samedi 11 juin 2022

Neuf affirmations des libéraux concernant le convoi d'Ottawa contredites officiellement

Le bureau du ministre de la Sécurité publique @marcomendicino affirme désormais qu’on a mal compris le ministre lorsqu’il a déclaré que la police avait conseillé au gouvernement libéral d’utiliser la Loi sur les mesures d’urgence. Pourtant, le ministre l’a affirmé au moins une douzaine de fois en Chambre. Qu’y avait-il à mal comprendre ?

Plusieurs témoignages clés minent la justification donnée par le Premier ministre Justin Trudeau quand il invoqua la Loi sur les mesures d’urgence pour écraser les manifestants pacifiques du « convoi de la liberté » à Ottawa en février.

Tout au long des manifestations, les libéraux et les médias de grand chemin ont fait un certain nombre d’affirmations sur le convoi, allant de la participation d’extrémistes, du financement par des étrangers et des millionnaires. À ce jour, toutes ces affirmations ont été remises en question par les responsables de l’application des lois et les responsables de la collecte de fonds.

Plusieurs ministres du cabinet Trudeau ont affirmé en février que des extrémistes étrangers finançaient le convoi pour saper la démocratie canadienne. Parmi ces ministres figurait le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, qui a déclaré — sans preuve — que bon nombre des dons « provenaient de l’étranger ». Le ministre de la Protection civile, Bill Blair, a également affirmé que des « entités étrangères » étaient à l’origine des manifestations.

Des médias, dont le Toronto Star et la CBC, ont également publié des articles suggérant à tort que le convoi était financé par des fonds étrangers. La CBC a été forcée de retirer un article qui affirmait que le soutien au convoi venait principalement de l’étranger.

Le député libéral Taleeb Noormohamed a également comparé les dons pour le convoi au « financement du terrorisme » et a appelé les organismes de surveillance du financement du terrorisme à enquêter sur les plateformes de collecte de fonds.

True North a répertorié neuf cas où des officiels ont catégoriquement réfuté les affirmations du gouvernement libéral concernant le Convoi de la liberté.

1. Pas de riches donateurs étrangers

Lors d’un comité des finances de la Chambre des communes le 17 mars, le président de GoFundMe, Juan Benitex, a rejeté les allégations selon lesquelles des millionnaires étrangers avaient financé le Convoi de la liberté. Selon Benitez, sa plate-forme « n’a découvert » aucun grand donateur qui l’aurait alerté quant à une possible influence étrangère.

« Y a-t-il eu de gros donateurs qui sortaient du lot, qui auraient soulevé des signaux d’alarme en essayant peut-être d’influencer le résultat de cette manifestation ? » a demandé le député conservateur Ed Fast lors du témoignage.

« Nous n’avons pas découvert cela, non », a déclaré Benitez. « Lorsque nous avons examiné les dons, nous n’avons pas identifié de dons ou de schémas de dons significatifs. »

L’avocate générale de GoFundMe, Kim Wilford, a également confirmé que le don le plus important était de 30 000 $ et provenait du Canada.

2. La GRC n’a aucune preuve de financement terroriste

Bien que le gouvernement libéral ait traité les dons pour aider le convoi comme du financement de terrorisme et du blanchiment d’argent, un chef de la GRC a déclaré que la police fédérale n’avait vu aucune preuve d’implication terroriste dans le financement du convoi.

Le directeur de la criminalité financière de la GRC, Denis Beaudoin, a déclaré aux parlementaires lors d’une réunion du comité des finances de la Chambre des communes le 7 mars que l’activité terroriste n’était pas sur leur radar.

« CANAFE s’est présenté devant notre comité », a déclaré le député conservateur Philip Lawrence à Beaudoin. « Ils ont fourni des informations intéressantes sur le flux d’argent lors de la collecte et le financement des manifestations — ils n’ont vu aucune preuve d’activité terroriste. Avez-vous vu des preuves d’activités terroristes dans le financement de ces manifestations et blocages illégaux ? »

« Non, je n’en ai pas vu », a déclaré Beaudoin.

3. Le convoi a été financé par des Canadiens, pas des étrangers

Selon les dirigeants des plateformes de financement participatif GoFundMe et GiveSendGo, la grande majorité des fonds donnés au Convoi de la liberté provenaient de Canadiens et non de sources étrangères.

« Nos dossiers montrent que 88 % des fonds donnés provenaient du Canada et 86 % des donateurs venaient du Canada », a déclaré le président de GoFundMe, Juan Benitez, au comité de sécurité publique des Communes le 3 mars.

Les dirigeants de GiveSendGo ont également déclaré que 63 % des fonds donnés à leur plateforme provenaient du Canada.

« La plupart des dons étaient inférieurs à cent dollars », a déclaré le cofondateur de GiveSendGo, Jacob Wells, lors de la même réunion. « C’est assez cohérent d’un bout à l’autre. »

4. Un responsable de CANAFE affirme que des gens exaspérés, et non des terroristes, ont financé le convoi

Le directeur adjoint du renseignement du Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada (CANAFE), Barry MacKillop, a également mis fin aux allégations selon lesquelles l’argent recueilli pour le Convoi de la liberté constituait du financement du terrorisme.

Selon MacKillop, les fonds provenaient des poches de Canadiens qui en avaient assez des mesures COVID-19.

