mardi 3 décembre 2013

Le cerveau des hommes et celui des femmes seraient connectés différemment

Une nouvelle étude américaine confirmerait ce qu’on soupçonnait depuis longtemps : le cerveau des hommes et celui des femmes sont différents. Ils sont en effet connectés de façon différente.

Le cerveau a-t-il un sexe ? Voilà une question qui a taraudé pendant très longtemps les scientifiques. Mais grâce à des années de recherches, ces derniers ont finalement réussi à prouver que c’était bel et bien le cas. Hommes et femmes présentent des capacités et aptitudes différentes et ceci, notamment parce que leur cerveau ne fonctionne pas exactement de la même manière. Aujourd’hui, une étude américaine apporte un éclairage supplémentaire : d’après elle, le cerveau des hommes et celui des femmes ne serait tout simplement pas connecté de la même façon.

Pour en arriver à une telle conclusion, les chercheurs ont scanné le cerveau de 949 adolescents des deux sexes (428 hommes et 521 femmes) âgés de 8 à 22 ans en utilisant une forme particulière d’imagerie par résonance magnétique (IRM). Cette technique permet de cartographier la diffusion des molécules d’eau dans le cerveau. Dans un premier temps, l’équipe de l’Université de Pennsylvanie a observé les cerveaux de tous les sujets en un seul groupe. Puis les participants ont été divisés en trois groupes d’âge et les observations ont été renouvelées.



Carte de neurones du cerveau d’un homme typique.

Des hémisphères plus ou moins connectés

Les différences entre le cerveau des hommes et celui des femmes sont clairement apparues, selon l’étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. Les cerveaux masculins ont montré des connexions plus fortes à l’intérieur des hémisphères alors que les cerveaux féminins ont présenté des connexions plus fortes entre les hémisphères. « C’est fascinant que nous puissions voir structurellement quelques-unes des différences fonctionnelles entre les hommes et les femmes », a commenté Ragini Verma qui a dirigé l’étude.

Cette observation suggère que le cerveau masculin est plus optimisé pour les aptitudes motrices alors que le cerveau féminin est plus doué pour des aptitudes mentales. En effet, schématiquement, la partie arrière du cerveau gère la perception et la partie avant l’action. L’hémisphère gauche lui est le siège de la pensée logique tandis que le droit gère la pensée intuitive. « En moyenne, les hommes sont davantage connectés de l’avant vers l’arrière que les femmes », alors que ces dernières « ont des connexions plus fortes de la gauche vers la droite », a résumé Verma citée par LiveScience.

 Carte de neurones du cerveau d’une femme typique.

« Si vous regardez des études fonctionnelles, la partie gauche du cerveau s’occupe plus de la pensée logique, la partie droite elle est plus pour la pensée intuitive. Donc s’il existe une tâche qui implique ces deux choses, il semblerait que les femmes soient connectées pour mieux les réaliser. Les femmes sont meilleures en matière de pensée intuitive, pour se souvenir des choses. Quand vous parlez, elles sont plus émotionnellement impliquées », a ajouté la spécialiste.

Toutefois, ceci n’est — semble-t-il — pas valable pour le cervelet qui joue un rôle dans le contrôle moteur et la coordination des mouvements notamment. Au niveau de cette structure cérébrale également divisée en deux hémisphères, c’est l’inverse qui a été observé : les hommes montraient plus de connexions entre les hémisphères et les femmes davantage de connexions à l’intérieur des hémisphères, renforçant encore la conclusion au niveau des aptitudes de chacun.

Une différence qui apparaît à l’adolescence ?

Selon les résultats, les différences sont apparues les plus prononcées parmi les adolescents de 13,4 à 17 ans. Ceci suggère que la distinction cérébrale commencerait à apparaitre au cours de l’adolescence. C’est à cette période que les hommes et les femmes montrent le plus de différence au niveau des connexions entre les hémisphères, en particulier au niveau du lobe frontal. Ensuite avec l’âge, les différences semblent se généraliser à l’ensemble du cerveau.

