vendredi 4 septembre 2020

En Suède, la rentrée des classes a déjà eu lieu et le coronavirus n'y a (presque) rien changé

Le port du masque n’est même pas recommandé et les écoles peuvent décider d’instaurer partiellement l’enseignement à distance.

Le métro à Stockholm (Suède), le 21 août 2020, la semaine de la rentrée scolaire.

Cela fait déjà deux semaines que la rentrée scolaire a commencé en Suède, de façon quasi normale. Le royaume nordique s’était déjà distingué au début de l’épidémie de coronavirus en choisissant de ne pas confiner sa population et en ne fermant que ses lycées et universités. Et en Suède, que ce soit dans la rue ou à l’école, le masque n’est absolument pas obligatoire, ni même recommandé.

Exemple à l’école internationale de Stockholm, qui compte 650 élèves, du primaire à la terminale [fin cégep]. Chacun ici garde ses distances tant qu’il peut. On se lave les mains fréquemment, les horaires de cantine ont été aménagés, mais pas de masque à l’horizon. Et ça n’affole pas du tout la directrice, Karin Henrekso : « Si un élève arrive avec un masque — on en a deux ou trois pour tout l’établissement — c’est OK. Et si un prof veut porter un masque — personne ne le fait — c’est aussi OK. La ville de Stockholm recommande seulement de maintenir les distances entre nous. »

La rentrée est donc complètement normale pour les écoles et les collèges [écoles secondaires jusqu’à 15 ans] : ces établissements n’ont même jamais fermé. Là où les choses ont changé, c’est au lycée [16 à 18 ans]. Lycéens et étudiants étaient tous passés à l’enseignement à distance en mars, parce qu’ils empruntent beaucoup les transports en commun. Aujourd’hui, ils sont revenus, avec cependant quelques contraintes comme le précise Karin Henrekso : « La ville a recommandé de réduire le nombre de lycéens présents de 20 %. Donc on a décidé de faire passer certaines classes une semaine sur deux en enseignement à distance. »

L’enseignement en Suède est très décentralisé et c’est chaque lycée qui s’organise. Une proportion de cours à distance est recommandée, mais c’est l’enseignement en présentiel qui doit être la règle.

La Suède a été touchée par le coronavirus, mais le taux de mortalité y est inférieur à celui du Québec et de la Belgique, bien que supérieur à la France. 


 

Concernant les écoles, la Suède a toujours affirmé qu’elles n’étaient pas le principal vecteur de l’épidémie. Et cela semble confirmé par plusieurs études qui montrent que les enseignants ne sont pas plus infectés que le reste de la population. Concernant l’épidémie en général, il y a aussi une approche différente. En France et au Québec, les médias s’inquiètent tous les jours de la hausse du nombre de contaminations. En Suède, on s’intéresse plutôt au nombre de morts, aux admissions à l’hôpital, et on constate que pour l’instant, de ce côté-là, les chiffres sont très bas, et ce depuis plusieurs semaines.


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Fin des Dix Petits Nègres

La vague Black Lives Matter n'en finit pas de tout emporter. Après le retrait du catalogue de HBO Max d' Autant en emporte le vent , après la déprogrammation de la série de type télé-réalité Cops aux États-Unis, de la série comique Little Britain et d'un épisode de Fawlty Towers (l'Hôtel en folie), une sitcom culte créée par John Cleese des Monty Python, en Angleterre, c'est le chef-d'œuvre d'Agatha Christie, Dix Petits Nègres , qui est aujourd'hui déboulonné. 

La décision a été prise par James Prichard, l'arrière-petit-fils de la romancière anglaise. « Nous ne devons plus utiliser des termes qui risquent de blesser : voilà le comportement à adopter en 2020 » , s'est-il justifié. Le livre s'appellera donc désormais Ils étaient dix et sa traduction a été “révisée” : les mots “nègre” ont été biffés et “l'île du Nègre”, où est tendu le fameux piège aux dix personnages convoqués, devient “l'île du Soldat”… [Le mot « nègre », cité 74 fois dans la version originale du récit, n’apparaît plus du tout dans la nouvelle édition traduite par Gérard de Chergé. On ne sait pas comment la comptine qui parle de dix petits nègres a été modifiée... Dans la version américaine, ils étaient d'abord devenus des Indiens : « Ten little Indian boys went out to dine;». Avant de devenir des soldats... ]

« Il y a quelques mois encore, on était des milliers à rire de bon cœur des incultes qui s' in dig n aient de ce titre. Désormais, l'inculture triomphe et règne », a tweeté Raphaël Enthoven. Tout est dit.

Source : Valeurs actuelles

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