Texte de Joseph Facal paru dans le Journal de Québec du samedi 4 mai.
Vous avez entendu parler de ces concours d’embauche de professeurs d’université interdits aux hommes blancs.
Ils sont devenus monnaie courante.
Ils concernent spécifiquement les chaires de recherche du Canada financées par Ottawa.
Argent fédéral
Rien n’oblige les universités à ouvrir ce type de postes. Il y en a sans cette ségrégation raciale et sans financement fédéral.
Les universités, pour la plupart, manquent cependant d’argent.
Elles ne peuvent donc résister à l’argent fédéral… qui vient avec cette obligation de discriminer.
Je vous explique le fonctionnement. Les passages entre guillemets sont tirés des documents fédéraux.
On pose au départ qu’il y a une « sous-représentation historique et documentée des femmes, des personnes de groupes en quête d’équité de genre, des personnes racisées, des Autochtones et des personnes handicapées » dans le corps professoral universitaire.
C’est vrai si vous le comparez à la population générale, mais ce n’est problématique que si vous pensez que les proportions devraient être similaires et que la sous-représentation est le résultat d’une discrimination.
Ottawa a donc fixé des cibles précises à atteindre d’ici 2029 à chaque université canadienne selon sa taille, son emplacement, etc.
Par exemple, pour L’UQAM, il faudra, en 2029, 50,9 % de femmes, 7,5 % de handicapés, 4,9 % d’autochtones et 22 % de minorités visibles parmi ses titulaires de chaires.
Avant 2029, il y a des cibles d’étape à atteindre.
Tant qu’une université n’a pas atteint sa cible d’étape, elle ne peut offrir ces postes à quelqu’un qui ne fait pas partie des catégories priorisées, d’où l’exclusion des hommes blancs.
Si les cibles finales n’ont pas été atteintes en 2029, le nombre de chaires octroyées à une institution sera réduit, de même que l’argent qui vient avec.
Ottawa prétend que l’excellence reste le « critère principal ».
Pas vraiment. Les candidats embauchés pourront certes être excellents, mais si vous excluez d’emblée un énorme contingent de candidats potentiels, vous acceptez de vivre avec la possibilité que le meilleur soit parmi ceux-là.
« Discrimination positive » étant devenue une étiquette discréditée, on parle maintenant d’« embauche stratégique ».
On tient donc pour acquis, sans le démontrer, que la discrimination à l’embauche expliquerait la composition actuelle des corps professoraux.
Et si les très longues et incertaines études requises pour devenir professeur d’université étaient découragées au sein de certains groupes, voire rendues difficiles pour toutes sortes de raisons ? [Ou encore si simplement les racisés sont plus jeunes et donc moins nombreux relativement parmi les candidats à un poste de professeur…]
Politisation
En 2029, à L’UQAM, 4,9 % des titulaires de chaires devront donc être des Autochtones (puisque c’est leur pourcentage au Canada).
Il est déjà difficile d’amener de jeunes Autochtones jusqu’aux études universitaires de premier cycle à l’université !
Et on pense en trouver beaucoup avec des doctorats et un bagage de chercheur académique de haut niveau ?
Demande-t-on aux agents immobiliers ou aux dentistes de refléter mathématiquement la diversité de la société ?
Les universités sont les lieux où naquirent certaines des plus extraordinaires avancées du génie humain.
Mais rien ne sera plus efficace pour les tirer vers le bas que cette politisation des embauches.
Vous avez entendu parler de ces concours d’embauche de professeurs d’université interdits aux hommes blancs.
Ils sont devenus monnaie courante.
Ils concernent spécifiquement les chaires de recherche du Canada financées par Ottawa.
Argent fédéral
Rien n’oblige les universités à ouvrir ce type de postes. Il y en a sans cette ségrégation raciale et sans financement fédéral.
Les universités, pour la plupart, manquent cependant d’argent.
Elles ne peuvent donc résister à l’argent fédéral… qui vient avec cette obligation de discriminer.
Je vous explique le fonctionnement. Les passages entre guillemets sont tirés des documents fédéraux.
On pose au départ qu’il y a une « sous-représentation historique et documentée des femmes, des personnes de groupes en quête d’équité de genre, des personnes racisées, des Autochtones et des personnes handicapées » dans le corps professoral universitaire.
C’est vrai si vous le comparez à la population générale, mais ce n’est problématique que si vous pensez que les proportions devraient être similaires et que la sous-représentation est le résultat d’une discrimination.
Ottawa a donc fixé des cibles précises à atteindre d’ici 2029 à chaque université canadienne selon sa taille, son emplacement, etc.
Par exemple, pour L’UQAM, il faudra, en 2029, 50,9 % de femmes, 7,5 % de handicapés, 4,9 % d’autochtones et 22 % de minorités visibles parmi ses titulaires de chaires.
Avant 2029, il y a des cibles d’étape à atteindre.
Tant qu’une université n’a pas atteint sa cible d’étape, elle ne peut offrir ces postes à quelqu’un qui ne fait pas partie des catégories priorisées, d’où l’exclusion des hommes blancs.
Si les cibles finales n’ont pas été atteintes en 2029, le nombre de chaires octroyées à une institution sera réduit, de même que l’argent qui vient avec.
Ottawa prétend que l’excellence reste le « critère principal ».
Pas vraiment. Les candidats embauchés pourront certes être excellents, mais si vous excluez d’emblée un énorme contingent de candidats potentiels, vous acceptez de vivre avec la possibilité que le meilleur soit parmi ceux-là.
« Discrimination positive » étant devenue une étiquette discréditée, on parle maintenant d’« embauche stratégique ».
On tient donc pour acquis, sans le démontrer, que la discrimination à l’embauche expliquerait la composition actuelle des corps professoraux.
Et si les très longues et incertaines études requises pour devenir professeur d’université étaient découragées au sein de certains groupes, voire rendues difficiles pour toutes sortes de raisons ? [Ou encore si simplement les racisés sont plus jeunes et donc moins nombreux relativement parmi les candidats à un poste de professeur…]
Politisation
En 2029, à L’UQAM, 4,9 % des titulaires de chaires devront donc être des Autochtones (puisque c’est leur pourcentage au Canada).
Il est déjà difficile d’amener de jeunes Autochtones jusqu’aux études universitaires de premier cycle à l’université !
Et on pense en trouver beaucoup avec des doctorats et un bagage de chercheur académique de haut niveau ?
Demande-t-on aux agents immobiliers ou aux dentistes de refléter mathématiquement la diversité de la société ?
Les universités sont les lieux où naquirent certaines des plus extraordinaires avancées du génie humain.
Mais rien ne sera plus efficace pour les tirer vers le bas que cette politisation des embauches.
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