mercredi 3 avril 2019

Bock-Côté chez les diversitaires : « Vous êtes pour la diversité, quand même ? »



« Vous êtes pour la diversité, quand même ? », demande une chroniqueuse à 4 min 20 s.

Mathieu Bock-Côté répond. Tout à coup, un des axiomes, un des articles de foi, des slogans, des mantras du correctivisme politique est remis en question par l’hérétique verbomoteur. Les fidèles restent bouche bée devant tant d’audace loquace.

Notons que contrairement à ce qu’affirme la jolie et jeune chroniqueuse et le présentateur (Yann Barthès), Zemmour n’est pas invité partout (à 9 min 20 s).

Voir de la part de la gauche radicale opposée à Zemmour  https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/tele-publique-zemmour-non-merci

Zemmour « censuré » à la télé publique ? De fait, le même tuyau nous a été glissé dans l’oreille par la maison Albin Michel, éditeur de Zemmour. Et vérification faite, pour cette nouvelle promo — et à la différence de ses publications précédentes, qui lui avaient valu des invitations sur les chaînes publiques —, le polémiste raciste n’a été invité dans aucune émission de la télévision publique.

Il est donc factuellement faux de prétendre qu’il est invité partout.


La fécondité israélienne (3,1 enfants/femme) contraste avec celle de l'Occident

D’après les prévisions de l’Institut Chorech, 20 millions de personnes vivront en Israël en 2065, ce qui fera alors d’Israël avec 922 habitants au kilomètre carré le pays avec la plus forte densité de population de tous les États membres de l’OCDE.

Par ailleurs, Israël a non seulement le taux de natalité le plus élevé de tous les pays industrialisés, mais il devance même d’un enfant le Mexique avec une moyenne de 3,1 enfants par famille. Rappelons que l’indice synthétique de fécondité du Québec est de 1,59 enfant/femme soit quasiment deux fois moins d’enfants par couple.

Selon les projections démographiques de l’ONU, à partir de 2030 la population des pays membres de l’Union européenne (Royaume-Uni compris) va commencer à décroitre et perdre près de 10 millions d’habitants à l’horizon 2050.

Moins d’actifs c’est la certitude d’une croissance potentielle plus faible même s’il y a des gains de productivité, même si le taux de participation au marché du travail des seniors augmente. C’est aussi, à coup sûr, des problèmes de financement des systèmes des retraites, de santé avec l’alourdissement du coût de la dépendance et l’alourdissement du déficit public, etc. Bref, c’est cheveux blancs, croissance molle et déficit !

Compétition démographique

Mais il y a un facteur aggravant en Europe : la poursuite par les pays membres de leur intérêt particulier dans un espace où pourtant devrait prévaloir l’intérêt commun. On connait déjà la concurrence fiscale et sociale, il faut désormais intégrer une troisième dimension, la concurrence démographique, bien comprise comme étant la capacité prédatrice d’un État à détourner les talents de ses plus proches voisins.

Ce n’est pas de la science-fiction, mais bien ce qui s’est déjà passé avec l’Allemagne. Après la grande récession, il y a eu outre-Rhin un véritable boum démographique lié à l’explosion de l’excédent migratoire sous l’impact de l’arrivée de jeunes issus des pays du Sud ou de l’Est de Europe alors en pleine crise, puis sur la fin des différentes vagues de réfugiés venus de pays en guerre, notamment de Syrie.

Depuis, l’Espagne a retrouvé la croissance et le retour des jeunes exilés de la crise économique est devenu un thème de campagne pour les partis politique.

Il y a donc bien compétition entre les pays avec le risque d’une divergence accrue entre les pays membres. C’est en Europe de l’Est que la situation est la plus critique. Toute chose égale par ailleurs, la Bulgarie est la plus menacée.

Avec 1,6 million de travailleurs en moins elle perdrait près de 36 % de sa force de travail. Parmi les principales économies de la région, la Pologne pourrait perdre près de 8 millions de travailleurs, soit près du tiers de sa force de travail et la Roumanie n’est pas très loin avec une perte de 30 % ni la République tchèque.

En d’autres termes, le départ de jeunes du cru, notamment diplômés, si elle est encouragée par une politique volontariste de l’un des États membres pour attirer les jeunes talents, pourrait être interprété comme une agression.

