Marieka Klawitter de l’Université de Washington s’est penchée en 2015 sur 29 études portant sur les salaires et l’orientation sexuelle. Elle a publié un compte rendu de sa recherche dans Industrial Relations : A Journal of Economy and Society.
En moyenne, ces études révèlent que les lesbiennes bénéficient d’une prime salariale de 9 % par rapport aux femmes hétérosexuelles. Cet écart a été confirmé par des recherches aux États-Unis, en Grande-Bretagne, au Canada, en Allemagne et aux Pays-Bas. L’écart persiste même en ajustant les résultats pour prendre en compte le fait que les lesbiennes sont en moyenne plus instruites que les femmes hétérosexuelles, et moins susceptibles d’avoir des enfants.
Ces résultats semblent battre en brèche l’idée que les lesbiennes seraient discriminées en raison de leur orientation sexuelle. Notons que les hommes homosexuels gagnent en moyenne 11 % moins que les hommes hétérosexuels.
L’étude ne donne pas de raisons à cet avantage salarial pour les lesbiennes. Plusieurs hypothèses circulent.
Certains auteurs supputent que les femmes qui se déclarent ouvertement lesbiennes sont plus compétitives que leurs consœurs hétérosexuelles. Des études révèlent que les hommes sont plus compétitifs que les femmes, ce qui pourrait expliquer, selon certains, une partie de l’écart salarial entre les sexes. Mais un document de travail publié l’an dernier a révélé que, alors que les hommes homosexuels se comportent de façon moins compétitive que les hommes hétérosexuels et que ceci expliquerait environ 40 % de leurs écarts salariaux, il n’y avait aucune différence sur le plan de la compétitivité entre les lesbiennes et les autres femmes.
Mais les lesbiennes n’ont pas nécessairement besoin de se comporter différemment pour gagner plus. Elles pourraient bénéficier de discrimination positive, si les employeurs leur donnent plus de responsabilités en faisant l’hypothèse qu’elles n’auront pas d’enfant et qu’elles pourront ainsi consacrer plus de temps à leur carrière que leurs collègues hétérosexuelles.
Enfin, il se pourrait que les couples de lesbiennes ne se sentent pas obligés de consacrer autant de temps aux tâches ménagères et à la garde d’enfants (qu’elles ont très rarement, voir le graphique ci-contre), ce qui leur donnerait plus de latitude pour réaliser leur potentiel dans le milieu professionnel. Les couples de lesbiennes ont tendance à travailler plus d’heures par semaine, même quand elles ont des enfants, et plusieurs études montrent que les ménages de même sexe partagent les tâches ménagères plus uniformément que les ménages hétérosexuels.
Voir aussi
Wall Street Journal : « Il n'y a pas d'écart salarial hommes-femmes »
Le Petit Chaperon rouge serait trop sexiste
Idées fausses sur les différences salariales entre hommes et femmes
« Les femmes aussi violentes que les hommes »
La place des femmes au Moyen-Âge : elles votaient, elles ouvraient boutique sans autorisation maritale
En moyenne, ces études révèlent que les lesbiennes bénéficient d’une prime salariale de 9 % par rapport aux femmes hétérosexuelles. Cet écart a été confirmé par des recherches aux États-Unis, en Grande-Bretagne, au Canada, en Allemagne et aux Pays-Bas. L’écart persiste même en ajustant les résultats pour prendre en compte le fait que les lesbiennes sont en moyenne plus instruites que les femmes hétérosexuelles, et moins susceptibles d’avoir des enfants.
Ces résultats semblent battre en brèche l’idée que les lesbiennes seraient discriminées en raison de leur orientation sexuelle. Notons que les hommes homosexuels gagnent en moyenne 11 % moins que les hommes hétérosexuels.
L’étude ne donne pas de raisons à cet avantage salarial pour les lesbiennes. Plusieurs hypothèses circulent.
Certains auteurs supputent que les femmes qui se déclarent ouvertement lesbiennes sont plus compétitives que leurs consœurs hétérosexuelles. Des études révèlent que les hommes sont plus compétitifs que les femmes, ce qui pourrait expliquer, selon certains, une partie de l’écart salarial entre les sexes. Mais un document de travail publié l’an dernier a révélé que, alors que les hommes homosexuels se comportent de façon moins compétitive que les hommes hétérosexuels et que ceci expliquerait environ 40 % de leurs écarts salariaux, il n’y avait aucune différence sur le plan de la compétitivité entre les lesbiennes et les autres femmes.
Mais les lesbiennes n’ont pas nécessairement besoin de se comporter différemment pour gagner plus. Elles pourraient bénéficier de discrimination positive, si les employeurs leur donnent plus de responsabilités en faisant l’hypothèse qu’elles n’auront pas d’enfant et qu’elles pourront ainsi consacrer plus de temps à leur carrière que leurs collègues hétérosexuelles.
Enfin, il se pourrait que les couples de lesbiennes ne se sentent pas obligés de consacrer autant de temps aux tâches ménagères et à la garde d’enfants (qu’elles ont très rarement, voir le graphique ci-contre), ce qui leur donnerait plus de latitude pour réaliser leur potentiel dans le milieu professionnel. Les couples de lesbiennes ont tendance à travailler plus d’heures par semaine, même quand elles ont des enfants, et plusieurs études montrent que les ménages de même sexe partagent les tâches ménagères plus uniformément que les ménages hétérosexuels.
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