Craignant qu’il s’apprête à commettre des actes terroristes, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a arrêté jeudi matin un homme de 18 ans de la région de Montréal.
Ce sont des renseignements partagés la semaine dernière par le Federal Bureau of Investigation (FBI) qui ont permis aux enquêteurs de la GRC d’arrêter Mohamed Amine Assal, qui habite l’arrondissement Saint-Laurent, à Montréal.
Selon l’agent de la GRC Charles Poirier, l’individu a été appréhendé à la suite d’une courte enquête menée par l’Équipe intégrée sur la sécurité nationale (EISN).
La police fédérale, qui avait des motifs de penser que Mohamed Amine Assal s’apprêtait à commettre des « infractions en matière de terrorisme », a décidé de procéder plus tôt que prévu à son arrestation.
« On ne pouvait pas attendre de récolter l’entièreté de la preuve, a expliqué l’agent Poirier à Radio-Canada. On était encore en pleine enquête, mais l’information qui a été donnée aux enquêteurs les a inquiétés.
C’est la raison pour laquelle ils ont demandé qu’un mandat d’arrestation soit délivré. »
Une perquisition a également été menée à la résidence du suspect, dans l’arrondissement Saint-Laurent, où du matériel informatique a notamment été saisi.
Des liens avec le groupe armé État islamique
Selon nos informations, ce dernier entretenait des conversations sur les réseaux sociaux au sujet de la fabrication d’engins explosifs.
La preuve amassée par les enquêteurs faisait en sorte qu’on le soupçonnait de se préparer à accomplir des gestes violents ou à commettre des attentats en lien avec l’islamisme radical.
Selon la GRC, Mohamed Amine Assal aurait partagé sur Internet du matériel de propagande du groupe armé État islamique (EI), il semblait planifier une activité terroriste au profit de l’EI, il aurait tenté de radicaliser des gens de son entourage et fréquentait une mosquée qui était également fréquentée par des partisans de l’EI. Quelle mosquée ? Elle n’a pas été fermée ?
Il aurait aussi prôné la violence envers les non-musulmans.
Le jeune suspect, qui a comparu au palais de justice de Montréal jeudi après-midi, n’a pas été formellement accusé. Les autorités aimeraient lui faire signer une ordonnance de ne pas troubler l’ordre public qui leur permet de l’avoir à l’œil, le temps que l’enquête soit terminée.
Selon la procureure du Service des poursuites pénales du Canada, Me Nancy Perrault, la preuve amassée par la GRC ne permettait pas de déposer des accusations hâtives dans le dossier, mais elle était suffisante pour procéder à l’arrestation du suspect et l’empêcher d’agir.
Conditions strictes et bracelet GPS
Le suspect a quant à lui pu recouvrer sa liberté, mais sous de strictes conditions, soit notamment de porter un bracelet électronique GPS, de respecter un couvre-feu entre 23 h et 6 h et de rendre son passeport à la GRC. Il n’aura pas non plus le droit de consulter les réseaux sociaux ni des sites de clavardage.
La Couronne n’écarte pas la possibilité de déposer des accusations contre lui ultérieurement, dans la mesure où le travail des enquêteurs et d’analyse de la preuve se poursuit.
Mohamed Amine Assal devra revenir au tribunal le 4 mai prochain.
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