mercredi 12 décembre 2012

Suède — Cour d'appel retire les droits parentaux de parents coupables d'instruction à la maison

Domenic et sa mère à une époque plus heureuse
Lundi 10 décembre 2012, journée internationale des droits de l'homme, des parents suédois se sont vu retirer de nouveau la garde de leur enfant par une cour d'appel suédoise, révoquant la décision d'une cour inférieure. Leur crime : avoir instruit leur enfant à la maison plutôt que dans une école surveillée par l'État.

Le garçon et ses parents se trouvaient à bord d'un avion de ligne, quelques minutes avant son départ de la Suède à destination de l'Inde, le pays d'origine de sa mère Annie. Quand Domenic a été saisi par les autorités gouvernementales en juin 2009. La première raison donnée par les autorités pour justifier cet enlèvement : Domenic était scolarisé à la maison.

Au cours des examens médicaux ultérieurs, les autorités ont trouvé que Domenic n'aurait pas reçu certains vaccins et qu'il avait des caries.

Pendant les premiers mois qui suivirent l'enlèvement, les parents n'ont été autorisés à voir leur fils qu'une fois toutes les deux semaines. La fréquence est vite passée à une fois par mois. En 2010, toutes les visites ont été interdites.

Aux États-Unis, la Cour suprême a déclaré que la suppression des droits parentaux par un tribunal de la famille équivalait à une peine de mort. Cela signifie que les preuves contre les parents, avant d'en arriver à de telles extrémités, doivent être claires et convaincantes. Il faut donc avant de priver les parents de leurs droits que l'on puisse statuer « au-delà de tout doute raisonnable », pour prendre un équivalent dans le droit civil.



Reportage du début 2012 en anglais sur ce sujet

Espoirs déçus

Les parents avaient cru voir poindre la fin du tunnel, après près de trois ans et demi de séparation forcée de leur fils, quand un tribunal de première instance avait statué en juin 2012 qu'ils conserveraient leurs droits parentaux. Christer et Annie apprirent peu après que le Comité de la protection sociale suédois avait fait appel pour empêcher le retour de Domenic dans sa famille.

Selon l'avocat de la famille Johansson, le Comité de protection sociale a ignoré une demande de révision de leur cas depuis plus d'un an. La loi exige pourtant qu'une telle demande soit accueillie endéans quatre mois. Cependant, l'agence n'avait pas prévu de telle révision, elle semblait attendre que la cour d'appel se prononce sur le cas. Cette révision de leur cas est fixée au 19 décembre, mais elle sera probablement sans effet puisque les services sociaux ont gagné leur appel et ils ont maintenant une tutelle légale sans conteste sur Domenic.

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Suède – Père veut instruire son enfant à la maison : « un fanatique des droits de l'homme » selon les autorités (même cas, plus de détails sur l'historique de cette cause)

Suède — Petite victoire pour des enfants instruits à la maison, mais la persécution continue (famille juive orthodoxe)

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Enquête ouverte contre un instructeur de cadets américain pour qui l'homosexualité est un « péché »

L'instructeur Lynn Vanzandt
Le ministère de l'Éducation fédéral des États-Unis vient d'ouvrir une enquête à l'encontre d'un premier sergent, Lynn Vanzandt, qui est accusé d'avoir affirmé que l'homosexualité, dans la Bible, est un péché.

Les faits remontent au 12 avril dernier. Intervenant dans le cadre d'une formation assurée par l'armée américaine au sein d'écoles secondaires à travers le pays (JROTC), Vanzandt a été dénoncée par une élève à Huntsville (Alabama) Taylor Sisk, 15 ans, responsable de l'Alliance homo-hétéro de son établissement. Elle affirme que Vanzandt est intervenu spontanément alors qu'elle parlait à une amie de la vie à San Francisco. Des témoins assurent que, au contraire, les deux jeunes filles ont interrogé le militaire en lui demandant son opinion sur l'homosexualité. Taylor Sisk assure qu'elles lui ont ensuite demandé d'arrêter de s'exprimer et que devant son refus, son amie a quitté la salle en courant.

