mercredi 2 mai 2018

Belgique : « Il faut réduire l'obligation scolaire à 16 ans »

Le ministre de l’Emploi de la Wallonie, la partie francophone de la Belgique, Pierre-Yves Jeholet, évoque différentes pistes pour moderniser la formation chez les jeunes et arriver au plein-emploi en Wallonie d’ici 2025.

Pour la première fois depuis des décennies, le nombre de chômeurs wallons est passé sous le seuil des 200 000 personnes. Beaucoup d’entreprises recherchent des travailleurs pour continuer à créer de l’activité. La Flandre, la partie néerlandophone de la Belgique, connaît le plein-emploi. L’indice de confiance des entreprises n’a jamais été aussi fort depuis 15 ans.

Interrogé par le quotidien économique belge, L’Écho, le ministre Jeholet, indique que les entreprises ne doivent pas se contenter de dire qu’il y a des postes vacants et des métiers en pénurie. Elles doivent faire correspondre leurs besoins avec les personnes demandeuses d’emploi. Elles doivent se dire qu’il y a des personnes qui doivent être formées et accompagnées davantage. De nombreuses entreprises parlent pourtant de métiers en pénurie. Pour ces métiers en pénurie, il faut former en entreprise et reconsidérer la formation offerte par l’école.

Pour le ministre wallon, il est troublant de voir le nombre de personnes qui quittent le dispositif scolaire traditionnel, sans diplôme, avec peu de qualification et peu de prérequis. Il faut que l’on parle de l’exigence par rapport au degré de formation. Il se dit « interpellé par la prolongation du tronc commun », c’est-à-dire les matières scolaires communes apprises plus longtemps à l’école secondaire. Pour le ministre Jeholet, « il faut aussi réduire l’obligation scolaire à 16 ans. Pourquoi maintenir dans un système scolaire jusqu’à 18 ans des jeunes qui ont peut-être envie de se former à un métier, mais pas dans un dispositif scolaire ? Pour toute une série de publics, c’est dans l’entreprise qu’on arrivera à les former. On parle de l’école de la réussite, moi je dis que c’est l’école de la démagogie. La revalorisation de l’enseignement technique et professionnel passe par une revalorisation de l’enseignement en alternance. »

Source : L’Écho


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