lundi 11 juillet 2011

France — trois écoles libres sur cinq sont non confessionnelles

La Fondation [française] pour l'école publie l'édition 2011 de son Annuaire des écoles indépendantes. Il montre diversité et la vitalité des écoles libres en France (aussi appelées « hors contrat » ou « indépendantes »).

L’absence de financement public leur interdit encore de fixer des frais de scolarité aussi bas qu’elles le souhaiteraient pour être accessibles à tous, mais leur essor montre que de plus en plus de Français se tournent désormais vers elles pour avoir une éducation de qualité qui n'est pas régie par l'Éducation nationale, tant au niveau des programmes que de l'embauche du personnel enseignant.

Répartition des écoles libres par confession

À l’écoute des besoins spécifiques de chaque enfant

À l’écoute des parents et au service des besoins de chaque enfant plus que du « groupe classe », les écoles indépendantes sont à l’avant-garde dans le domaine de l’éducation des enfants précoces (15 écoles), des enfants souffrant de troubles de l’apprentissage (30, dont 15 pour les dyslexiques), mais aussi pour l’éducation différenciée ou non mixte (62), les internats (54), les cursus bilingues ou internationaux (102), les pédagogies innovantes (22 écoles Waldorf, 8 écoles Montessori notamment). Elles sont aussi le fer de lance du renouveau de l’école traditionnelle, fondé sur un enseignement structuré et sur les humanités classiques, aujourd’hui abandonnées dans les écoles appliquant la pédagogie et les programmes officiels (95 écoles).

45 841 enfants ont la chance d’étudier dans une école indépendante en France
Ventilation des effectifs des écoles libres par niveaux





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France — l'imposition de la théorie du genre affaiblit l’autorité de l’institution scolaire

Le bulletin de la Fondation pour l'école revient sur l'enseignement du genre en 1re [environ Secondaire V-1re année de cégep] Sciences de la vie et de la terre (sciences naturelles) :

À la rentrée, ces lycéens devront se livrer à la « confrontation de données biologiques et de représentations sociales » (Bulletin officiel n° 9 du 30/09/2010), en SVT (sciences de la vie et de la terre), dans le cadre du module « Féminin/Masculin ». En clair, cela impose d’étudier la distinction entre l’« identité sexuelle » et l’« orientation sexuelle ». « L’identité sexuelle correspond au genre selon lequel nous sommes socialement reconnus. L’orientation sexuelle, en revanche, correspond au sexe des personnes qui sexuellement nous attirent », explique le manuel de Sciences 1re L-ES [filière non scientifiques pures] publié par Bordas.

Présenter cette théorie engagée et ultraminoritaire du Gender dans le cadre d’un cours de sciences la parera immanquablement d’une aura de vérité scientifique dont elle est objectivement dénuée.


Publicité affichée dans les écoles françaises
poussant les jeunes à s’interroger sur leur « orientation sexuelle ».

Ce mélange des genres, coutumier depuis que la pluridisciplinarité des approches thématiques est à la mode à l’Éducation nationale, rend toute rigueur scientifique impossible et, partant, affaiblit l’autorité de l’institution.

Cela constitue aussi une atteinte à la liberté de conscience des élèves, des familles, et même des professeurs, qui devront réciter ce catéchisme constructiviste sans mot dire. C’est enfin une atteinte évidente à la laïcité telle que la professait Jules Ferry dans sa fameuse Lettre aux instituteurs (1882) : « J’ai dit que votre rôle en matière d’éducation morale est très limité. Vous n’avez à enseigner, à proprement parler, rien de nouveau, rien qui ne vous soit familier, comme à tous les honnêtes gens. […] Vous n’êtes point l’apôtre d’un nouvel évangile ; le législateur n’a voulu faire de vous ni un philosophe, ni un théologien improvisé. » Bref, l’école, soucieuse de la rigueur des savoirs qu’elle transmet, ne doit pas être le champ clos des lobbies.

Cette affaire du Gender, loin d’être un dérapage isolé, s’inscrit en réalité dans une longue suite d’atteintes à la liberté de conscience des enfants et, au-delà, à l’autorité morale de la famille. L’infirmière scolaire délivre depuis 2000 la pilule abortive du lendemain sans avoir à en informer les parents ; l’éducation sexuelle est déléguée à des organismes militants tels le Planning familial ou, depuis 2009, SOS homophobie. Des campagnes d’information sont organisées dans les établissements, pressant les jeunes de définir leur « orientation sexuelle » (cf. affiche ci-dessus). On pourrait citer aussi Le Baiser de la lune, ce film qui devait familiariser les élèves de CM [4e et 5e années du primaire] avec l’homosexualité, ou la diffusion du pass-contraception aux lycéens. En dix ans, une révolution insidieuse s’est opérée.