« J’étais surprise que les résultats correspondent beaucoup aux stéréotypes que nous avons », a précisé Verma, que les hommes soient plus doués pour la perception et coordonner des actions alors que les femmes elles, apparaissent mieux équipées pour les aptitudes sociales, mémoriser des choses et être multitâches. Toutefois, la scientifique souhaite qu’on ne généralise pas ces résultats au niveau des individus. « Chacun peut avoir des parties à la fois masculine et féminine en lui », a-t-elle souligné. Autrement dit, certains hommes pourraient présenter plus de connexions entre les hémisphères que d’autres et certaines femmes plus de connexions à l’intérieur des hémisphères.

« C’est assez frappant de voir à quel point les cerveaux des hommes et des femmes sont complémentaires », a ajouté Rubern Gur, co-auteur de l’étude cité par le Guardian. Cette découverte permet de définir encore plus précisément le dimorphisme sexuel existant au niveau du cerveau humain. Elle pourrait également permettre de mieux comprendre pourquoi certaines maladies ou troubles neurologiques tels que l’autisme touchent plus un sexe que l’autre.

Voir aussi

Le paradoxe de l’égalité entre les sexes c. la théorie du genre




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PISA 2012 : Canada perd des plumes, Asie en tête, net recul de la Finlande, la France mauvaise élève

Soixante-cinq pays et économies ont participé au PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) 2012. Plus d'un demi-million d'élèves de 15 ans, y compris 21 000 élèves du Canada, ont été évalués sur leurs habiletés et leurs connaissances dans trois domaines d'apprentissage de base : les mathématiques, la lecture et les sciences.

La composante principale du PISA de 2012 était les mathématiques.

Les pays d’Asie dépassent les autres pays du monde dans le classement de la dernière enquête PISA de l’OCDE, qui a pour objet d’évaluer les connaissances et les compétences des jeunes âgés de 15 ans sur l’ensemble de la planète.

Shanghaï (Chine) et Singapour se situent en tête pour les mathématiques, les élèves de Shanghaï ayant obtenu un score équivalant à une avance de près de trois années d’études par rapport à la plupart des autres pays de l’OCDE. Hong Kong (Chine), Taïwan (Formose), la Corée du Sud (mais avec un impact sur la natalité ?), Macao (Chine), le Japon, le Liechtenstein, la Suisse et les Pays-Bas font aussi partie du groupe des pays les plus performants. La Chine, en tant que pays, ne participe pas aux épreuves PISA. Une douzaine de provinces de la Chine elles y participent ainsi que deux régions administratives particulières (Hong Kong et Macao). Il est douteux que les élèves testés à Shanghaï soient représentatifs des élèves chinois (2 % de la population, enseignants payés deux fois plus qu'ailleurs, limitation de l'immigration, PIB deux fois plus grand qu'ailleurs en Chine, etc.)

Selon l'OCDE, l’enquête met en lumière plusieurs des traits qui caractérisent les meilleurs systèmes d’enseignement. Les plus performants, notamment en Asie, mettent fortement l’accent sur la sélection et la formation des enseignants, encouragent ces derniers à travailler ensemble et investissent en priorité dans l’amélioration de leur qualité, et non dans la taille des classes. De plus, ils fixent des objectifs clairs et donnent aux enseignants l’autonomie dont ils ont besoin dans la salle de classe pour pouvoir les atteindre.

Les élèves dont les parents ont de fortes attentes ont de meilleurs résultats : ils font généralement plus d’efforts, ont davantage confiance en leurs propres capacités et sont plus désireux d’apprendre.

Parmi les 64 pays pour lesquels il existe des données tendancielles allant jusqu'en 2012 pour les mathématiques, 25 ont vu leurs performances s’améliorer dans ce domaine, 25 autres n’ont enregistré aucun changement et 14 ont reculé. L’Allemagne, le Brésil, Israël, l’Italie, le Mexique, la Pologne, le Portugal, la Tunisie et la Turquie ont progressé de manière régulière au cours de la période. Shanghai (Chine) et Singapour ont accru leur score, qui était déjà élevé en 2009.

