mercredi 14 novembre 2012

Virginie et Floride — Différentes notes de passage selon la race

Selon un article de la Northwest Public Radio (une radio affiliée à la radio progressiste NPR), le Conseil de l’éducation de la Virginie a décidé d’instituer, pour ses tests standardisés, des notes de passage différentes en fonction de l’origine raciale et culturelle de l’élève. Apparemment, l'État a choisi de diviser sa population étudiante en plusieurs grandes catégories : noir, blanc, hispanique et asiatique, catégorisation qui ne s’embarrasse pas d’un excès de nuances.

Extrait de l'article de la NWPR (écoutez la version audio):

« Dans le cadre de la dispense qui permet à la Virginie de se soustraire aux mandats énoncés par la loi [fédérale] No Child Left Behind (Aucun enfant délaissé), l'État a établi un ensemble controversé d’objectifs éducatifs qui sont plus élevés pour de jeunes Blancs et des enfants asiatiques que dans le cas d’élèves noirs, latinos et des élèves handicapés. ... Voici comment l’État de Virginie a procédé : il s’est penché sur les résultats des élèves en lecture et en mathématiques et a ensuite proposé de nouvelles notes de passage. 
En mathématiques il a fixé un taux de réussite acceptable à 82 pour cent pour les étudiants asiatiques, 68 pour cent pour les Blancs, 52 pour cent pour les latinos, 45 pour cent pour les Noirs et 33 pour cent pour les enfants handicapés. »




Si l’appartenance à un groupe donné suffit désormais à déterminer officiellement les notes de passage, pourquoi s’arrêter là ?

La Floride a adopté une mesure similaire le mois dernier.


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Cinéma — James Bond ou la chute de l'Europe

Par Joris Karl:

Je vous conseille vivement le dernier James Bond.

J’insiste, car derrière l’image trompeuse d’un film d’action grand public, « Skyfall » [Chute du ciel, le ciel s'effondre] donne à réfléchir, sur notre univers mental, occidental, qui vibre et s’effrite, sous les coups d’une modernité incontrôlée.

Dans cet opus de très belle facture, le rôle titre est tenu par Daniel Craig : virilité suprême, visage d’européen à l’ancienne, taillé à la serpe, dans lequel deux yeux — bleu profond — préfacent la force d’âme. D’emblée, on le voit mal jouer dans une de ces productions françaises où l’acteur malingre et efféminé vivote entre problèmes de couple et aide aux sans-papiers.

Bond, c’est tout le contraire. C’est l’Europe musclée qui, même minoritaire, sait frapper du poing sur la table. [Note du carnet : la chanson du film clame : Que le ciel s'écroule, On se tiendra droits, Ensemble on le confrontera, Au crépuscule. Un nouvel Götterdämmerung ?]

Après une attaque sur son quartier général, le MI-6 doit se terrer dans le sous-sol londonien


À plusieurs reprises, le film voit s’affronter deux conceptions du monde. Dans l’une, incarnée par le nouveau chef de la Sécurité intérieure, démocratie et transparence se confondent, et les vieilles méthodes sont à jeter aux oubliettes. Finie la Realpolitik, place aux Bisounours…



Dans l’autre, portée par Bond, notre présent est plus noir que jamais et le danger rôde : « Maintenant nous n’affrontons plus des nations. Nous ne savons plus qui nous affrontons. » explique M, sa supérieure directe. Dans cette opposition, le sombre pessimisme de l’européen et traditionaliste 007, son alcoolisme culturel, son jonglage de beautés sexy, font face à l’étrange totalitarisme mou, personnifié par Madame la ministre, froide « politichienne » rappelant ces commissaires européens à la Viviane Reding.

Ce dernier James Bond, c’est aussi ce qui se dresse au milieu du film, l’image inquiétante d’un monde nouveau, nébuleuse populeuse et capricieuse qui s’est levée en extrême-Orient, qui nous fait sentir que notre temps, à nous Occidentaux, s’achève peut-être : c’est Shanghaï, stressante, impressionnante et enivrante ; c’est Macao la sexuelle et ses tables de jeu offertes comme des jambes écartées. Ici où tout est vénéneux, notre héros européen est sublime de sang-froid, un vrai spartiate mâtiné de british.

L'hypermodernité de Chang-haï (Shanghai)

Le méchant, grand blond bizarre, total cynique, est l’ange maudit du nouveau désordre mondial, un ancien du MI 6 qui renie sa patrie. « L’amour de la patrie, c’est vieux jeu mais j’y crois encore », balance un provocant 007 !

Bond, tel un nouvel Antée,
se réfugie dans un vieux manoir,
sur sa terre, avec sa vieille Aston Martin.
Ce n’est pas un hasard si le film commence dans le chaos poussiéreux des rues stambouliotes. Deux heures 30 plus tard, le combat final se déroule sur les terres d’Écosse, au fond de l’Europe, où Bond retrouve l’antique manoir de son enfance. Pas un hasard non plus : une certaine géographie est dessinée, les contours d’une civilisation enfouie pour l’instant.


