mercredi 6 août 2014

Livres LGBTQ — Les gens dits « homophobes » ont droit à leur opinion, mais l'école rééduquera leurs enfants ?

Le Devoir est revenu en première page sur la liste de livres LGBTQ proposée par la CSQ et destinée aux garderies, aux maternelles et aux écoles que nous avions publiée. Liste qui n'a pas encore été rendue publique par la CSQ. Notons au passage que notre billet a été lu des milliers de fois sur ce site, ainsi que sur les sites miroir et sur les médias sociaux qui l'ont répercuté.

 

« Aborder » les questions
 
L'article du Devoir affirme qu'« il a [finalement !] obtenu copie [de la liste] dressée pour aborder les questions de l’homosexualité, la bisexualité, des transgenres, de la diversité des familles et de l’intimidation. Ce genre d’initiative a suscité ces derniers mois une vive opposition en France. »

Remarquons d'emblée qu'il ne s'agit pas d'aborder de n'importe quelle manière ces questions, mais bien de normaliser, de valoriser ces comportements. Le Devoir serait plus honnête en l'écrivant clairement. Radio-Canada a repris ces euphémismes dans son article de ce mercredi : « Des livres pour expliquer la diversité sexuelle aux jeunes enfants ». Ben non, pas juste expliquer, mais présenter comme acceptable et même souhaitable (qui est contre la diversité ?)

Lutter contre l'intimidation sexuelle, en garderie ?

Quant à la lutte « contre l'intimidation », véritable tarte à la crème, on ne sache pas qu'en garderie les enfants soient tellement concernés par la bisexualité ou les transgenres. Mardi, Radio-Canada sur la 1re chaine radio vers 16 h a répété les mêmes éléments de langage relatifs à la lutte contre l'intimidation. C'est du pipeau.  Il s'agit à nouveau de formater les esprits le plus tôt possible, l'esprit des enfants des autres. Rappelons aussi que l'« intimidation » ne se résume pas — tant s'en faut — à des quolibets sur l'orientation sexuelle. En effet, on aimerait voir les chiffres de l'intimidation en garderie et ses causes... On trouvera ci-dessous les causes d'intimidation en secondaire (quand la sexualité devient nettement plus prégnante) selon une étude ontarienne. On remarquera que la sexualité n'en constitue qu'une toute petite partie de 4 à 6 % ! Or, on ne semble parler que d'elle !

Source: Maria Yau et Janet O'Reilly, « 2006 Student Census, Grades 9-12 »


Le Devoir a interrogé Jacques Pétrin, le président du « Comité pour la diversité sexuelle et l’identité de genre » de la CSQ qui a établi la liste de lecture LGBTQ. Ce comité portait un nom plus franc jusqu'il y a peu : « Comité pour la défense des droits des gais et lesbiennes ». Mais voilà, « diversité » est plus vendeur, fait moins partisan. Jacques Pétrin est retraité, ouvertement homosexuel, et un des pères de sa « famille ».

La CSQ très militante LGBTQ

Jacques Pétrin (président du Comité pour la diversité sexuelle de la CSQ) et Pierre Jobin (vice-président de la CSQ) au « Gala Arc-en-ciel » (homosexuel, bi, trans, etc.) 2012
La CSQ milite activement pour la normalisation de l'homosexualité, de la bisexualité, de la transsexualité et du transgenre. Elle a notamment fait des représentations pour voir modifier le projet de loi 35 pour que les transsexuels puissent changer de sexe officiellement sans avoir subi de traitements médicaux ou d'opérations chirurgicales. Elle avait également lutté pour l'union civile ouverte aux homosexuels. La CSQ s'est aussi opposée à l'adoption avec maintien du lien préexistant de filiation (ou alors en dernier recours) et demandait que les juges « soient conscientisés et informés sur le phénomène de l’homophobie et sur les réalités touchant les personnes de minorités sexuelles » parce qu'elle craignait que des juges trop traditionnels se prononcent trop souvent pour le maintien  du lien préexistant de filiation quand un enfant était adopté par un couple homosexuel. La CSQ avait envoyé une délégation de trois membres au parlement de Québec pour faire pression dans ce sens, dans la délégation se trouvaient Jacques Pétrin (président du Comité pour la diversité sexuelle de la CSQ) et Pierre Jobin (vice-président de la CSQ).

Briser le mythe de l'« hétérosexisme »

« Si on veut être en mesure de développer cette ouverture à la diversité, il faut briser le mythe de l’hétérosexisme dès le plus bas âge. Si on ne prend pas les enfants en CPE, ils prennent déjà le moule et perpétuent le mythe, notamment que les petits gars qui aiment le rose sont des tapettes », affirme sans ambages M. Pétrin, qui milite depuis des années en faveur de la communauté LGBTQ.

On attend une étude sérieuse qui montre que les tout-petits pensent que les « petits gars [en garderie] qui aiment le rose sont des tapettes »... Le mot tapette a-t-il même un sens à trois ou quatre ans ?