Canada perd des plumes

Le classement du Canada a baissé, bien qu’il soit toujours élevé. Cette baisse est attribuable à une diminution globale du rendement moyen du Canada et à une augmentation du rendement de nouveaux pays hautement performants. Comparativement à 2003, proportionnellement plus d’élèves du Canada n’ont pas atteint le niveau de base établi par l’OCDE (niveau 2), et moins d’élèves ont atteint les niveaux les plus élevés (niveaux 5 et 6).

Pour Jeff Johnson, le ministre de l'Éducation et président du Conseil des ministres de l'Éducation de l'Alberta : « la tendance pour l'Alberta et pour le Canada est claire : nos résultats dans le domaine des mathématiques ont diminué par rapport à d'autres pays. » D'après des résultats préliminaires, le Québec aurait les meilleurs résultats en mathématiques au Canada.

Le Canada s'est classé au-dessus de la moyenne de l'OCDE dans les trois catégories, il se classe 13e en mathématiques, 10e en sciences et septième place en lecture.


Bons chiffres pour le Québec en maths, sous la moyenne canadienne dans les autres matières



Si les résultats du Québec sont les meilleurs au Canada, comme dans les autres provinces ils sont en baisse.


En sciences, le Québec est sous la moyenne canadienne :


Il en va de même en lecture, où le Québec est sous la moyenne canadienne.

Entre 2000 et 2012, les notes des élèves du Québec ont sensiblement baissé en lecture, pour se retrouver légèrement sous la moyenne canadienne. À l’inverse, en Colombie-Britannique, on a de quoi se réjouir : aussi bien en lecture qu’en sciences, ce sont les élèves de cette province qui ont le mieux réussi aux examens du PISA.




Finlande recule

Les trois premières places vont à des pays ou à des régions asiatiques. Selon le Volkskrant, la Finlande recule au niveau mondial, mais conserverait la meilleure place en Europe, mais les Pays-Bas la dépassent en mathématiques. Le plus grand journal finlandais, Helsingin Sanomat, s'inquiète de cette situation.

Selon InfoBAE, la surprise du rapport 2012 est la forte baisse des élèves finlandais. Dans le classement de cette année, le pays nordique se situerait au 12e rang, alors qu'en 2009 il était encore classé en 3e position.

Selon le rapport, les trois meilleurs pays les mieux classés se situent en Asie, où l'éducation est perçue comme une condition sine qua non de la promotion sociale et un honneur qui rejaillit sur toute la famille.

La ville chinoise de Shanghaï est la région qui a obtenu les meilleures notes dans les trois disciplines, avec 613 points en mathématiques, 570 en lecture et 580 en sciences. Elle se situe à environ 119 points au-dessus de la moyenne (494). Singapour et Hong Kong de se placent respectivement en deuxième et troisième positions.

France mauvaise élève

La France est rétrogradée à la 25e place des 65 pays ou économies participants. Dans le précédent Pisa 2009, auquel 75 pays et économies avaient participé, la France occupait la 22e place dans le classement global des compétences, à quelques encablures de l'Allemagne, qui la devance désormais à la 16e place. L'Estonie, la Pologne, le Viêtnam, l'Australie, l'Irlande, la Slovénie, notamment, sont également devant la France.

En mathématiques, thème majeur de PISA 2012, la France a vu son score diminuer de 16 points entre 2003 (dernière année comparable) et 2012. Elle fait partie des 14 pays qui voient leur score reculer. Avec 495 points, les résultats obtenus sont loin du numéro 1, Shanghaï, qui caracole à 613 points ! L'Hexagone se situe désormais dans la moyenne des pays de l'OCDE alors qu'il était dans les pays dont la performance était supérieure à la moyenne. Ce recul s'explique en particulier par la forte augmentation du nombre d'élèves en difficulté en mathématiques. De plus, les 10 % d'élèves les moins performants en maths ont vu leur résultats chuter entre 2003 et 2012. L'écart avec les bons élèves s'est sensiblement creusé. Au total, le recul du niveau moyen d'une classe d'âge est incontestable.

