mercredi 22 avril 2015

États-Unis — Quels diplômes universitaires rapportent le plus ?


Un nouveau rapport de PayScale, un cabinet de recherche, publie le rendement d’un diplôme d’études universitaire. Ses auteurs comparent les revenus des diplômés avec le coût actuel d’obtention d’un diplôme.

L’étude ne semble pas prendre en compte le coût de renonciation lié à des études supérieures, à savoir la perte de revenus pendant les quatre ou cinq années passées à l’université. Coût d’opportunité » qui peut diminuer la rentabilité des diplômes universitaires.

Habituellement, obtenir un diplôme universitaire en vaut la peine, mais ce n’est pas toujours le cas si l’on en croit l’étude. La disciple étudiée importe nettement plus que l’université où vous avez étudié.

Les ingénieurs et les informaticiens (ci-dessous) s’en tirent le mieux, leur investissement rapportant sur 20 ans un impressionnant rendement annualisé de 12 % (le S & P 500 n’a rapporté que 7,8 %).

Rendement des diplômes en génie, informatique et mathématiques en fonction de la sélectivité à l’entrée des universités

Les diplômes en génie d’universités très sélectives n’ont un rendement que légèrement supérieur aux diplômes des universités moins sélectives.

Les diplômés en gestion et économie s’en sortent également bien, leur diplôme offrant un solide rendement moyen de 8,7 %.

Les diplômés en sciences s’en sortent, toutefois, un peu moins bien.

Rendement des diplômes ès sciences en fonction de la sélectivité à l’entrée des universités


Les études en arts et en sciences humaines ont des rendements nettement moins impressionnants. Certains de ces rendements sont même négatifs. Un diplôme ès arts du Maryland Institute College of Art a ainsi un rendement négatif net sur 20 ans de 92 000 $, par exemple.

Rendement des diplômes ès arts en fonction de la sélectivité à l’entrée des universités

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1 commentaire:

Quentin a dit…

Il faut remarquer que les salaires dans de nombreuses professions, même les STIM (sciences, technologies, ingéniérie, mathématiques) sont stagnants (informatique, génie) ou baissent (sciences chimiques, botaniques, médicales, etc.)

C'est évidemment mieux que les non-STIM, sauf pour ce qui est des professions contigentées/réglementées (avocat, médicins, etc.)

Il est faux de penser qu'il y pénurie de diplômés en STIM en général.

Voir, entre autres, The Bogus High-Tech Worker Shortage: How Guest Workers Lower US Wages

http://www.pbs.org/newshour/making-sense/the-bogus-high-tech-worker-sho/