jeudi 26 juin 2008

Réunion publique sur l’ECR à Westmount : les fonctionnaires balaient du revers de la main les questions relatives aux droits des parents

Le Catholics Times dans son numéro de juin 2008 a interrogé deux professeurs de McGill sur le cours d’éthique et de culture religieuse (ECR).

Le professeur Douglas Farrow de l'université McGill a déjà dénoncé énergiquement ce programme en exposant à plusieurs reprises ses failles à des parents lors de réunion d’information organisée par la Coalition pour la liberté en éducation (CLÉ).

Ce professeur en études religieuses s’oppose à l’imposition de ce cours aux écoliers du primaire et à ceux qui fréquentent les écoles privées et confessionnelles. Il décrit le programme comme étant « conçu pour éloigner les enfants de la morale et des religions traditionnelles. »

Dan Cere, professeur adjoint, au département d’études religieuses de McGill, a un autre point de vue. Selon lui, le programme d’ECR ne devrait pas être abandonné, mais il faudrait calmer les inquiétudes des parents et « de nombreux ajustements s’imposent ».

« Les parents ont droit au chapitre » rappelle M. Cere. L’introduction de ce nouveau programme « met en cause la liberté religieuse et de l’autorité parentale ». « Il faut faire en sorte que les questions et les inquiétudes des parents soient prises en compte en classe » suggère-t-il.

Cere fut une des seize personnes à assister, le 3 mai, à une réunion publique d’information sur le cours d’ECR organisée par le Monopole de l’Éducation à la Westmount High School.

Les représentants du Ministère ont expliqué aux participants qu’ils s’opposaient à ce que les écoles invitent des personnalités religieuses pour présenter des exposés en classe. Les fonctionnaires ont également balayé du revers de la main les questions relatives aux droits des parents, relate Cere.

Cere décrit les questions sensibles qui se posent dans le cadre de ce nouveau programme « comme une contestation judiciaire imminente ».

École secondaire Loyola : 600 demandes de dispense sur 700 élèves

On se rappelle que l'école privée catholique anglophone Loyola de Notre-Dame-de-Grâce à Montréal a demandé au Monopole de l'Éducation d'être exempté d'enseigner le nouveau programme d'éthique et de culture religieuse. Si cette demande de dispense n'est pas accordée, le directeur de l'école Loyola, M. Paul Donovan, s'est déjà dit prêt à défendre ses droits devant un tribunal.

Le Catholic Times de juin 2008 nous apprend que le Monopole de l'Éducation a appelé le 5 mai 2008 pour s'enquérir au sujet de la demande de l'école pour obtenir une dispense globale par rapport au programme d'éthique et de culture religieuse (ECR).

Entretemps, cette école secondaire privée a reçu plus de 600 formulaires de demande d'exemption au cours d'ECR de la part des parents. M. Donovan a précisé que son école catholique pour garçons transmettra ces formulaires au Monopole de l'Éducation, si jamais celui-ci rejetait la demande de dispense globale demandée par l'école. Sept cents élèves fréquentent Loyola.

Liban — Le bac en terre chrétienne

Les tensions inter-confessionnelles entre chiites et sunnites pèsent de plus en plus sur le quotidien des Libanais et soulèvent plus d’un problème.

Comment faire passer leur baccalauréat à des jeunes sunnites dans des centres en zone chiite avec des surveillants attachés à ces centres et donc également chiites ? Comment faire passer leur bac à des jeunes chiites dans des centres en zone sunnite avec des surveillants attachés à ces centres et donc aussi sunnites ?

C’est la double question qui s’est posée au ministre de l’Éducation nationale libanais face aux tensions à peines calmées entre les villes de Saadneyl et Taalabeya dans la vallée de la Békaa.

La solution lui a paru claire : faire passer le bac à tous à Zahlé, ville exclusivement chrétienne et aux enseignes en français de la Békaa, avec dans ces centres des surveillants chrétiens qui pourront faire le travail de surveillants sans risquer de faire exploser la situation pour un rappel à l’ordre ou une remarque jugée déplacée.

Les premières épreuves se sont passées sans incidents.