La Ministre britannique de l’Intérieur, Priti Patel, déclare que des « milliers de jeunes blanches vulnérables ont été violées et droguées par des Anglo-Pakistanais ; les travailleurs sociaux ont fermé les yeux par peur du politiquement correct, par crainte d’être traités de racistes, de bigots ».
Priti Patel est la fille de Sushil et Anjana Patel, des immigrés d’origine indienne. Ses parents originaires du Gujarat, en Inde, déménagèrent en Ouganda. Ils fuient les persécutions contre les populations asiatiques en Ouganda dans les années 1960, émigrant au Royaume-Uni, où ils montent une chaîne de points de vente de presse.
L’affaire des viols collectifs de Rotherham désigne un ensemble de crimes sexuels commis de la fin des années 1980 au début des années 2010, à Rotherham, une ville du Yorkshire du Sud, dans le Nord de l’Angleterre. Elle est considérée comme le plus grand scandale de la protection de l’enfance dans l’histoire du Royaume-Uni. Dès le début des années 1990, des soupçons d’exploitation sexuelle d’enfants sont émis par des gestionnaires de foyers d’enfants de Rotherham. Depuis au moins 2001, de multiples rapports indiquant les noms d’auteurs présumés d’abus sexuels sur mineurs sont transmis à la police et au conseil du district métropolitain de Rotherham. Une première condamnation tombe en 2010 : cinq hommes britanniques d’origine pakistanaise sont reconnus coupables d’agressions sexuelles sur des filles de 12 à 16 ans. À partir de janvier 2011, les crimes sexuels commis à Rotherham et l’incurie des autorités locales commencent à faire l’objet d’articles du quotidien The Times. L’ouverture, en 2012, du procès d’un réseau pédophile à Rochdale amplifie leur couverture médiatique. La Chambre des communes est alertée, et le conseil du district de Rotherham commande une enquête indépendante. Le rapport qui en résulte, publié en août 2014, conclut qu’entre 1997 et 2013, à Rotherham, au moins 1 510 enfants ont été victimes de viols ou de violence physique commis par des Britanniques majoritairement d’origine pakistanaise. L’affaire aura mis beaucoup de temps à être médiatisée, les policiers, les journalistes et les services sociaux ayant peur d’être taxés de racisme.
En 2014, le président du conseil de district de Rotherham, son directeur des services à l’enfance et le commissaire de police du Yorkshire du Sud démissionnent. En février 2015, un rapport du gouvernement britannique dénonce le sexisme du conseil de district de Rotherham, sa culture de l’intimidation, et son déni obstiné des faits. Ses recommandations entraînent la dissolution du conseil. À Rotherham, de nouvelles enquêtes policières conduisent à de nouvelles arrestations et condamnations pour crimes à caractère sexuel.
Ce phénomène touche l’ensemble du Royaume-Uni : un rapport indique que 2 409 mineures ont été victimes de viols entre août 2010 et octobre 2011. Les villes de Telford, Newcastle, Oxford, Rochdale, Derby ou Bristol sont parmi les plus touchées.
En 2019, The Independent parle de l’« Épidémie » de viols collectifs alors que près de 19 000 enfants étaient identifiés comme victimes d’exploitation sexuelle en Angleterre
Les militants affirmèrent que le chiffre réel était bien plus élevé et accusèrent le gouvernement de ne pas lutter contre l’exploitation sexuelle des enfants, malgré les promesses faites après des affaires très médiatisées à Rotherham et Rochdale.
Plus de 18 700 victimes présumées d’exploitation sexuelle d’enfants ont été identifiées par les autorités locales en 2018-2019, contre 3 300 cinq ans auparavant.
Sarah Champion, la députée travailliste de Rotherham, a déclaré que les chiffres montrent que les viols collectifs « restent l’une des plus grandes formes de maltraitance d’enfants dans le pays ».
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