jeudi 15 septembre 2011

France — forts investissements en éducation à Mayotte

Les deux îles de Mayotte, Grande-terre et Petite-Terre, sont françaises. Elles sont situées dans le canal du Mozambique au large de l'Afrique orientale australe. À la suite de la consultation référendaire de la population du 29 mars 2009 (95,2 % de votes favorables), cette ancienne collectivité d'outre-mer est devenue un département d'outre-mer ; ce référendum fut uniquement local, aucune consultation du peuple français n'a jamais été effectuée. La départementalisation de Mayotte s'accompagne d'investissements très importants, notamment en éducation.

L’éducation à Mayotte coûte à l'État français 262,2 millions € en 2010 pour 81 506 élèves alors que le produit intérieur brut de Mayotte n'est que 910 millions € en 2005. C'est dire l'importance des transferts financiers de la métropole.

Budget en éducation en forte croissance

Ces 262 millions € sont bien insuffisants pour suivre la croissance démographique et l’immigration clandestine. Si Mayotte comptait 47 246 habitants en 1974, 33 ans plus tard, en 2007, cette population avait plus de quadruplé pour atteindre 186 452 habitants.

Dans le primaire de nombreuses écoles sont dans un état lamentable, les communes en cessation de paiement n’ayant pas les moyens de les entretenir. Dans beaucoup d’écoles fonctionne le système des rotations, la moitié des élèves ayant classe le matin et l’autre l’après-midi. Pour faire disparaître ce système, il faudrait construire 450 classes en primaire d’ici 2015. Une classe coûte en moyenne 200 000 €, soit un investissement de 90 millions € supplémentaires. Les communes dans ce département très pauvre n’ont pas les moyens de financer une telle somme qui sera à la charge de l’État. Si la croissance démographique et l’immigration ne sont pas maitrisées, cet effort sera insuffisant.

Mauvais résultats scolaires

À l’évaluation nationale des CM2 (5e année du primaire) Mayotte arrive bonne dernière des 31 académies françaises (de très grosses commissions scolaires) derrière les 4 autres départements d'outre-mer (Martinique, Guadeloupe, Réunion et Guyane). En français, 8 % des élèves de Mayotte ont des acquis très solides (31 % à l’échelle de la France) et 57 % ont des acquis insuffisants (7 % à l'échelle nationale). En mathématiques 7 % ont des acquis très solides, 54 % insuffisants contre 36 % et 10 % en métropole. Sur les autres années, on constate cependant un léger progrès. Pour le bac 42,7 % des candidats ont été admis au premier groupe, toutes filières confondues, contre 76,8 % en Métropole. Mais, après le rattrapage, la proportion des reçus atteint 68,9 % contre 85,6 % en métropole, ce qui fait supposer que des consignes d’indulgence ont été données comme l’affirme un professeur métropolitain : « Pour se donner bonne conscience et pour ne pas reconnaître cette politique de l’échec, les inspecteurs donneront comme consigne aux correcteurs d’être très cléments au moment du (…) bac. Ainsi, 70 % des lycéens l’obtiendront ».

Notons qu’il y avait 2807 candidats au baccalauréat (DEC québécois) sur une classe d’âge d’environ 7000 soit environ 40 % contre 70 % en métropole.

Cantines fortement subventionnées

Les écoles élémentaires et maternelles de Mayotte bénéficient d’une aide de l’État, pour la distribution de collations aux élèves. Chaque goûter distribué revient à 1,20 euros, dont, seuls 0,20 centimes sont à la charge des parents. Pour les seules écoles de la capitale Mamoudzou (53 000 habitants), le montant alloué dépasse ainsi les 2 millions d’euros. A la fin du mois de juin 2011, plusieurs écoles n’avaient jamais bénéficié de distribution de goûters alors que cette subvention a pourtant été effectivement versée par l’État français…

Développement des études supérieures, mais y aura-t-il des débouchés ?

