dimanche 7 août 2011

Espagne — bilan désastreux pour les socialistes, il ne reste que l'idéologie et le chômage

Jose Luis Rodriguez Zapatero, à droite, le soir des élections régionales le 22 mai 2011
Les élections législatives anticipées en Espagne suscitent beaucoup de commentaires. Le conservateur espagnol De la cigüeña de la Torre résume ainsi le bilan des socialistes de Zapatero :

« Cinq millions de chômeurs [21,29 % !], l’unité nationale en grave danger, tout le crédit international perdu, sur le point d’être l'objet d'une intervention économique extérieure ; à force de mensonges et d'idéologie, l’échec du PSOE lors des dernières élections municipales et régionales n’allait être rien à côté des élections législatives qui approchaient. Les siens ont donc jeté Zapatero par-dessus bord comme d’un bateau l’on jette les détritus. [...] Toute sa politique, sauf la haine de l’Église, était un mensonge dont il ne reste rien. Il ne nous reste que le mariage homosexuel, le divorce express, l’avortement comme un « droit », la persécution de la Vallée de Morts, le célèbre monument aux morts des deux camps de la Guerre civile, l’Éducation pour la citoyenneté [dont nous avons abondamment parlé, notamment ici et ], à l’intérieur du plus retentissant échec scolaire, la prétendue et sectaire Mémoire Historique [N.d.t. qui a entraîné une « réécriture officielle » de l’Histoire de la Guerre Civile, et monter les gens les uns contre les autres. Tout à coup, plus de « vivre ensemble », mais la division exacerbée], la suppression des honneurs militaires au Saint Sacrement [N.d.t. Les autorités militaires espagnoles avaient réussi à les conserver jusqu’en 2010 !], l’interdiction des messes… [...] Et bien il s’en est donc allé. Il ne va pas être le candidat lors des prochaines élections. Pour lesquelles, s’il se présentait, même Sonsoles, son épouse, ne voterait pas pour lui. Il a touché le fond. Jusqu’à sa propre famille. Aujourd’hui l’Espagne respire, plus que soulagée de sa disparition. »

Nicolas Bonnal trace un bilan tout aussi sombre :
« Il y a dix ans l’Espagne connaissait un taux de croissance annuel de 3 ou 4 % ; le chômage avait fortement reculé[...].

Sur le plan économique, l’Espagne est ruinée, avec un déficit budgétaire de l’ordre de 9 à 10 % (du temps d’Aznar, le superavit ou excédent était permanent), 5 millions de chômeurs, trois ans de décroissance et une dette globale qui lui a permis de rejoindre le groupe peu envié des EPIIG [Espagne, Portugal, Italie, Irlande et Grèce] qui menace de couler l’Europe d’ici peu. L’immobilier facile (le « ladrillo ») a aussi ruiné le pays et les ménages ; la belle terre espagnole s’est recouverte de projets pompeux et les communautés, provinces, municipalités, ces mini-États, comme dit Aznar, héritiers du socialisme aussi, rivalisent de projets monstrueux et pharaoniques (un métro à Grenade [ville de 240 000 habitants, et pour 500 millions d'euros encore !).

Le tout s’est fait dans une indifférence gouvernementale exécrable : Zapatero s’est contenté d’oublier l’euro, d’ignorer la crise, en se moquant de ses adversaires. Aujourd’hui, il part avant de prendre sa raclée méritée aux prochaines élections (28 % pour le PSOE de Zapatero contre 44 % pour le Parti populaire, l'opposition de droite) [...].

L'idéologie illuminée

Plus exaspérantes encore, les idées politiques, sociétales, « illuminées » de ce politicien dont les modèles sont l’utopie, la maçonnerie déjantée et le féminisme le plus rouge. Zapatero a déconsidéré l’État et les institutions en discutant d’égal à égal avec [les terroristes Basques de l']ETA, en légalisant l’immigration clandestine (qui est passée ailleurs en Europe), le mariage homosexuel, en faisant adopter un loi ubuesque sur la mémoire historique du pays (bon vieux révisionnisme de l’extrême-gauche), en nommant de ministres ridiculement incompétents au seul motif qu’ils étaient des femmes, en radicalisant la guerre des sexes dans un pays déjà frappé par le post-catholicisme et la culture almodovarienne (on reviendra un jour sur ce point).



Merci à Carlota pour la traduction du texte espagnol.




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1 commentaire:

Romanus a dit…

J'ai toujours cru que Zapatero était complètement maboule (je m'efforce d’être poli ici). Il est complètement obsédé par l'idéologie postmoderne néo-barbare et la culture de la mort. On lui a donné carte blanche... serves 'em right!