mercredi 22 février 2012

Mouvement américain prône retrait massif de l'école publique pour éviter « dissonance cognitive » que la Cour suprême du Canada valorise



Dans sa décision de la Cour Suprême, condamnée comme étant « illibérale » par le National Post, Madame Deschamps n'a pas hésité à écrire :

[38] Les appelants objectent aussi que l’exposition des enfants à différents faits religieux crée de la confusion chez ces derniers. La confusion ou le « vide » résulterait de la présentation, sur un pied d’égalité, de croyances différentes.

[39] (...) On peut soutenir que l’exposition à certaines dissonances cognitives est nécessaire pour que les enfants apprennent ce qu’est la tolérance.

[40] Les parents qui le désirent sont libres de transmettre à leurs enfants leurs croyances personnelles.

Quel est l'effet de cette dissonnance entre ce que l'école publique inculque aux enfants et ce qu'ils apprennent à la maison ? Un effondrement de la transmission de la religion chez ces enfants. Par contre, les enfants éduqués à la maison ne subissent pas du tout ces effets que Deschamps considèrent comme inévitables pour être « tolérant ». Tolérant à quoi ? Les enfants instruits à la maison produisent-ils plus de cas asociaux ? Rien ne permet pourtant de le prouver.

Selon le sociologue Reginald Bibby, seuls 21 % des Canadiens allaient à l'église en 2000, alors que ce chiffre était de 31 % en 1975 et 60 % en 1945. Une étude plus récente de Campus Crusade for Christ révèle qu'en 2010 seuls 12 % des jeunes de moins de 29 ans ont jamais été à l'église. Et de ceux-ci, seuls 12 % continuent d'y aller.

Aujourd'hui, selon une étude du Southern Baptist Council on Family Life, 88 % des enfants qui sont élevés dans des foyers protestants évangéliques quittent leur Église à 18 ans pour ne jamais y revenir.

Ce genre de statistiques amène de nombreux évangéliques américains à remettre radicalement en cause l'école publique et à prôner le retrait de leurs enfants de celles-ci comme le montre cette bande-annonce du film IndoctriNation qui fait le tour des églises évangéliques américaines.




Un seul groupe résiste à cette érosion massive : les enfants éduqués à la maison plutôt qu'à l'école (publique dans la plupart des cas). Selon une étude du Canadian Center for Home Education, environ 85 % des parents qui instruisent leurs enfants à la maison se disent chrétiens et près des trois quarts de leurs enfants de plus de 18 ans vont à l'église (ou au temple) une fois par semaine. En outre, 9 autres pour cent ont indiqué qu'ils y allaient une fois par mois. Enfin, 84%nbsp; des répondants disent participer à une activité religieuse par semaine. La reproduction des convictions religieuses semble donc assurée dans ces familles qui enseignent elles-mêmes leurs enfants.

À ce stade, 85 % des parents évangéliques au Canada confient encore leurs enfants à l'école publique.

Depuis quelques années, Québec serre la vis aux parents qui instruisent leurs enfants à la maison.

Voir aussi

La HSLDA déterminée à défendre en justice ses membres menacés par la DPJ (La DPJ a d'ailleurs réussi dans ce dossier à faire fuir hors Québec de nombreuses familles québécoises de souche ces derniers mois.)

Le Monopole de l'Éducation du Québec serre la vis aux parents-éducateurs.




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

1 commentaire:

Naïf a dit…

Les parents croyants qui se désintéressent de la politique et de la liberté scolaire sont des grands naïfs.

Plein de pasteurs et prêtres ont une peur bleue d'aborder ce problème, ils rendent un TRÈS MAUVAIS service à leurs ouailles.