vendredi 28 août 2009

Les enfants instruits à la maison aux États-Unis réussissent mieux que ceux des écoles publiques

L’organisation sans but lucratif ACT (anciennement « American College Testing ») a publié ses résultats pour 2009. Tout comme le SAT, l’ACT est un examen normalisé organisé dans l’ensemble des États-Unis d’Amérique. Il sert de classement pour les examens d'entrées dans les universités américaines.

Sur une échelle de 1 à 36, les enfants instruits à la maison ont obtenu une note moyenne de 22,5 alors que la moyenne nationale est de 22,1.

Selon des porte-parole de l’ACT, de bons résultats aux tests ACT sont un très bon indicateur de succès à l’université. De bons résultats à l’ACT révèlent aussi que l’enseignement donné aux élèves du secondaire a été efficace.

En 2009, 1,48 million d’élèves ont passé l’ACT, parmi ceux-ci 11 535 enfants instruits à la maison.

Les nouveaux résultats de l’ACT viennent conforter de nombreuses études qui indiquent que les enfants instruits à la maison obtiennent de meilleurs résultats que les enfants de l’école publique primaire et secondaire. La dernière étude du National Home Education Research Institute indique que l’enfant éduqué à la maison se place, dans un test normalisé, 37 centiles plus hauts que l’enfant moyen éduqué à l’école publique.

Selon les partisans de l’école à la maison, l’instruction donnée sur une base individuelle par des parents convaincus explique ces meilleurs résultats. Cette forme d’instruction est également nettement moins chère (si l’on considère que le travail des parents éducateurs n’est pas rétribué). Un élève de l’école publique coûte en moyenne 10 000 dollars aux contribuables états-uniens.

Non seulement les élèves instruits à la maison ont de meilleurs résultats que ceux qui fréquentent l’école publique, mais leurs résultats sont également moins divergents que ceux de l’école publique.

Les garçons instruits à la maison (moyenne à 87e centile de l’école publique) et les filles instruites à la maison (88e) ont des résultats semblables. En outre, le revenu familial ne joue pas un rôle significatif : les enfants des foyers gagnant moins de 35 000 dollars se plaçaient au 85e centile alors que ceux de plus de 70 000 $ atteignaient le 89e centile de la distribution des enfants éduqués à l’école publique. Même les enfants dont aucun des deux parents n’avait de diplôme universitaire arrivaient au 83e centile, ce qui bien supérieur à la moyenne nationale des élèves du secteur public. Les élèves instruits à la maison dont les deux parents étaient diplômés se plaçaient en moyenne au 90e centile.

Et au Québec ?

Selon Christine Brabant, étudiante-chercheuse au doctorat en éducation à l’Université de Sherbrooke (dont la thèse porte sur l’éducation à domicile) et boursière de la Fondation Trudeau, il n’y a pas vraiment de danger à faire l’école à la maison.

« Toutes les études scientifiques sur le sujet montrent des résultats très positifs. Elles révèlent que les résultats scolaires des enfants qui apprennent à la maison sont supérieurs à ceux de la moyenne des jeunes scolarisés. Elles montrent également que leur développement social et émotif ainsi que leur insertion sociale sont égaux ou supérieurs à ceux de la moyenne des enfants scolarisés. Cela dit, il ne faut pas considérer cela comme une panacée. On ne peut pas affirmer qu’il n’y a jamais d’échecs. Reste qu’il est possible de très bien faire si les parents s’entourent de façon adéquate. »

Résultats précédents des enfants instruits à la maison au test de l'ACT.

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