lundi 1 avril 2019

Pénaliser les enfants d’enseignants et de syndicalistes en enseignement pour lutter contre les inégalités sociales

Depuis des années, les chercheurs ont constaté que ceux-ci, grâce au niveau intellectuel de leurs parents, connaissent un parcours scolaire et universitaire beaucoup plus favorable que celui des autres enfants. « Les statistiques montrent un lien fort entre la réussite scolaire et la catégorie sociale. Par exemple l’étude de la proportion d’élèves en retard à l’entrée en sixième en 2010 indique que 3,4 % des enfants de cadres et d’enseignants entrent en 6e avec du retard, alors que 18,3 % des enfants d’ouvriers sont dans ce cas. L’étude des lauréats au diplôme du brevet des collèges conduit à une conclusion comparable : 95,3 % des enfants de cadres et de professions intellectuelles supérieures obtiennent ce diplôme cette année-là contre 78 % des enfants d’ouvriers. Il y a bien une influence. » (Source : Grande Classe et Pourquoi les enfants de profs réussissent-ils mieux que les autres ?)

Pour lutter contre inégalité, le ministère de l’Éducation du Québec, conscient de cette inégalité, considère deux types de solutions : soit une pénalisation par les notes des enfants « héritiers », soit l’obligation de les scolariser dans les écoles des quartiers pauvres ou immigrés.

Opposition des syndicats

Ce projet bute cependant contre la farouche opposition des syndicats d’enseignants, à la pointe du combat pour réduire les inégalités sociales et culturelles. Ils refusent ces dispositions qualifiées de populistes concernant les enfants de leurs adhérents.









D’où vient la coutume du poisson d’avril ?

Ne noyons pas le poisson : il n’existe aucune histoire exclusive de l’origine de la fête. Si la naissance du « poisson d’avril » remonterait, suivant les dictionnaires, au XVe siècle pour désigner un « entremetteur » ou « un jeune garçon chargé de porter les lettres d’amour de son maître » ; au XVIe siècle pour désigner un « maquereau » (souteneur) ou encore au XVIIe siècle pour qualifier une « tromperie », aucun thésaurus n’a jusqu’alors pu faire l’exégèse en ses pages de la curieuse célébration. Autant dire que ce poisson est vraiment... pané !

Toutefois, de nombreuses explications ont été avancées au fil des siècles, dont certaines très plausibles.

La première — la plus répandue — nous fait remonter au XVIe siècle. En 1564 plus précisément, date à laquelle le roi Charles IX décida, par l’édit de Roussillon du 9 août, de faire désormais commencer le premier jour de l’année un 1er janvier, au lieu du vraisemblable 1er avril. En réaction à ce subit changement, certains réfractaires décidèrent de ne pas tenir compte du calendrier et de continuer de s’offrir leurs étrennes du Nouvel An, un 1er avril. Pour se moquer de ces derniers, les plus sages n’hésitèrent alors pas à leur tendre des pièges et autres faux présents...
Prudence néanmoins sur l’anecdote. Si l’unification du calendrier s’est bien jouée en 1564, aucun écrit ne fait nulle part mention d’un début d’année ayant jamais commencé un 1er avril. En effet, avant la réforme du pape Grégoire XIII qui étendra l’édit du roi à l’ensemble de la chrétienté, le jour de l’An variait selon les villes et les régions. Qu’en est-il par ailleurs de notre fameux poisson farcesque ? Mystère. L’histoire reste bien ni chair ni poisson...

La deuxième origine de la fête dériverait du mois d’avril lui-même. Une période qui était le moment privilégié des pêcheurs au maquereau et donc l’époque la plus favorable à se voir offrir du poisson. Prudence là aussi avec cette anecdote, car selon d’autres versions le mois d’avril correspondait à l’interdiction de la pêche, en raison de la période de reproduction des poissons... Et qu’en est-il de la farce chez nos pêcheurs ? Mystère... Décidément notre poisson nage en eaux bien troubles !

Enfin, notons que le 1er avril a peut-être pu naître en échos du dernier jour du carême. Période durant laquelle, rappelons-le les Chrétiens doivent s’abstenir de manger de la viande et privilégier le poisson. Mais là aussi, le problème de la farce et des blagues en lien avec notre petit animal subsiste. Malheureusement pour cette anecdote, celle-ci finit également en queue de poisson...

Et ailleurs alors ?

Dans les pays anglophones, on célèbre ce que l’on appelle l’April Fool’s Day, ou en français le « jour de la duperie ». En Écosse, il est de coutume en cette journée de partir à « la chasse à l’imbécile ». En Angleterre, il est d’usage de redoubler d’inventivité et d’humour. Le canular à la sauce british prend ainsi un tout autre niveau. Le plus emblématique de tous ? Le facétieux reportage de la BBC tourné en 1957 sur « l’arbre à spaghetti ».

En Allemagne, on fête l’Aprilscherz, un terme introduit au XIXe siècle indique le média allemand Deutschland. À cette période, il est d’usage comme dans les autres pays de faire des blagues et de Jemanden in den April schicken (comprenez : « envoyer quelqu’un en avril »).

En Espagne et dans les pays sud-américains, il est de coutume de commémorer le « Jour des saints innocents ». Un événement qui retrace le massacre des enfants de moins de deux ans à Bethléem. Tradition qui dépourvue de toute connotation religieuse s’est transformée en jour de fête humoristique.

En Russie, est célébré le « jour des fous » et au Portugal, est fêté ce que l’on nomme le dia das mentiras ou dia das petas, à savoir le « jour des mensonges ».







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