mercredi 25 mars 2009

Des changements importants à la loi sur les droits de l’homme se profilent en Alberta

Selon l’Edmonton Sun, le gouvernement conservateur de l’Alberta serait près d’autoriser le passage d’un ensemble de réformes à la législation sur les droits de l’homme.

Cet ensemble comprendrait des changements pour que la Commission albertaine des droits de la personne ne puisse plus restreindre la liberté d’expression (voir l’affaire du révérend Boission).

Les droits des parents seraient également renforcés. Des sources gouvernementales auraient informé l’Edmonton Sun que le gouvernement s’apprêterait à inscrire le droit des parents de décider ce que l’école enseignera ou non à leurs enfants. Bien que les règlements en vigueur reconnaissent quelque peu le choix des parents, la décision des parents sera désormais reconnue comme un droit fondamental.

Les parents pourraient à l’avenir demander à ce que leurs enfants soient exemptés de tout cours relatif à la sexualité humaine, à l’orientation sexuelle ou d’autres matières contraires aux convictions religieuses de la famille.

Lindsay Blackett, ministre responsable de cette rénovation de la loi sur les droits de l’homme, a déclaré : « Lors des dernières élections, nous avons défendu les familles et les communautés locales. C’est sur ce programme que le premier ministre a mené sa campagne. » D’autres membres du gouvernement invoquent l’article 26 de la Déclaration universelle des droits de l'homme des Nations Unies pour qui les « parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants. »

« Difficultés logistiques »

Bien que les parents puissent déjà demander que leurs enfants soient exemptés de certaines matières conformément aux règlements scolaires en vigueur, Frank Bruseker, président de l’Association des enseignants de l’Alberta, a déclaré que le respect de chaque décision parentale sur chaque matière scolaire créera des difficultés logistiques dans les écoles.

« D’un point de vue pratique, si nous avons disons trios élèves qui s’opposent à un sujet… tout à coup la classe est dispersée en deux lieux différents. »

« Si nous avons quatre ou cinq classes qui enseignent la même matière en même temps, le nombre d’élèves que les bibliothécaires doivent surveiller – plutôt que les enseignants – se voit multiplier. Pour réduire la pression supplémentaire exercée sur les bibliothécaires, il nous faudra trouver plus de ressources et de surveillants. »

Il est vrai qu’un cours unique pour tous est plus facile (il faudrait alors éliminer par le même raisonnement les cours à option), mais cette menace pourrait bien réduire la volonté des experts en éducation ou des professeurs d’imposer dans les écoles publiques des programmes peu consensuels et même parfois politiquement orientés avec l’argent des contribuables.

1 commentaire:

Durandal a dit…

Le futur Bible Belt du Canada ?