lundi 6 juillet 2009

Québec — lente érosion du secteur public

Le monopole de l'Éducation a publié ses prévisions de fréquentation des secteurs public et privé pour l'année scolaire 2009-2010.

La prévision s'établit à 124 832 élèves dans le privé et 863 681 élèves dans le public.

À la suite de la contraction démographique du Québec, les effectifs totaux continuent de décroître en termes absolus.mais alors que la décroissance du secteur public serait de 2,1 % avec 18 246 élèves en moins qu'en 2008-2009, le secteur privé ne devrait décroître que de 0,1 % avec 104 élèves en moins.

Évolution de la fréquentation des deux secteurs

Année scolairepublicprivé
2003-200489,4 %10,6 %
2004-200589,0 %11,0 %
2005-200688,6 %11,4 %
2006-200788,2 %11,8 %
2007-200887,9 %12,1 %
2008-200987,6 %12,4 %
2009-201087,4 %12,6 %


Le privé économise de l'argent à l'État

Le secteur public coûte 6,6 milliards de $ au Trésor public alors que ce montant s'élève à 465,5 millions de $ pour le privé.

Chaque élève inscrit au privé subventionné coûte aux contribuables 60 % des coûts associés aux enfants inscrits dans le public. Il existe également des écoles privées au Québec qui ne reçoivent aucune subvention.

Chaque élève inscrit au privé permet donc de dégager des fonds supplémentaires pour éduquer les élèves du public.

Quelle est la réaction des syndicalistes ?

Qu'on leur coupe les vivres !

La Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) est revenue à la charge et a demandé une fois de plus que le gouvernement québécois cesse de subventionner les écoles privées. « Ce qu'on souhaite dans un premier temps, c'est un gel du financement accordé aux écoles privées » indique le porte-parole de la FCSQ Jean-Pierre St-Gelais. « Dans un deuxième temps, le gouvernement pourrait diminuer graduellement le financement pour, éventuellement, l'abolir complètement [NDLR: pléonasme] », dit-il.

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