Pour les deux autres domaines étudiés par PISA, culture scientifique et compréhension de l'écrit, en revanche, les résultats sont restés stables.

Les élèves issus de l’immigration sont au moins deux fois plus susceptibles de compter parmi les élèves en difficulté.

Résultats en Europe

Le journal autrichien Die Presse signale pour sa part que la Suisse devance désormais la Finlande. Les élèves finlandais perdent 26 points, mais finissent malgré tout à la sixième place (des pays si on exclut les régions chinoises). Le meilleur pays européen, à la troisième place, serait la Suisse suivie par les Pays-Bas et l'Estonie. La Finlande recule aussi et se retrouve maintenant à la troisième place (après le Japon et la Corée). Dans les sciences naturelles, les Finlandais sont seconds après le Japon. (Il semble que Die Presse ne retient que des pays et non des régions dans son classement.)

Parmi les perdants, on retrouve également la Suède qui perd 31 points en mathématiques. La Pologne monte pour sa part. Le pays, qui a mis en place une réforme importante de l'éducation depuis le premier test PISA, augmente de 27 points.

Amérique latine

Les pays d'Amérique latine ont vu leurs résultats baisser dans l'édition 2012 du PISA, malgré les efforts et les communiqués des gouvernements régionaux pour qui l'éducation est une priorité.
La Colombie a été le pays qui a le plus chuté au cours des trois dernières années. C'est ainsi que, sur les 65 pays qui composent le classement, la nation dirigée par Juan Manuel Santos a chuté à la 62e place, dix places plus bas qu'en 2009.

Les adolescents colombiens de 15 ans ont de moins bons résultats tant en lecture qu'en mathématiques et en science.

L'autre pays qui a perdu de nombreuses places est l'Uruguay, où l'on observe les plus fortes baisses en mathématiques, en lecture et en sciences. Le pays dirigé par Jose Pepe Mujica a chuté à la 55e position, en recul de huit places par rapport au rapport précédent.

Aucun pays en Amérique latine n'atteint la moyenne de l'OCDE fixée à 494 points en mathématiques, le Chili est le pays qui se classe le mieux avec 423 points, suivi par le Mexique (413), bien mieux que l'Argentine (388) et le Brésil (391).

Écarts entre garçons et filles

Les garçons devancent les filles en mathématiques. Ils ont obtenu de meilleurs résultats dans 37 des 65 pays et économies considérés, mais les filles les ont dépassés dans cinq pays. L’écart entre les sexes est toutefois relativement faible : dans six pays seulement, il est supérieur à l’équivalent de la moitié d’une année d’études.

L’écart entre filles et garçons est le plus grand chez les élèves très performants, il reste important chez les élèves les plus faibles et est à peu près le même chez les élèves moyens. Par ailleurs, les filles se sentent moins motivées pour étudier les mathématiques et ont moins confiance en leurs capacités que les garçons.

Entre 2000 et 2012, l’écart entre les sexes en compréhension de l’écrit –– favorable aux filles –– s’est creusé dans 11 pays et économies. Garçons et filles ont des résultats analogues en sciences.

Faible participation des écoles québécoises

Étant donné que le taux de réponse des élèves francophones du Québec ne satisfaisait pas aux normes internationales (75 p. 100 par rapport à 80 p. 100), une analyse des non-répondantes et non-répondants a été effectuée par le Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec. On y apprend qu'il y a plus de non-répondants dans les écoles publiques que privées, que plus de garçons n'avaient pas répondu que de filles et que les non-répondants réussissaient moins bien dans les épreuves provinciales de français que les répondants. Les résultats de l'OCDE ne corrigent pas ces biais.

