dimanche 21 septembre 2025

Québec songe à réduire les prestations d’aide sociale données aux « réfugiés »

« Non, je ne ferme pas la porte », a déclaré la ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action
communautaire Chantal Rouleau (ci-contre) à l’entrée du conseil des ministres mercredi.

Lorsqu’une journaliste lui a demandé si elle comptait réduire les prestations d’aide sociale des nombreux demandeurs d’asile, elle a également répondu qu’« on est en train de réfléchir et de travailler sur des façons de faire pour mieux équilibrer » les dépenses consacrées à ce poste.

En juin, le ministre de l’Immigration Jean-François Roberge brandissait cette solution, dans l’éventualité où le nouveau gouvernement Carney ne répondrait pas aux demandes du Québec de réduction de l’immigration temporaire. « Je ne peux pas l’exclure […] si Ottawa ne fait pas le travail, qu’on soit obligé de revoir le panier de services », disait le ministre en marge de l’annonce de la planification de l’immigration au Québec pour 2026-2029.

« Le statu quo n’est pas tenable ni pour les services publics ni pour les finances publiques. Je pense aux Québécois là-dedans qui disent qu’ils habitent ici, qu’ils payent des impôts et qu’ils ont de la misère à voir leur médecin, que mon fils ou ma fille est dans une classe d’enseignement modulaire, qu’il n’a pas d’enseignant légalement qualifié, que c’est pas leur plan A… On doit avoir une équité pour les Québécois », plaidait-il.

Remue-méninges

La question est restée en délibéré durant l’été. Mais à la suite d’un remue-méninges tenue au gouvernement avant le remaniement ministériel pour déterminer la feuille de route de la dernière année du mandat caquiste, elle est revenue de l’avant.

En matinée, François Legault a d’ailleurs été questionné sur la position difficile de la CAQ dans les sondages – loin derrière le Parti québécois et le Parti libéral. « On veut, avec l’équipe que j’ai nommée, poser des gestes concrets et arriver avec des résultats dans les prochains mois », a dit le premier ministre. Il a énuméré ses priorités : réduire le fardeau fiscal, donner un traitement-choc à la bureaucratie, améliorer la sécurité des Québécois et « réduire le nombre d’immigrants temporaires à Montréal et Laval ». Ce sont ces gestes concrets qui vont, croit-il, changer l’image que les Québécois ont de lui et de son gouvernement.

L’automne dernier, l’idée de couper les chèques d’aides sociales des demandeurs d’asile avait pourtant été exclue par la CAQ. Une réduction du chèque d’aide sociale, « ce n’est pas quelque chose que l’on considère actuellement », a disait M. Legault.

En 2024, plus de 500 millions de dollars en aide sociale ont été versés aux demandeurs d’asile. 

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