« C’était leur propre argent. Ce n’était pas de l’argent qui finançait du terrorisme et ne constituait en aucune façon du blanchiment d’argent », a déclaré MacKillop au comité des finances de la Chambre des communes le 24 février.

« Ce sont des gens qui ont soutenu la cause avant qu’elle ne soit déclarée illégale. Il y avait des gens dans le monde qui en avaient marre de COVID et qui étaient bouleversés et ont vu les manifestations. Je crois qu’ils voulaient juste soutenir la cause. »

5. Aucun extrémiste étranger impliqué dans le convoi

Dans un autre témoignage devant le comité de la sécurité publique des Communes le 10 février, MacKillop a déclaré aux députés qu’il n’y avait aucun signe que ce qui se passait à Ottawa était une forme d’extrémisme violent à motivation idéologique.

« L’argent… ce qui se passe à Ottawa n’a pas été identifié à ma connaissance comme de l’extrémisme violent à motivation idéologique », a déclaré MacKillop.

6. Aucune arme à feu découverte lors de la répression

Le 24 mars, le chef par intérim de la police d’Ottawa, Steve Bell, a déclaré aux parlementaires devant le comité de la sécurité publique de la Chambre des communes qu’aucune arme à feu chargée n’avait été découverte lorsque la police est intervenue pour arrêter les camionneurs et leurs partisans.

« Il s’agit d’une question simple, chef par intérim. Des armes ont-elles été trouvées ? Des armes à feu chargées ont-elles été trouvées ? Oui ou non ? » a demandé le député conservateur Dane Lloyd.

« Non, aucune relative à une quelconque accusation », a déclaré Bell.

Avant l’aveu de Bell, plusieurs médias avaient répandu l’histoire selon laquelle des armes à feu chargées avaient été trouvées lors de la manifestation. Plus récemment, le journaliste pigiste Justin Ling avait publié un article dans le Toronto Star prétendant la même chose.

7. Tentative d’incendie non liée au convoi

Le Service de police d’Ottawa a officiellement contesté les affirmations des députés et des médias selon lesquelles la tentative d’incendie criminel du 6 février dans un immeuble résidentiel était liée aux manifestations du Convoi de la liberté.

De nombreux politiciens libéraux et néo-démocrates, dont le chef néo-démocrate Jagmeet Singh, ont répandu la fausse affirmation selon laquelle les participants au convoi étaient impliqués dans la tentative d’incendier le bâtiment alors que des habitants se trouvaient toujours à l’intérieur.

« (Les manifestants) ont harcelé les employés des entreprises locales, à tel point que les entreprises ont dû fermer pendant trois semaines. Il y a eu une tentative d’incendie criminel et les portes ont été barrées à l’aide de menottes afin que, si un incendie s’y déclarait, des personnes brûlent vives à l’intérieur du bâtiment », a déclaré la députée libérale Jennifer O’Connell le 19 février.

Selon les déclarations de la police d’Ottawa, aucun suspect n’a été impliqué de quelque manière que ce soit dans les manifestations.

8. Les forces de l’ordre n’ont pas demandé l’invocation de la loi sur les mesures d’urgence

Contrairement aux affirmations du ministre libéral de la Sécurité publique, Marco Mendicino, la police n’a pas demandé au gouvernement fédéral d’invoquer la Loi sur les mesures d’urgence pour faire face aux manifestants du Convoi de la liberté.

La commissaire de la GRC, Brenda Lucki, a déclaré au sénateur Vernon White qu’il n’avait « jamais été question » de recourir à des pouvoirs d’urgence.

« Non, il n’a jamais été question de demander la loi sur les mesures d’urgence », a déclaré Lucki.

Mendicino a affirmé à plusieurs reprises qu’une telle demande avait été faite par la police et le gouvernement libéral l’a citée tout en essayant de justifier l’invocation sans précédent de Trudeau.

« Ce n’est qu’après avoir reçu l’avis des forces de l’ordre que nous avons invoqué la loi sur les mesures d’urgence », a déclaré Mendicino.

L’affirmation de Mendicino a encore été discréditée par le chef par intérim de la police d’Ottawa, Steve Bell, en mai, alors qu’il déclarait que les forces de police de la ville n’avaient pas demandé au gouvernement d’utiliser la loi.


 

9. Femme qui a dansé sur un monument aux morts n’était pas affiliée au convoi

La femme qui a été surprise en train de danser sur la tombe du Soldat inconnu pendant les manifestations du convoi de la liberté a admis qu’elle n’était en aucun cas associée aux camionneurs du convoi.

« Il n’y avait aucun lien établi avec les camionneurs du Convoi de la liberté », a déclaré la porte-parole du Service de police d’Ottawa, Carole Macpherson.

Le Premier ministre Justin Trudeau a qualifié l’incident de « profanation le 31 janvier et l’a lié au Convoi de la liberté.

« Je sais que vous vous posez des questions sur ce que vous avez vu dans notre capitale cette fin de semaine », a lu Trudeau à partir d’une déclaration préparée. « La liberté d’expression, de réunion et d’association est la pierre angulaire de la démocratie, alors que le symbolisme nazi, l’imagerie raciste et la profanation des monuments aux morts ne le sont pas. »

Source : TNC

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