jeudi 29 mars 2012

Royaume-Uni — un adulte sur cinq est analphabète

Selon un rapport publié ce jeudi par la Fondation pour l’alphabétisation, entre 6 et 8 millions d’adultes britanniques ont des difficultés à lire une notice de médicaments ou à utiliser un chéquier. Outre-Manche, c’est donc un adulte sur cinq qui serait analphabète ! Un fléau qui coûte chaque année 81 milliards de livres au Royaume-Uni (en pertes de revenus et en dépenses sociales supplémentaires). C’est deux fois plus que l’Allemagne et trois fois plus que la France.

Dans l'Union européenne, seule l’Italie et l’Irlande parvienne à faire pire. L’auteur du rapport, Andrew Kay, ne mâche pas ses mots : « Nous devons traiter l’analphabétisme comme une maladie à éradiquer ». En effet, de tels chiffres sont « choquants en 2012 » et seule une « intervention précoce peut éviter une vie de misère, de pauvreté et de souffrance pour un enfant, un adolescent ou un adulte qui a du mal à lire ou à écrire ». La fondation préconise par conséquent de considérer « l’éradication de l’analphabétisme » comme « un investissement plutôt qu’un coût ». Dans le monde, environ 800 millions de personnes sont analphabètes.

Les dépenses en Grande-Bretagne consacrées à l'éducation ont doublé entre l'an 2000 et 2007, sans que cela ait eu le moindre effet sur l'analphabétisme. À cette même époque, alors que doublaient les dépenses, la proportion d'écoliers britanniques qui apprennent une langue étrangère a diminué des deux tiers à la suite de la décision du gouvernement de ne plus imposer l'apprentissage d'une langue étrangère dans les écoles publiques.

Voir aussi

Post-Thatcher Britain: Corporatist Champion of Pathologies and the Soviet Union with Supermarkets

Enfants gâtés pourris, les dégâts du sentimentalisme




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1 commentaire:

Pierre-Yves Chiron a dit…

Bonjour, c'est avec un vif intérêt que j'ai découvert votre article par l'intermédiaire de "Veille éducative". Même si je partage le constat, je pense que la réponse ne se trouve absolument pas dans la promotion d'une école libre. Elle passe au contraire par une réelle volonté politique de faire reculer l'illétrisme à l'échelle d'un pays. On peut afficher des dépenses publiques, comme en Grande Bretagne, mais faire en sorte que celles-ci soient mal orienter et obtenir un résultat catastrophique. D'autre part, les analphabètes votent-ils ? Nous pourrions penser que l'illétrisme pourrait être un bon outil au service de la stabilité financiaro-économico-politique.
Vive le système libéral !
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