samedi 19 décembre 2009

Joëlle Quérin répond à ses détracteurs chez Denise Bombardier

Une Joëlle Quérin, soumise à une grande pression par les gardiens du temple interculturel parfois condescendants, répond à ses détracteurs chez Denise Bombardier le 16 décembre 2009.



Deux remarques :
  1. Les parents de la CLÉ ne sont pas que des catholiques très pratiquants qui demanderaient le retour de la religion à l'école. On voit bien à quoi a été résumé par les médias le combat de la CLÉ. D'une part, la CLÉ regroupe des catholiques, mais aussi des protestants, des orthodoxes et même des athées qui ne veulent pas que l'État décident pour eux de la formation morale et philosophique de leurs enfants. D'autre part, la CLÉ est d'abord pour le libre choix en cette matière et dans un premier temps l'exemption des enfants au cours ECR. Mme Bombardier n'aurait-elle pas suivi le dossier de Drummondville ?

  2. Sous pression, Joëlle Quérin répond ici : « Je n'ai pas vu d'images de burqa [c.-à-d. voile intégral avec un grillage] dans les manuels », mais une semaine plus tôt elle parlait d'un manuel ECR montrant une rentrée scolaire avec des élèves dont une fille en niqab (qui lui dévoile les yeux). Il aurait été bon de sauter sur l'occasion et de mentionner ce niqab.



Boucher, Martial. Rond-Point Cahier d'exercices, de contenu et de projets de recherche. Éthique et culture religieuse. Fascicule B. 2e année du 1er cycle du secondaire, Montréal, Lidec, 2007, p. II


Quelques pages plus loin, on trouve cette description du hidjab.


Boucher, Martial. Rond-Point Cahier d'exercices, de contenu et de projets de recherche. Éthique et culture religieuse. Fascicule B. 2e année du 1er cycle du secondaire, Montréal, Lidec, 2007, p. 84


Ensuite, la réplique vaseuse de Louis Rousseau, un éminent professeur d'université, nous dit-on, qui attaque l'étude de Mme Quérin.







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Cours d'éthique et culture religieuse : au-delà des apparences

Lettre ouverte du théologien Guy Durand publiée dans la Voix de l'Est ce samedi :
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Les journaux de mercredi, 16 décembre, ont publié plusieurs textes sur le cour ECR, à la suite de l'étude de Joëlle Quérin. Pour se faire une opinion sur le sujet, il faut aller au-delà des apparences.

Les objectifs du programme (favoriser le vivre ensemble, promouvoir le bien commun, réfléchir sur la culture commune, etc.) sont irréprochables, encore faudrait-il voir ce que ces mots signifient réellement, comment ces objectifs se traduisent dans le programme lui-même et dans les manuels et comment ils s'équilibrent avec l'objectif dominant de tolérance (tout se vaut ; tout est légitime ; les religions, légendes et contes animaliers sont sur le même pied). Le programme signale qu'il faut donner priorité à la tradition chrétienne : encore là, il faut voir comment cela se traduit dans la structure du programme et les contenus proposés. Or, après une analyse minutieuse, il semble que cela soit quasi impossible à réaliser, compte tenu de la manière dont le programme est structuré (présentation morcelée, parcellaire et superficielle) et comme l'illustrent la quinzaine de manuels consultés, particulièrement au primaire.

Avant de critiquer, dit un intervenant, il faudrait voir ce qui se passe dans les classes. Je crois effectivement que l'ensemble des enseignants prendront des libertés avec le programme et donneront des cours « meilleurs » que ce que le programme prescrit.

Cependant, il faudrait considérer ce que le programme attend des enseignants, à savoir qu'ils n'ont pas à transmettre de savoirs, qu'ils n'ont pas à donner leur opinion. Ils ne sont que de animateurs qui suscitent la discussion entre les élèves, sauf si des affirmations vont contre la charte des droits, notamment l'égalité homme-femme.

Certains intervenants parlent du « très solide bagage de connaissances clairement prescrit » [note du carnet : ce dont nous doutons, le programme prescrit très peu de contenu au-delà de vagues compétences et des indications de fréquence d'étude des différentes traditions religieuses, il ne cite à la fin que quelques exemples indicatifs] au secondaire mais, par delà les remarques déjà faites, que dire du primaire ? Dès le premier cycle, le programme signale huit religions, à quoi il ajoute « autres religions » et « autres expressions » (à savoir sectes et athéisme). Des enfants de six et sept ans que l'on met en confrontation avec valeurs et des points de vues différents de ceux de leur milieu familial.

Il faut peut-être une commission parlementaire pour débattre de la question. Il serait encore plus simple et plus rapide de permettre l'exemption en attendant de faire des modifications pour améliorer le programme, ou encore de proposer une alternative centrée sur la culture chrétienne qui a fait ce pays (qu'on le veuille ou non) et qui marque encore son identité, comme celle de l'Occident.

Guy Durand
auteur du livre Le cours ECR: au-delà des apparences
Dunham
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