Yves Bolduc, nouveau ministre de l'Éducation du Parti libéral du Québec (PLQ), compte aussi « ranimer » le dossier des cours d'anglais intensifs (uniquement) en sixième année du primaire.
Dans un entretien avec Le Soleil, le ministre a déclaré « On est absolument pour. L'orientation, c'est que tous les étudiants de sixième année puissent avoir accès à l'anglais intensif. » Cette « offre » se fera sans doute — comme si souvent au Québec — en rendant la matière à la mode obligatoire : « Probablement que ça va être ça », avant de préciser qu'il n'a pas encore en main toutes les informations pour prendre une décision définitive.
Pour justifier cette imposition, M. Bolduc dit n'avoir rencontré aucun parent qui voudrait que ses enfants ne connaissent pas l'anglais. Petite remarque démagogique : qui dit que les besoins sont pareils partout ? Faut-il imposer l'anglais à l'école à Montréal pour que les écoliers se débrouillent en anglais ? Quel niveau d'anglais faut-il que les écoliers atteignent ? Des linguistes affirment qu'à même dose d'anglais, l'apprendre au secondaire est plus efficace pourquoi alors l'imposer au primaire à la place des matières de base ? (Déjà que l'emploi du temps est grugé par le cours idéologique cher aux mêmes libéraux d'éthique et de culture religieuse...)
Dans un entretien avec Le Soleil, le ministre a déclaré « On est absolument pour. L'orientation, c'est que tous les étudiants de sixième année puissent avoir accès à l'anglais intensif. » Cette « offre » se fera sans doute — comme si souvent au Québec — en rendant la matière à la mode obligatoire : « Probablement que ça va être ça », avant de préciser qu'il n'a pas encore en main toutes les informations pour prendre une décision définitive.
Pour justifier cette imposition, M. Bolduc dit n'avoir rencontré aucun parent qui voudrait que ses enfants ne connaissent pas l'anglais. Petite remarque démagogique : qui dit que les besoins sont pareils partout ? Faut-il imposer l'anglais à l'école à Montréal pour que les écoliers se débrouillent en anglais ? Quel niveau d'anglais faut-il que les écoliers atteignent ? Des linguistes affirment qu'à même dose d'anglais, l'apprendre au secondaire est plus efficace pourquoi alors l'imposer au primaire à la place des matières de base ? (Déjà que l'emploi du temps est grugé par le cours idéologique cher aux mêmes libéraux d'éthique et de culture religieuse...)
Entretemps, le niveau de lecture en français des écoliers québécois francophones a fortement baissé récemment. Voir ici et ici.
Le ministre compte également s'attaquer au décrochage scolaire durant son prochain mandat. Il croit qu'une piste de solution repose dans la collaboration avec les autres ministères. Par exemple, il estime que si l'on diagnostique un trouble de déficit de l'attention chez un enfant et qu'on le médicamente, l'effet se fera sentir à l'école. Rappelons que, plusieurs mettent en doute la réalité de cette épidémie de trouble de l'attention, que les jeunes écoliers québécois sont déjà parmi les plus « médicamentés » et que ce traitement n'a pas prouvé son efficacité. (Voir ci-dessous.)
Voir aussi
« L’anglais exclusif en 6e année : une improvisation irresponsable »
Recul du français comme langue de travail au Québec et à Montréal
Lecture — la catastrophe québécoise
La langue de travail au Québec - Le bilinguisme prend le pas sur le français
Bock-Côté : « à Montréal, les francophones ont droit à un accommodement raisonnable »
Les francophones bientôt minoritaires à Montréal, légère baisse des francophones dans l'ensemble du Québec
Les élèves francophones minoritaires dans les écoles de Montréal... Qui assimilera qui ?
Anglicisation de Laval : le mythe des enfants de la Loi 101 ?
Québec — Premier cycle du secondaire, moins de temps pour le français
Écoles lavalloises — vague d'immigration, pauvreté et tensions raciales
Élèves de l'école publique à Montréal : le français perd du terrain depuis 1998 tandis que l'anglais demeure stable
Québec — Près de la moitié des adultes ne sauraient pas lire de manière fonctionnelle
Très forte chute des résultats en lecture pour les élèves québécois francophones entre 2007 et 2010
Résultats en lecture du français très médiocres, on impose l'anglais intensif de manière « brutale »
Le Québec, champion du RitalinMC.
Le RitalinMC n'améliore pas les résultats scolaires, il semble parfois empirer les choses.
La déséducation
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2 commentaires:
Le gouvernement Couillard a déjà pris ses aises. Et puisqu’il ne s’agit pas d’un gouvernement souverainiste, il n’a pas honte d’afficher ses couleurs. Plusieurs de ses ministres francophones ont prêté serment en bilingue, il y aura une ministre du multiculturalisme canadien, ou pour le dire en novlangue postmoderne, de la diversité et de l’inclusion et le gouvernement travaillera à renforcer l’appartenance des Québécois au Canada. L’État québécois travaillera à la promotion du fédéralisme canadien, et ceux qui se scandalisent du moindre sous public dépensé pour des études consacrées à la faisabilité de la souveraineté ne trouveront cette fois rien à redire. Il y a là une forme de loyalisme ostentatoire qui témoigne de l’asservissement psychologique de bien des Québécois devenus bilingues le plus tôt possible à un Canada unilingue anglais.
L'idéologie du PLQ : « L'histoire pour tout le monde au cégep: compliqué. Mais l'anglais au primaire, pas de problème. »
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