lundi 17 juillet 2017

Londres — Trop « genré », « Mesdames et Messieurs » bientôt banni des annonces sonores

Cela fait plusieurs semaines que les associations militantes lesbiennes, homosexuelles, bisexuels et trans (LGBT) font campagne pour l’utilisation d’un langage « plus neutre et moins genré » dans le métro de Londres. Elles ont finalement eu gain de cause, rapporte le journal britannique Metro. Fini le « mesdames et messieurs » séculaire, place au « Bonjour tout le monde », qui fait nettement moins référence aux identités de genre.

« Nous voulons que tout le monde se sente le ou la bienvenue dans notre réseau de transports. Nous avons modifié les termes que nous employons dans les annonces et ailleurs et nous nous assurerons que notre langage est totalement inclusif et reflète la grande diversité de Londres », a ainsi annoncé dans un communiqué Mark Evers, directeur de la stratégie clientèle au Transport for London (Tfl), l’organisme public responsable des transports dans la capitale britannique.

L’association Stonewall, qui a milité pour ce changement souligne de son côté que le « langage est extrêmement important pour la communauté lesbienne, homosexuelle, bi et trans, de même que la manière dont nous l’utilisons pour s’assurer que tout le monde se sente inclus ».

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Angleterre — Les bustes d'universitaires blancs « intimident les minorités ethniques »

Dans le hall d’entrée de l’Institut de psychiatrie du King’s College de Londres, des bustes honorent la mémoire de ses deux figures fondatrices — des hommes blancs. Un climat « aliénant » auquel la direction a décidé de mettre fin.

Le buste aliénant de Henry Maudsley
qui surplombe l’entrée de l’Institut de Psychiatrie
Les professeurs Henry Maudsley et Frederick Mot n’ont pas seulement fait avancer la recherche médicale dans les années 1920 : ils ont également contribué à fonder l’Institut de psychiatrie, de psychologie et de neuroscience du King’s College de Londres, l’un des établissements d’enseignement supérieur les plus prestigieux au monde. Si leur génie leur a valu de passer à la postérité, la couleur de leur peau pourrait aujourd’hui les priver de l’hommage qui leur a été rendu.

En effet, les bustes de ces deux éminents professeurs britanniques, qui ornent le hall d’entrée de l’Institut, fondé en 1924, seraient trop « intimidants pour les minorités ethniques » qui y étudient selon les termes du doyen de l’Institut, Patrick Leman, rapportés par la presse britannique. Après avoir reçu plusieurs plaintes d’associations d’étudiants, celui-ci a finalement reconnu que les bustes des deux professeurs, ainsi que ceux d’autres chercheurs, trônant à l’intérieur du bâtiment, représentaient « presque exclusivement des hommes d’âge mûr et de couleur blanche ». Pour atténuer le présumé caractère discriminatoire de ces représentations, les sculptures et portraits représentant Henry Maudsley, Frederick Mot et d’autres figures illustres de l’établissement seront donc remplacés, dans le hall d’entrée, par un « mur de la diversité ».

« Nous ne jetons rien à la poubelle », se défend Patrick Leman. « Il s’agit juste de rendre l’Institut moins aliénant », explique-t-il. Les bustes et tableaux en question seront donc décrochés et exposés ailleurs, moins en évidence, afin de faire une plus grande place aux universitaires issus de minorités. « Nous essayons de refléter la diversité de nos étudiants, mais aussi d’être plus interculturels, plus internationaux dans notre approche du développement des sciences », assure le doyen.

Nous essayons de refléter la diversité de nos étudiants, mais en essayant d’être plus interculturels, plus internationaux en ce qui concerne la façon dont nous développons la science », a déclaré le professeur Leman au Daily Telegraph.

« Une grande partie de la recherche médicale et psychologique a été des étudiants blancs, masculins, nord-américains ou européens... de plus en plus nous essayons de l’élargir pour inclure des recherches plus récentes en provenance d’Asie, d’Afrique et d’autres parties du monde. » d’ajouter le professeur.

Autre mesure annoncée pour combattre le racisme larvé que véhiculeraient certains matériels d’enseignement : les planches et diagrammes anatomiques proposés aux élèves présenteront à l’avenir des corps de différentes couleurs.

Ce n’est pas la première fois que des étudiants exigent, dans le monde universitaire britannique, une moindre représentation des figures historiques blanches.

En janvier dernier, des étudiants de l’École des études orientales et africaines de l’Université de Londres avaient demandé que des philosophes tels que Platon, Aristote, Voltaire, Descartes ou encore Kant, soient bannis du programme de philosophie. Jugés peu pertinents parce que rédigés par des philosophes européens blancs, les ouvrages de ces auteurs devaient, selon eux, céder la place à des ouvrages d’auteurs africains et asiatiques.

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Les principaux dirigeants européens n’ont pas d’enfants (mis à jour)

Un nouveau dirigeant européen s’ajoute à cette liste : Leo Varadkar (ci-contre) élu au début du mois de juin 2017 à la tête du parti irlandais Fine Gael. Il a remplacé, 10 jours plus tard, le Premier ministre irlandais démissionnaire Enda Kenny. La presse a beaucoup insisté sur sa « modernité » : Leo Varadkar est jeune (38 ans), homosexuel et métis. Ces attributs auraient représenté une barrière pour quiconque voulait prétendre aux plus hautes fonctions dans ce pays de 4,6 millions d’habitants à forte tradition catholique. Il est né d’un père médecin originaire de Bombay et d’une mère infirmière irlandaise, il a grandi avec ses deux sœurs aînées à Dublin.

Les médias n’ont pas souligné qu’il n’avait pas d’enfant.


Billet originel du 12 mai 2017 [une mise à jour dans la liste]

De gauche à droite : Theresa May, Angela Merkel et Jean-Claude Juncker


Les dirigeants des principaux pays européens ont un inquiétant point commun, mis en évidence par Phil Lawler (éditeur du » Catholic World News ») :

  • Nouveau ! Leo Varadkar, nouveau Premier ministre irlandais n’a pas d’enfants
  • Emmanuel Macron, le nouveau président français, n’a pas d’enfants (il a épousé son ancienne prof, de 25 ans son aînée)
  • La chancelière allemande Angela Merkel n’a pas d’enfants
  • Le Premier ministre britannique Theresa May n’a pas d’enfants
  • Le Premier ministre italien Paolo Gentiloni n’a pas d’enfants
  • Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte n’a pas d’enfants
  • Le Premier ministre suédois Stefan Löfven n’a pas d’enfants
  • Le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel n’a pas d’enfants
  • Le Premier ministre écossais Nicola Sturgeon n’a pas d’enfants
  • Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker n’a pas d’enfants

(Le Premier ministre belge, Charles Michel, a deux enfants, une moyenne haute dans cette Europe qui ne se reproduit plus. Mais son prédécesseur, Élio di Rupo, était un homosexuel sans enfant.)


Xavier Bettel (à droite) et son mari


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