Tableaux

Résultats en mathématiques


Forte variance en maths dans les régions européennes (comme en Italie)


Résultats en lecture (composite)



Évaluation des sciences



Résumé de l'OCDE (32, pages PDF)

Rapport complet de l'OCDE volume I (274 pages, PDF)

À la hauteur : Résultats canadiens de l’étude PISA de l’OCDE (PDF, 95 pages)

Voir aussi

Exercices du test PISA 2012

Facal et les résultats PISA : et si on évaluait les connaissances et la culture générale ?

Tests PISA en éducation - Le Canada perd des plumes dans le peloton de tête

Nathalie Bulle sur le modèle finlandais et les tests PISA

France — PISA et le rejet de la culture scolaire

Belgique — l’écart entre élèves autochtones et allochtones reste criant

Classement des provinces canadiennes au PISA 2006




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Suisse alémanique : « Nous n’avons jamais voulu supprimer le français à l’école ! »

« Le français est une langue nationale ! Ras-le-bol que la Suisse romande soit seule à supporter l’effort de la solidarité linguistique confédérale ! » C’est un véritable coup de gueule qu’a poussé cette fin de semaine le Syndicat des enseignants romands [francophones] (SER). L’objet du courroux ? La Fédération des enseignants alémaniques [germanophones] (LCH) a réaffirmé il y a quelques jours, dans le cadre de la consultation sur le plan [programme] d’études harmonisé Lehrplan 21, sa volonté de n’enseigner qu’une seule langue étrangère obligatoire à l’école primaire.

Une demande qui a été perçue comme une attaque à peine masquée contre le français, auquel on préfère toujours plus l’anglais. La colère romande n’a pas laissé la fédération alémanique indifférente. Hier, le SER et la LCH se sont réunis à Berne pour mettre les choses à plat. Il s’agit d’un « malentendu », assurent les Alémaniques, qui publieront très prochainement une prise de position expliquant clairement leur point de vue. « En français aussi, pour être certains d’être bien compris », précise le président de la LCH, Beat Zemp.

La LCH a-t-elle fait preuve de maladresse ?

Non, je dirais plutôt qu’il s’agit d’un malentendu. Nous n’avons jamais dit que nous voulions supprimer le français à l’école ! Mais la question est très sensible et les médias romands l’ont interprétée de cette façon.

Qu’avez-vous donc réellement voulu dire ?

Dans sa forme actuelle, le Lehrplan 21 est trop chargé, autant pour les enseignants que pour les élèves, en particulier ceux en difficulté. Comme solution, on pourrait imaginer que seule une partie des objectifs à atteindre soit obligatoire. Par exemple, un élève qui a de la peine avec les langues pourrait recevoir un enseignement supplémentaire d’allemand ou de sa première langue étrangère, au lieu de commencer une deuxième langue dès la 5e. Par contre, les autres pourraient tout à fait apprendre deux langues. Il faut aussi que la Confédération donne davantage de ressources: pour enseigner le français correctement, il faut mettre les moyens nécessaires.

Mais si le français n’est plus obligatoire, ne risque-t-on pas de lui préférer l’anglais ?

Je comprends que les Romands se fassent du souci, et il y a de quoi ! En Suisse centrale et à l’est, on rogne de plus en plus en faveur de l’anglais. Aujourd’hui, dans plusieurs cantons, on peut même abandonner le français une fois les notions de base acquises dès le secondaire. Mais ce n’est pas la position du LCH. Personnellement, j’estime qu’exiger l’anglais dès la 5e année est ridicule : cette langue est partout, via Internet ou la musique.

Comme son enseignement est plus accessible, il peut attendre. Et puis il n’y a pas non plus de problème de motivation de la part des élèves alémaniques.

De manière générale, le côté « nouveau » du français apporte un aspect motivant qui est tout à fait positif. Mais c’est une différence de points de vue qui crée une sorte de courtepointe entre les cantons, vu que ceux qui bordent les frontières francophones continuent de privilégier le français.

C’est pourquoi il faut que la Confédération impose une solution uniforme. Ce n’est pas une question pédagogique, mais politique.

Source : Tribune de Genève




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