Il faut aussi décrypter cette phrase et son jargon. Qu'est-ce que l'hétérosexisme ? C'est un terme de la coterie LGBTQ pour désigner l'idée que l'hétérosexualité serait plus normale que l'homosexualité. Pour le lobby homosexuel, il faut absolument lutter contre cette idée traditionnelle. Le parlement québécois (sous le précédent gouvernement libéral de Jean Charest) a adopté le point de vue de ce groupe de pression et a fait de la « lutte contre l'hétérosexisme » un combat interministériel. (Voir Lutte à « l'hétérosexisme » : manque de modestie consti­tution­nelle du gouver­nement québécois de Douglas Farrow.)

« Débat délicat » selon le Devoir

Le Devoir nous apprend que « la proposition de la CSQ d’intégrer la littérature LGBT dans les CPE et les écoles suscite déjà une variété de réactions sur les réseaux sociaux. » Merci à nos lecteurs ! Certains parents se demandent à quoi servirait de lire ce genre d’histoires aux jeunes enfants qui ne se questionnent pas encore sur leur identité sexuelle. D'autres craignent même que leurs enfants aient envie de changer de sexe ou soient attirés par de pratiques sexuelles que ces parents réprouvent. En France, le débat a été des plus houleux ces derniers mois alors que des parents se sont opposés à un programme baptisé « d’égalité » qui prétendait lutter contre les stéréotypes sexués.

« On n’enseigne pas aux enfants à choisir leur sexe ni même leur orientation sexuelle », lance Michel Dorais, professeur à l’école de travail social à l’Université Laval. Voilà, c'est assené comme une vérité. Il reste, toutefois, à prouver que la normalisation, voire la promotion, de ces comportements sexuels minoritaires n'a aucune influence sur les comportements sexuels ultérieurs. En effet, la nature strictement et uniquement innée de ces orientations sexuelles est sujette à débat. Ajoutons que, pour certaines religions, même si cette orientation était innée, y céder serait condamnable. Faut-il encore mentionner ici que l'Église catholique accueille les gens qui auraient des pulsions homosexuelles, mais s'oppose aux actes homosexuels ? Elle rejette d'ailleurs l'accusation d'homophobie si facilement dispensée de nos jours à son égard. Enfin, pour certains universitaires québécois, la pédophilie est une orientation sexuelle comme l'hétérosexualité. Faut-il pour autant accepter la pédophilie et l'aborder positivement en garderie ?

Notons que Le Devoir sait interroger les experts qui vont dans le « bon sens » : Michel Dorais a été cet expert qui défendit, avec succès, la première cause de discrimination envers une personne transsexuelle. Il a également travaillé à la conception des programmes de formation Pour une nouvelle vision de l’homosexualité et Adapter nos interventions à la diversité des orientations sexuelles qui ont été « offerts » à plus de 20 000 intervenants de la santé et des services sociaux. Qui a payé ces formations si ce n'est le contribuable à qui l'on n'a rien demandé ?

Le Devoir poursuit : « Ce sociologue spécialiste de la sexualité s’est d’ailleurs réjoui d’apprendre que la CSQ avait dressé une liste de lecture pour aider à enseigner la diversité sexuelle. » Tiens donc !

Néanmoins, selon le journal montréalais, M. Dorais reconnaît que certains parents pourraient être réticents que des lectures concernant les LGBT soient éventuellement imposées dans les CPE et les écoles. « Les gens qui s’opposent au respect de la diversité humaine, qu’ils soient racistes [et vlan, l'amalgame !], sexistes ou homophobes, ils ont droit à leur opinion. Mais la société québécoise et canadienne a fait, par ses lois et ses Chartes, d’autres choix », maintient-il.

L'État pourra donc rééduquer les enfants des parents vite décrétés homophobes ? C'est cela ? Dès la garderie ? Uniquement dans les écoles publiques ? Pourquoi priver les enfants des écoles privées (confessionnelles ou non) de cette rééducation qui fait tant plaisir au lobby LGBTQ ?

La dissidence — oser penser, par exemple, qu'il vaut mieux qu'un enfant grandisse avec un père et une mère — sera-t-elle encore tolérée dans les écoles avec un syndicat comme la CSQ ? Et si les parents ont la témérité de préférer que leurs enfants fondent une famille traditionnelle, hétérosexuelle ? Est-il encore permis de penser cela et de vouloir l'inculquer à ses enfants  à l'heure de la lutte interministérielle contre l'hétérosexisme ?

Campagne de promotion et de pressions

Dès la semaine prochaine, la liste de la CSQ sera disponible lors de « Fierté Montréal » et sera mise en ligne sur le site de la CSQ. Elle est déjà sur notre site depuis plus d'une semaine... M. Pétrin compte également la soumettre aux bibliothécaires dans les institutions scolaires et des démarches seront éventuellement entamées auprès des syndicats des éducatrices en garderies et des enseignants avant d’approcher le ministère de l’Éducation. À l’automne, des guides dits pédagogiques sur quelques ouvrages destinés aux élèves de deuxième cycle primaire et du secondaire élaborés par des enseignants et des psychologues pro-LGBTQ seront aussi disponibles sur Internet. Qui paie pour tout cela ? Nos impôts ?  On retrouvera, entre autres matériels « pédagogiques », un guide sur Philippe avec un grand H (déjà imposé dans une école censément catholique), ou encore Ulysse, alias Easy Loup Galop.
 

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