L’affaire du Gender nous révèle ce que nous n’avons pas voulu voir : l’Éducation nationale se moque du respect des consciences des enfants et se sert du cadre scolaire pour révolutionner les mœurs. La minorité de l’enfant et les responsabilités éducatives des parents sont tout bonnement niées par l’institution scolaire, qui se mêle toujours plus d’éduquer et toujours moins d’instruire.

Dans ce contexte, rien d’étonnant à ce que les écoles entièrement libres [elles existent en France, pas au Québec] aient la cote auprès de plus en plus de familles. Avoir le droit de choisir ses professeurs, ses programmes, ses manuels devient plus que jamais nécessaire alors que l’État se laisse aller à donner aux minorités politiques une influence déplacée dans l’éducation de la jeunesse.




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États-Unis — fraude systématique depuis dix ans dans les écoles publiques d'Atlanta

Une enquête diligentée par l'État de Géorgie et publiée mardi a révélé que les écoles publiques de la capitale de l'État, Atlanta, participaient à une fraude systématique des résultats scolaires. Cette enquête met fin aux doutes croissants qu'avait suscités l'étonnante amélioration des résultats mis de l'avant par les dirigeants de ces écoles publiques et du conseil scolaire local de la ville.

Les résultats de l'enquête, rendue publique par le gouverneur Nathan Deal, ont démontré que la tricherie avait eu lieu dans 44 écoles et avait impliqué non moins de 178 enseignants et directeurs d'école. Près de la moitié d'entre eux ont avoué, a déclaré le gouverneur.

Selon un communiqué du gouverneur Deal, une véritable culture de la peur, de l'intimidation et des représailles avaient conduit à une conspiration du silence.

L'enquête a été menée par un ancien procureur général de l'État et un ancien procureur du comté d'Atlanta. Le maire d'Atlanta, Kasim Reed, a qualifié la publication de l'enquête « un jour sombre pour le système scolaire public d'Atlanta. »

Selon le maire Reed, des milliers d'élèves ont pu passer à une classe supérieure sans avoir les compétences requises.

La tricherie s'est produite pendant une décennie, elle remet en cause les résultats aux examens organisés depuis près de 10 ans.

Millicent Few
Mais ce ne sont pas les élèves les coupables, mais l'administration, le syndicat, 38 directeurs d'école et non moins de 178 enseignants dans 44 des 56 districts scolaires de la région d'Atlanta. Les « éducateurs » organisaient à leur domicile des « réceptions d'ajustement » où ils se réunissaient pour gommer et modifier les réponses des élèves aux examens afin d'améliorer les moyennes des élèves de leurs écoles et pouvoir prétendre aux subventions fédérales du programme « No Child Left Behind » et augmenter le budget de leurs écoles et payer leurs généreuses rémunérations. Il faut savoir que dix États utilisent désormais les résultats aux examens comme critère principal d'évaluation des enseignants. Certains États récompensent les professeurs dont les élèves ont de très bons résultats à l'aide de primes allant jusqu'à 25.000 $, alors que de mauvais résultats peuvent signifier le renvoi de la direction de l'école ou la fermeture pure et simple de l'école.

La directrice des ressources humaines des écoles publiques d'Atlanta, Millicent Few, a fait détruire illégalement un rapport préliminaire portant sur la falsification des notes d'examens.


Beverly Hall
Au centre de ce scandale se retrouve l'ancienne administratrice en chef, Beverly Hall, auréolée du Prix national de l'administratrice en chef de l'année, le Prix de l'administratrice de l'année, du Prix de distinction du service public, du Prix Keystone pour le leadership en éducation, le Prix du clergé noir "soucieux" ou "engagé" (« Concerned Black Clergy Award »), du Prix Effie H. Jones de l'Association américaine des administrateurs d'écoles et de nombreuses autres distinctions que les « éducateurs » et « personnes engagées » se décernent les uns aux autres.

Les écoles publiques d'Atlanta ont donc non seulement détourné pendant des années de forts subsides fédéraux, mais elles ont également servis d'exemple, réconfortant et rassurant, aux autres réseaux scolaires publics des grandes villes américaines. Elles indiquaient à l'époque la voie à suivre pour améliorer et réformer ces écoles publiques urbaines souvent trop peu performantes. Le tout n'aura été qu'une tromperie à grande échelle...

Une enquête menée par le quotidien USA Today en mars de cette année aurait révélé que les copies corrigées dans six autres États et dans le District de Columbia présentaient des fréquences anormales de « données gommées » selon l'expert en examens Thomas Haladyna de l'Université d'État de l'Arizona.

Sources : New York Times, Bureau du gouverneur de la Géorgie, Washington Post




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