mercredi 19 août 2009

On reparle de la liberté scolaire à l'ADQ

Deux candidats à la chefferie de l'ADQ se sont déclarés troublés ou opposés au fait que le gouvernement impose le cours d'éthique et de culture religieuse à tous les enfants du Québec pendant toute leur scolarité obligatoire.

Jean-François Plante a, par exemple, mentionné à plusieurs reprises son opposition au cours d'éthique et de culture religieuse. Notamment, à l'émission de Paul Houde sur la radio 98,5 FM à Montréal.



Amusante l'entrevue de Simon Durivage à l'antenne de Radio-canada où M. Plante revient sur le cours d'ECR :



Également en lice, Éric Caire s'est également inquiété de l'imposition du cours ECR :
« Quoi qu’il en soit, les tenants de la république qui doit assurer la pérennité de la nation sont souvent, pour ne pas dire tout le temps ceux qui défendent aussi la sacrosainte laïcité de l’État et, évidemment, le fameux cours d’Éthique et culture religieuse. La république ne saurait tolérer que le peuple se souvienne officiellement de l’apport de la religion catholique et aussi protestante au développement du Québec et de son peuple. Plus ironiques encore, ces mêmes personnes agissent comme s’ils détenaient le monopole de la tolérance et de la défense des droits et libertés. Or, l’imposition de ce cours s’est faite en retirant un droit, celui de choisir entre le cours de religion et celui de morale. Bravo pour la cohérence.

Christian Rioux publie aujourd’hui dans Le Devoir un texte qui devrait faire réfléchir ceux qui considèrent que de se tenir debout pour maintenir le livre choix en matière d’enseignement religieux est contre révolutionnaire !

[…]

je précise que je suis un catholique involontaire et non pratiquant qui défend néanmoins la liberté de choix en cette matière si personnelle que les fonctionnaires devraient s’abstenir de penser à la place des parents. »
Addendum du 21 août : Le Soleil de ce vendredi nous apprend que, si M. Caire se dit en désaccord avec les cours d’éthique et de culture religieuse au primaire, le député de La Peltrie n’est pas contre, au secondaire. Il reprend de la sorte la position traditionnelle de l'ADQ sur ce programme.

Par ailleurs, M. Caire croit toujours que les commissions scolaires devraient être abolies afin de redonner une plus grande autonomie aux écoles. « Les commissions scolaires menottent les écoles, qui n’ont pas la liberté nécessaire pour adapter leur offre à leur clientèle », note M. Caire.

Selon lui, le système privé tire très bien son épingle du jeu sans la présence des commissions scolaires. C’est d’ailleurs pourquoi il est convaincu que cette proposition adéquiste est toujours valable. Notons que le procès de Drummondville a bien démontré l'inféodation des commissions scolaires qui suivent la ligne du Monopole de l'Éducation et se déchargent de leurs prérogatives en polycopiant des lettres de refus d'exemption commune à au moins sept commissions scolaires, niant par là-même la réalité d'un palier autonome de décision.

Enfin, M. Caire estime que les professeurs doivent être mieux formés. « Si un professeur de français fait plus de fautes que mon attaché de presse, on est un petit peu dans le trouble », a-t-il lancé.