Quand Daniel Craig aura tourné les deux derniers Bond de son contrat, on parle de le remplacer par un acteur noir. Comme s’il fallait décidément tuer, jusqu’au dernier, les symboles d’une Europe puissance… [Note du carnet : Moneypenny, jouée auparavant par une Canadienne, a déjà été « modernisée » dans ce sens.]

Joris Karl, le 14 novembre 2012




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L'école doit-elle enseigner le bien et le mal ? La morale laïque ? Laquelle ? (vidéo)

Le nouveau ministre de l'Éducation nationale française, le socialiste Vincent Peillon, veut que l'école enseigne la morale laïque.

Quelle morale laïque, se demande le philosophe Ruwen Ogien ? La morale laïque utilitariste qui justifie la torture en temps de guerre, le clonage reproductif ? Une des morales kantiennes ? Une morale du plaisir, hédoniste, qui demande de jouir sans entrave ? La morale laïque qui recommande le droit à la paresse ? Pour Ruwen Ogien, le scientisme, l'anticléricalisme n'est qu'une des conceptions de la laïcité. La discussion libre ne mène pas à l'accord et à la morale bien pensante...

Le ministre français Vincent Peillon veut-il imposer son catéchisme « républicain » anticlérical et scientiste ?

Philippe Nemo est pour un cours de morale enseigné par l'enseignant, mais pas décidé dans son contenu par l'État. Il ajoute :
Le livre du nouveau ministre
de l'Éducation, V. Peillon
« Je n’enverrai certainement pas mes enfants, petits-enfants aux cours de morale laïque de M. Vincent Peillon… M. Vincent Peillon est un philosophe donc vous savez il appartient à la corporation et il a des idées, ce qui est tout à fait légitime, et il a écrit un livre qui s’appelle La Révolution française n’est pas terminée et alors si vous avez une minute je vais quand même vous dire ce qu’il dit hein, la Révolution française elle n’est pas terminée donc il faut la terminer, donc maintenant qu’il est ministre j’imagine qu’il va essayer de la terminer et il nous dit ce que c’est que la Révolution française :
« C’est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps c’est un commencement absolu c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français — et donc il a de cet évènement une vision religieuse et il le dit en toutes lettres — 1789 l’année sans pareille est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau et la Révolution est un évènement métahistorique, un évènement métapolitique c’est-à-dire un évènement religieux et la Révolution implique l’oubli total de ce qui précède la Révolution et donc l’école a un rôle fondamental puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines – c’est écrit en toutes lettres – pour l’élever jusqu’à devenir citoyen et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église, dit-il, — c’est la thèse de la Franc-Maçonnerie ! —, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi. »

Alors je dis M. Peillon est un ignorant, bien qu’il soit agrégé de philosophie, parce qu’il fait comme si il n’y avait pas de morale avant 1789 et comme s’il fallait dépouiller les enfants de France de tout ce qui a précédé 1789. »

Ruwen Ogien défend l'inceste au nom de l'éthique minimale


Invités de l'émission Ce soir ou jamais du 25 septembre 2012

- Michel Serres (Philosophe)
- François Taddéi (Généticien)
- Judith Bernard (Enseignante, Metteur en scène)
- Jean-Claude Brisseau (Cinéaste)
- Philippe Nemo (Philosophe)
- Claire Berest (Écrivain)
- Ruwen Ogien (Philosophe)

Le nouveau ministre français de l'Éducation ne cache d'ailleurs pas le fait que l’irréligion, la laïcité de la Révolution, peut très bien être conçue comme une sorte de nouvelle religion universelle. « Il faut que nous inventions pour instaurer la république, une spiritualité voire une religion », de déclarer l'élu socialiste.







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Des programmes scolaires au service de l’idéologie dominante, l'étatisme, l'anticatholicisme ? (vidéo)



Émission Ce Soir ou jamais du 25 septembre 2012.

Invités :
- Vincent Badré (Enseignant)
- François Taddéi (Généticien)
- Judith Bernard (Enseignante, metteur en scène)
- Philippe Nemo (Philosophe)
- Claire Berest (Écrivain)
- Ruwen Ogien (Philosophe)




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Tronc commun philosophique, religieux et citoyen pour tous en Belgique ?

La ministre de l'enseignement obligatoire de la communauté française de Belgique (fédération Wallonie-Bruxelles) désire organiser un tronc commun aux cours de religions et de morale au sein duquel il y aurait « le dialogue entre les religions » (pas la connaissance nécessairement...), une éducation « à la citoyenneté » et le questionnement philosophique

La ministre indique qu'elle ne peut supprimer les cours de religion parce la constitution belge prévoit des cours de religion obligatoires. Le changement de la constitution est dangereuse, selon elle, dans un contexte où les nationalistes en profiteraient pour remettre sur la table de nombreux autres aspects de la constitution.






« Remplacer les cours de religion, ce n'est pas possible »


« Les cours de religion islamique ne sont pas bien définis »





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