La deuxième phase, qu’on peut considérer comme la spécialisation du médecin, «le post-MD», est d’une durée variable et peut avoir lieu dans une université autre que celle qui a décerné le diplôme MD. La proportion de places d’études pour les résidents hors-Québec n’est pas réglementée au post-MD.
Afin de compenser pour cet exode, l’université McGill doit recruter massivement dans le Canada anglais et à l’étranger des médecins qui viendront compléter leur post-MD au sein du MUHC. Nous verrons plus bas que ceux-ci n’ont pas tendance à s’installer au Québec une fois leurs études terminées.
Afin de compenser pour cet exode, l’université McGill doit recruter massivement dans le Canada anglais et à l’étranger des médecins qui viendront compléter leur post-MD au sein du MUHC. Nous verrons plus bas que ceux-ci n’ont pas tendance à s’installer au Québec une fois leurs études terminées.
Départs après la formation post-MD
Une fois leur spécialisation complétée, les nouveaux médecins doivent décider de leur lieu de pratique. Ont-ils plus tendance à s’installer au Québec à la fin de leur spécialisation?
Alors que le taux d’exode des universités de langue française oscille entre 5 et 15%, celui de McGill avoisine encore les 50%. Lorsqu’on compare le taux d’exode après 2 et 5 ans, on constate que les médecins qui quittent, principalement pour l’Ontario et les États-Unis, ont peu tendance à revenir pratiquer au Québec.
En chiffres absolus, on voit que 550 étudiants de l’université McGill ont quitté le Québec sur dix ans, ce qui représente plus de 63% de tous les départs. Une seule université (celle qui forme des médecins en anglais) est donc responsable de près des deux tiers de l’exode des médecins au Québec.Il est temps de se questionner sur la place que doit occuper la faculté de médecine de McGill au Québec. Avec une si piètre performance, devrait-on continuer de lui allouer entre 20 et 25% des quotas au diplôme MD alors que l’Université de Montréal, avec 1,5 fois plus de quotas, forme 4 fois plus de médecins qui pratiquent au Québec? Est-il normal d’investir massivement dans les hôpitaux du MUHC (McGill University Health Centre) où seront formés environ 30% des stagiaires post-MD Québécois, dont plus de la moitié quitteront le Québec? Est-il logique de construire deux méga-hôpitaux, un pour McGill et un pour Montréal, et ainsi séparer les fonds en deux parts égales? Le Québec est-il si riche qu’il doit bénévolement former des médecins pour l’Ontario et les États-Unis?
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