mercredi 24 novembre 2010

France — professeur suspendu pour avoir montré une vidéo d'un avortement à 11 semaines

Un professeur d'histoire d'un lycée de Manosque en Provence a été suspendu pour avoir projeté à ses élèves une vidéo sur l'avortement. Le ministre de l'Éducation nationale, Luc Chatel, a déclaré :
« J'ai demandé au recteur de l'académie Aix-Marseille de suspendre à titre conservatoire [ce professeur et] une procédure disciplinaire va être engagée à son encontre. Ce qui s'est passé est inacceptable, les professeurs sont tenus à un principe de neutralité, de respect de la personne ».

Selon le quotidien La Provence, cette vidéo — diffusée aux élèves mi-octobre — montrait des foetus brûlés et amputés. « Au début, on est resté tétanisé », a réagi un des élèves interviewé dans La Provence. « C'était écoeurant », ajoute une autre lycéenne. À la suite de cette diffusion, certains parents avaient carrément interdit à leur enfant d'assister au cours du professeur.

La projection de ce film intervenait dans le cadre du débat argumenté et méthodologie propre au cours de citoyenneté dans le cadre de la civilité, de l'intégration, du travail et de la transformation des liens familiaux.

Selon le magazine français Le Point, la courte vidéo montrée aux enfants serait No Need to Argue (voir ci-dessous) :



Rappelons qu'au Québec les professeurs ne se gênent pas pour montrer des films à message politique ou social en classe. C'est ainsi que pour lutter contre « l'homophobie », certains professeurs imposent le visionnement obligatoire en classe du film C.R.A.Z.Y dans le cadre du cours d'ECR ou la lecture de Pedro & Me (en classe d'anglais).

Étrangement, il semble que la doctrine de la « simple exposition » de faits et des idées ne tienne pas dans le cas du professeur français suspendu. Rappelons que cette doctrine américaine du « mere exposure » est utilisée par les gouvernements pour imposer aux enfants de parents réfractaires des sujets qu'ils réprouvent pour leur contenu, leur prématurité ou la manière crue utilisée pour les présenter.

Il faut rappeler pour finir que le film « 4 mois, trois semaines et 2 jours » qui dépeint quasiment tous les détails d'un avortement tardif a été récompensé du Prix de l'Éducation nationale française et peut être visionné dans le cadre de l'école secondaire. On peut donc se demander où est le problème.




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