À l’Ouest, parmi les 5 principales puissances économiques c’est finalement en Espagne, suivie de l’Italie et de l’Allemagne où le problème se pose avec le plus d’acuité. La France et le Royaume-Uni étant en partie préservé.


Pétition en faveur de l'instruction à la maison menacée par le règlement Roberge

Je suis déçue. Je suis fâchée. Je suis consternée.

Pour tout vous dire, je suis indignée par ce dossier qui explose subitement et qui fragilise encore une fois nos vies, nos choix, notre éducation…

M. Jean-François Roberge — ministre de l’Éducation
M. François Legault — Premier ministre du Québec,

       SVP messieurs, je vous prie de faire VOS devoirs.

C’est urgent.

[Signer la pétition]

Mes principaux points à aborder :
1 Démystification : enseignement à la maison
2 Projet de règlement : imposer la passation des épreuves ministérielles
3 Campagne de désinformation : écoles religieuses illégales versus école à la maison
4 Bris de confidentialité de la part du gouvernement



1— Démystification : enseignement à la maison

Vos intentions sont bonnes, M. Roberge. J’en suis convaincue.

Et tout comme l’ensemble des parents-éducateurs qui offrent un apprentissage personnalisé à ses enfants, vous souhaitez certainement favoriser la réussite éducative et renforcer la qualité des apprentissages. Pour ce faire, vous envisagez des modifications au Règlement sur l’enseignement à la maison.

C’est ici que je me proNONce.

En apprenant le dépôt d’un nouveau cadre réglementaire, j’ai fait mes devoirs. En explorant le contenu de cette modification au règlement, j’ai ressenti l’urgent besoin de vous parler. De contribuer à faire mûrir vos réflexions. De vous permettre de faire des choix logiques et soutenus par des faits. Et également, de rétablir une saine information auprès la population générale.

Pour toutes ces raisons, M. Roberge, je vais oser ouvrir nos portes. Ouvrir nos portes sur une partie de notre vie privée, de notre réalité.

Je suis mère de trois enfants. Merveilleux. Uniques. Adorables.

Exigeants aussi. L’un de mes enfants, M. Roberge, a une liste plutôt longue de défis particuliers et de diagnostics émis par des professionnels de la santé et de l’éducation. Allons-y avec quelques-uns seulement. Simplement pour vous donner une petite idée de notre réalité. De SA réalité. De ses défis et de ses obstacles. De son combat, à tous les jours. 24/7.

TDAH sévère avec impulsivité/rigidité cognitive/trouble sévère de l’opposition/anxiété/dyslexie/dysorthographie/atteinte sévère de la mémoire à court terme, troubles des fonctions exécutives…
Et j’en passe. Pour ne pas vous décourager de me lire.

Pour avoir vous-même travaillé 17 ans dans les écoles primaires M. Roberge, je sais que vous comprendrez l’histoire qui suit...

Ce bel enfant, compliqué certes, mais d’une beauté intérieure sans pareil, était assis sur vos bancs d’école jusqu’à l’an dernier.

École primaire et commission scolaire avec qui j’ai toujours collaboré, été présente, impliquée, compréhensive et en mode solutions. Milieu scolaire à qui j’ai demandé des services, des évaluations, de l’aide, du soutien et ce, dès son entrée à l’école parce que les besoins étaient au rendez-vous. J’ai participé aux rencontres, entretenu des liens respectueux avec les divers professionnels, j’ai demandé des suivis. J’ai redemandé des services.

J’ai attendu, j’ai écouté, j’ai demandé, j’ai participé, j’ai patienté. J’ai redemandé, j’ai écrit, j’ai appelé, j’ai recommencé. J’ai demandé plus fort parce que pendant ce temps, M. Roberge, mon enfant, lui, est en SOUFFRANCE. Que dis-je, M. Roberge, je me reprends : sa famille au complet est en souffrance...!

En souffrance parce que les crises démesurées, fréquentes et douloureuses, le débordement de son anxiété, les impacts de son imposante dépréciation de lui-même, de son sentiment gros comme le ciel d’être dont bien différent des autres et d’être si peu intelligent, faisaient partie prenante de sa réalité quotidienne.

Se frapper la tête en se disant que son cerveau est plus pourri que tous les autres…

C’était chaque jour, M. Roberge, que nous vivions cette réalité dramatique, troublante et inacceptable. C’était chaque jour et notamment durant la période des leçons. Mais à tout moment également.

Lire la suite et signer la pétition