dimanche 3 novembre 2019

Québec — La réforme Roberge critiquée par la FSE et la CSQ, trop de pouvoir aux parents ?

Au printemps, les commissions scolaires seront chose du passé. Le projet de loi 40 déposé le mois dernier par le gouvernement de François Legault prévoit la disparition des conseils des commissaires élus par la population. Ces structures seront remplacées par des centres de services scolaires (CSS) gérés par des CA où les parents détiendront 8 des 16 siège [mais seront-ils représentatifs ?], contre 4 pour le personnel scolaire. Le ministre Roberge fait fausse route en restreignant le pouvoir des enseignants et des professionnels, croit la CSQ qui présentera sa position sur le projet de loi 40 en commission parlementaire lundi.

Mme Éthier, présidente de la CSQ, recommande donc au gouvernement d’accorder au personnel enseignant, professionnel et aux employés de soutien 8 des 16 sièges au sein du CA des futurs CSS. « Il faut vraiment avoir la majorité puisque nous détenons l’expertise pour tout ce qui se passe dans les établissements d’enseignement », a-t-elle affirmé.

La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) dénonce l’ingérence de l’autonomie professionnelle des enseignants qu’introduira la Réforme Roberge.

Sa présidente, Josée Scalabrini, s’en prend aux articles du projet de loi 40 qui permettent la manipulation des notes des élèves ; qui impose des formations aux enseignants sans tenir compte de leurs besoins particuliers ; qui affaiblit la représentation des enseignants au sein des conseils d’établissement.

Des modifications à la Loi sur l’enseignement public qui viennent dévaloriser la profession enseignante aux yeux de Mme Scalabrini. Présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), Josée Scalabrini a évoqué l’influence qu’auront les parents sur les méthodes pédagogiques, menaçant du même coup l’autonomie professionnelle des enseignants.

« Les enseignants ne veulent plus se sentir comme des exécutants. Ils veulent être partie prenante des décisions. Le projet de loi nous amène encore plus à devenir des exécutants que des gens qui font partie des solutions », estime-t-elle.

Le projet de loi instaurera un régime particulier pour les 9 commissions scolaires anglophones puisque les membres des CA des CSS seront élus par la population, et non choisis par les élèves et les parents siégeant aux conseils d’établissement, comme ce sera le cas pour les écoles francophones.

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