens qui ont un emploi rémunérateur, sans que personne ne soit laissé pour compte, et qui tirent satisfaction de savoir que leur travail est essentiel à la prospérité de notre nation et au bien-être des individus et des familles. Cela ne peut se faire sans un nombre croissant de familles traditionnelles solides qui élèvent des enfants en bonne santé. »

La (dé)natalité, un sujet tabou au Québec ?

En 2024, l'indice de fécondité au Québec était tombé à 1,33 enfant/femme. Pour que les générations se renouvellent il faut 2,1 enfants/femme. L'indice de fécondité des francophones est sans doute plus proche de 1,2 enfant/femme puisque de nombreux immigrants et amérindiens ont plus d'enfants que la moyenne.

On prévoit le même taux désastreux pour 2025, voire même un peu plus bas (1,32 enfant/femme selon les prédictions de BirthGauge).

Aucun parti politique n'a de politiques natalistes ni ne remet en cause les valeurs ou priorités qui pourraient déprimer la natalité. (Tous les pays n'ont pas les mêmes indices désastreux, Israël a même une natalité en plein essor.)

Pour le chercheur Étienne-A. Beauregard la famille ne peut plus être un tabou pour nos élus:

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