Dès maintenant certaines études supérieures, en particulier, droit, BTS (brevet de technicien), sont possibles à Mayotte où un centre universitaire est prévu en septembre prochain. On y prévoit à terme 3000 puis 5000 étudiants. Quelles seront les disciplines enseignées ?  L’aquaculture avec l’aide de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) et la culture afro-arabo musulman.

Le marché de l’emploi a ainsi reculé de 30 % en 2010. Quatre mille jeunes, chaque année, se présentent sur le marché du travail, alors que l’île n’offre que 2000 emplois par an, dont une grande part d’emplois aidés ?

Les exportations de l’aquaculture, seule ressource de l’île ont baissé de 27% avec une production passée de 120 tonnes en 2007 à un peu plus de 60 tonnes en 2010. Quant aux recettes tirées des cultures de rente, quasi exclusivement l’ylang-ylang et la vanille, leur part est désormais anecdotique.




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Quels pays ont la plus forte proportion de femmes diplômées de l'université ?


Plus de filles que de garçons terminent leurs études secondaires dans 32 des 34 pays qui sont membres de l'OCDE, selon un nouveau rapport publié cette semaine. Seules les écoles allemandes et suisses diplôment plus de garçons que de filles (principalement parce que le décrochage y est presque inconnu).

Par ailleurs, les femmes diplômées de l'université sont de nos jours beaucoup plus nombreuses que les diplômés de sexe masculin. Globalement, elles représentaient 58 % des diplômés au sein des États membres de l'OCDE en 2009, l'année la plus récente pour laquelle des données sont disponibles, contre 54 % en 2000.

Toutefois, les hommes continuent de dominer les sciences
 : 60 % des diplômés en sciences sont des hommes. Les femmes représentent près des trois quarts des diplômes de deuxième cycle en santé et dans les études sociales, et près des deux tiers dans les humanités et les arts.Les différences dans le taux de diplomation entre les pays sont parfois frappantes. En Estonie, près de deux tiers des diplômés universitaires sont des femmes. Beaucoup se dirigent vers des carrières d'enseignantes : 92 % des étudiants en éducation sont des femmes. En revanche, au Japon, un peu plus 40 % des diplômés appartiennent à la gent féminine, et l'enseignement reste relativement mâle quand on le compare à la norme des pays riches.









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Un magazine français s'intéresse au cours ECR, vision iréniste et tronquée

Le grand magazine français L'Express s'est intéressé dans un de ses numéros du mois de juillet au cours d'éthique et de culture religieuse dans un article consacré au multiculturalisme au Canada.

L'article de l'Express est signé par Isabelle Grégoire, également journaliste à l'Actualité, succursale du correctivisme politique québécois bimensuel. D'origine québécoise, elle est diplômée du Centre de formation des Journalistes de Paris, elle est depuis 11 ans de retour à Montréal.

La journaliste s'en va donc dans une classe de l'école de la Mosaïque dans le quartier Côte-Saint-Luc à Montréal où les élèves, dont 90 % sont d'origine étrangère, « étudient dans la sérénité ». Les enfants y sont merveilleux. Le titre de l'article — qui ne se veut pas ironique — est très clair : « Des enfants modèles à Montréal ». Suit un long article dithyrambique sur les merveilles du multiculturalisme et son pendant québécois, l'interculturalisme : « Pour l'enseignante en 5e année (CM2 en France), le multiculturalisme n'est pas qu'un vague concept politique : c'est un défi quotidien. Un défi qu'elle relève avec brio: son groupe est d'une surprenante cohésion.  »

La journaliste ne trouve qu'un groupe d'opposants au cours d'éthique et de culture religieuse : les nationalistes québécois comme Mathieu Bock-Côté pour qui le multiculturalisme et son frère jumeau l'interculturalisme « sacralisent la diversité et font de sa reconnaissance une exigence démocratique fondamentale. Ce qui revient à sacrifier la culture nationale[.] On demande à la société d'accueil de s'effacer pour créer un environnement neutralisé, dans lequel toutes les identités se valent. »