Bien que Lynn Vanzandt se soit empressé de présenter des excuses (sans qu'on sache pour quoi exactement), l'enquête a bien été engagée à la demande de Taylor Sisk qui, mineure, a demandé à un membre d'un groupe LGBT d'intervenir en son nom. Ce groupe s'est d'abord plaint auprès de la direction de l'école, puis il a saisi le Bureau des droits civils (OCR) qui instruit la plainte. Le nommé James Robinson a déclaré à la presse qu'à propos d'une question aussi sensible, le militaire, même sollicité, n'aurait pas dû donner son opinion...

Les cadets de Grissom High venus encourager leur instructeur
Lynn Vanzandt fait donc l'objet d'une enquête pour « harcèlement » et « discrimination ». La direction de l'école a, pour sa part, reçu une lettre de la part du ministère de l'Éducation annonçant que l'OCR va déterminer « si les étudiantes ont été sujettes à un environnement hostile sur la base du sexe ou au harcèlement fondé sur le défaut de conformité aux stéréotypes de genre, lorsqu'un enseignant JROTC a fait des commentaires à propos de la Bible et de l'homosexualité ».

Cette affaire a déjà suscité de nombreuses prises de position : des dizaines de cadets, élèves de Lynn Vanzandt, l'ont soutenu lors de réunions de la direction du collège de Grissom High à Hunstville pour mettre fin au « harcèlement », pendant que Taylor Sisk et quelques autres manifestaient à l'extérieur.

Source




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Russie — Poutine veut trois enfants par femme

Vladimir Poutine lors de son discours au pays
Le président Vladimir Poutine a appelé ce mercredi les Russes à faire plus d'enfants, au moins trois par famille, sous peine de voir le pays s'appauvrir et devenir incapable de préserver son territoire.

Je pense que la norme en Russie doit devenir une famille avec trois enfants, a-t-il déclaré dans son adresse annuelle à la Nation, ajoutant qu'il restait encore pour cela beaucoup à faire.

Il faut mettre en place des conditions favorables, tout d'abord pour les femmes, afin qu'elles n'aient pas peur que la naissance d'un deuxième et d'un troisième enfant ne mette un frein à leur carrière, a-t-il ajouté.

Pour cela, il a précisé que les autorités russes examinaient les moyens d'encourager financièrement les familles choisissant d'avoir un troisième enfant, et comptaient régler rapidement la question des jardins d'enfants, qui manquent cruellement dans le pays.

Selon Vladimir Poutine, les Russes doivent dès maintenant privilégier les familles nombreuses sous peine que la Russie ne devienne dans les années à venir un pays pauvre, vieillissant et incapable de préserver son indépendance et même son territoire.

« Si la nation n'est pas capable de se préserver et de se reproduire [... ], alors on n'a même pas besoin d'un ennemi extérieur, car tout s'écroulera tout seul », a-t-il averti.

Pour que la Russie soit souveraine et forte, nous devons être plus nombreux, a-t-il poursuivi.

La Russie, qui compte actuellement un peu plus de 143 millions d'habitants, a perdu plus de cinq millions d'habitants depuis la chute de l'URSS en 1991, et des études publiées ces dernières années ont prévu un déclin démographique important.

Un rapport de l'agence de notation financière S&P, publié en février 2011, avait estimé que la Russie pourrait perdre encore 24 millions d'habitants d'ici à 2050.

Après la chute de l'URSS, la Russie a été plongée dans un cercle vicieux démographique, la détérioration des conditions de vie ayant entraîné une hausse de la mortalité accompagnée d'une crise de la natalité.

Ces études prévoyaient que la baisse du nombre de personnes en âge de procréer allait s'accélérer dans les décennies 2010 et 2020, et ne serait pas compensée par la hausse de l'espérance de vie, réelle mais encore insuffisante.

M. Poutine a toutefois souligné que la population avait augmenté de plus de 200.000 personnes entre janvier et septembre 2012.

« Il semblait qu'il n'était plus possible de mettre un terme à cette catastrophe démographique. [...] Mais nous avons réussi à rompre ce phénomène destructeur. Après la mise en place de programmes d'incitation, la population s'est stabilisée et à partir de 2010 elle a commencé à croître », a-t-il dit.

Le président russe a également insisté sur le fait que l'espérance de vie avait dépassé les 70 ans en Russie en 2011.

L'homme fort de la Russie avait souligné au début de l'année que surmonter la crise démographique serait une priorité de son nouveau mandat de président, le troisième après ceux effectués de 2000 à 2008.

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