vendredi 2 novembre 2012

Une école homo en projet à Toronto

Le conseil scolaire du district de Toronto étudie l'ouverture d'un lycée pour les élèves qui se disent homos. Une première consultation s'est tenue dans une ville où les écoles alternatives sont de plus nombreuses, avec des résultats mitigés.

« Une école pour les homo à Toronto ?», s'interrogent ces jours-ci les médias de la Ville Reine. Des étudiants et des professeurs de la communauté homosexuelle de Toronto ont mené une première consultation pour étudier l'ouverture d'une école homosexuelle.

Ce lycée accueillerait des élèves qui se disent homosexuels âgés de 14 ans à 17 ans. Les deux instigateurs du projet sont un professeur et conseiller du conseil scolaire du district de Toronto, Javier Davila et un étudiant torontois, Fan Wu. Si les contours d'une telle école demeurent encore flous, celle-ci recevrait des élèves, des professeurs et des personnels administratifs homosexuels.

« Il y a un réel manque d'éducation et un besoin pour une école qui encourage l'esprit critique, particulièrement dans les domaines du sexe et de la diversité sexuelle », prétend Fan Wu au magazine Torontois Xtra. Outre la mise en valeur d'une « culture homosexuelle » dans un Canada anglais où les librairies et les bibliothèques ont déjà des rayons de littérature dite homo, les promoteurs du projet estiment que de nombreux étudiants se sentent rejetés ou se disent persécutés et qu'une telle école ferait office de refuge. Rappelons cependant que les causes d'intimidation sont multiples et que l'intimidation sur la base du sexe des personnes (pas nécessairement uniquement parce qu'une personne est homosexuelle donc) arrive loin derrière les brimades sur le physique, les notes, l'origine culturelle et linguistique.

Polémiques

Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer un programme ségrégationniste alors que la coterie LGBTQ2S a réussi à imposer des « cercles homo-hétéro » jusque dans les écoles catholiques de la province. Le pasteur Charles McVety, du Canada Christian College, s'est indigné lors d'une entrevue au Toronto Sun : « C'est scandaleux, mais je ne suis pas surpris. Les homosexuels ont déjà fait redéfinir la notion de mariage... Cette école est de la ségrégation ». Les critiques des opposants ont assez peu portées sur le fond, mais essentiellement sur l'utilité d'avoir une telle école financée avec l'argent des contribuables. « Laissons la communauté homo fonder son école avec ses propres dollars », a proposé le pasteur McVety.

La communauté homosexuelle semble elle-même assez divisée. Si le conseil scolaire s'est gardé de mettre de l'huile sur le feu ou de prendre position et de dévoiler un échéancier, la Ville Reine est habituée aux écoles alternatives. Le conseil scolaire du district de Toronto a donné son feu vert il y a quelques années aux premières écoles axées sur la culture noire.

Dans ces établissements où se trouvent des jeunes noirs en situation d'échec scolaire, les professeurs tentent de motiver les écoliers en leur apprenant, dans toutes les matières, quelle a été la contribution des noirs à la société canadienne. Le succès est mitigé. Si l'école élémentaire pour noirs fonctionne à pleine capacité, l'école secondaire n'a accueilli que six élèves à la rentrée. Cet échec a relancé le débat sur le besoin d'avoir une telle école et il a donné de l'eau au moulin des opposants à l'école homo.




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1 commentaire:

Michel D. a dit…

Créer une école QUE pour hétéro = scandale et homophobie

Créer une école QUE pour homo = ????