La journaliste décrit dans son article-publicitaire une scène du cours d'éthique et de culture religieuse : « Puis, en équipes, les élèves plongent dans l'écriture d'une saynète sur le monothéisme en dégageant les points communs entre le judaïsme, l'islam et le christianisme. "Avec ce cours, on voit moins nos différences et plus nos ressemblances", dit Taly, née en Israël. »

C'est le but politique évident, « voir » les ressemblances, interpréter d'une certaine façon les différences, apprendre aux enfants à les minorer, mais cela ne veut pas dire qu'il s'agisse là d'une vision neutre des choses.

De toute façon, les gens se définissent surtout par leurs différences (Dieu existe-t-il pour toi ? Jésus est-il vraiment le Sauveur ? Cet homme est-il grand, blond ?) et non leurs ressemblances (je suis comme Napoléon : nous avons deux bras, deux jambes, des pieds, des poumons). Voir « Un Dieu, trois religions » (François Jourdan), L’idée banale selon laquelle il suffirait d’oublier ce qui sépare ne mène à rien… (Alain Finkielkraut, François Jourdan) et Le dialogue, au sens strict, entre les religions est impossible (Rémi Brague, Antoine Sfeir).

Nous ne croyons pas, par ailleurs, que les athées seront tous contents de voir l'importance donnée ainsi aux monothéismes.

Et ceci nous amène à ce que l'article ne dit pas : il n'y a pas que les nationalistes qui s'opposent au cours d'éthique et de culture religieuse.

Comment se fait-il que la journaliste ne mentionne pas l'opposition des athées et agnostiques du MLQ (voir ici) ? Ou encore de l'opposition importante de la Coalition pour la liberté en éducation (CLÉ) ? N'évoque pas la fronde des parents catholiques et coptes et leur critique bien étayée ?

Comment la journaliste n'a-t-elle pas pu mentionner le fait que des parents et de nombreuses associations — y compris l'Association canadienne pour les libertés civiles — avaient réussi à aller jusqu'en Cour suprême pour demander l'exemption au prétendument merveilleux programme d'ECR ? Quid de la victoire en justice du Collège Loyola ? De l'opposition des juifs orthodoxes ?

Rien.

On peut douter que les fonctionnaires qui ont reçu et chaperonné la journaliste de l'Express et de l'Actualité dans cette classe aient indiqué l'ensemble des opposants au cours ECR et insisté sur les critiques. Tout était pour le mieux, d'autant plus qu'on ne présente que les classes modèles aux journalistes et qu'on tient éloignés les parents trop curieux.

Rappelons qu'un parent avait demandé à assister à un cours d'ECR à Granby après que des élèves ont invité, dans les colonnes de la Voix de l'Est, les adultes à venir juger par eux-mêmes. Leur professeur d'ECR avait refusé que ce parent se présente en classe.






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Éthique — conception virginale au XXIe siècle


Un couple homosexuel de la Saskatchewan qui a organisé la naissance d'un bébé grâce à une mère porteuse pourra effacer le nom de celle-ci de l'acte de naissance, comme ils le souhaitaient, en vertu d'une décision de la Cour.

La mère porteuse a été fécondée in vitro avec du sperme d'un des deux hommes du couple. Une petite fille, Sarah (nom fictif), est née en août 2009.

Après la naissance du bébé, John (pseudonyme) a été identifié sur l'extrait de naissance comme le père, Mary (nom fictif) comme la mère biologique et Bill (pseudonyme) — le partenaire —, en tant qu'« autre parent ».

Le couple a dû avoir recours aux tribunaux pour retirer le nom de la mère biologique de l'acte de naissance puisque la division de l'état civil accorde un espace au nom de la mère sur le document. La mère est identifiée comme étant celle qui a donné naissance.

Sarah n'a donc plus de mère.


Source : 

WJQM c. AMA, 2011 Cour du Banc de la Reine de la Saskatchewan  317 (CanLII)





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