vendredi 5 juin 2009

Huit solutions contre la violence à l'école

La violence à l'école en France ne cesse d'augmenter, comme l'a montré l'actualité récente. Le ministre de l'Éducation nationale français, conscient de la gravité de la situation dans les établissements scolaires, a émis plusieurs propositions pour tenter d'y remédier, comme l'installation de portails de détection de métaux aux portes des établissements.

Aussi courageuses soient-elles, ces mesures traiteront les aspects superficiels du mal, sans s'attaquer à sa racine et ne produiront donc que peu d'effets. C'est pourquoi l'association française SOS Éducation lance une campagne contre la violence dans les écoles, en proposant de vraies solutions. Nous avons répertorié huit solutions de bon sens, qui pourraient être appliquées immédiatement.

Consultez-les et réagissez sur le carnet de l'association française SOS Éducation.

Écoles orthodoxes juives : pas de cours ECR

Long article dans le Devoir pour se plaindre que les lumières du pluralisme religieux et éthique ne soit pas enseigné dans les écoles privées des juifs orthodoxes.
Plusieurs écoles privées juives orthodoxes refusent d'offrir le nouveau cours d'éthique et culture religieuse, obligatoire depuis septembre dernier dans toutes les écoles du Québec.
Sauf chez les Esquimaux de la Commission scolaire de Kativik.
À la lecture des échanges entre les autorités du ministère et des écoles juives orthodoxes subventionnées qu'a obtenus Le Devoir grâce à la loi sur l'accès à l'information, on constate que le nouveau cours n'a pas fait son chemin jusque dans les salles de classe.

Or les commissions scolaires ont toutes refusé les demandes d'exemption de parents dans le système public et le ministère, quant à lui, a opposé une fin de non-recevoir aux demandes de substitution pour un autre cours qu'ont formulées des écoles privées.
Le Devoir ne va bien sûr pas citer ces écoles privées. Va-t-il citer le collège Loyola qui attaque en justice la ministre Courchesne et dont le procès a lieu la semaine prochaine ?
Ces deux types de décisions font l'objet de contestation devant les tribunaux.

Dans un échange épistolaire avec la Direction de l'enseignement privé du ministère de l'Éducation, Hana Benayoun, directrice des études séculières du Collège rabbinique du Canada, justifie l'absence du cours obligatoire de sa grille horaire pour l'année 2008-2009 : «C'est un nouveau programme que [sic] suscite un grand nombre d'interrogations au sein des communautés religieuses. Il faudrait qu'on trouve une façon d'adapter ce programme pour qu'il soit conforme à la philosophie orthodoxe de notre établissement avant de l'appliquer. »

À l'Académie des jeunes filles Beth Tziril, le directeur général, Abraham Halpern, précise qu'« un cours d'éthique et culture religieuse est donné, mais pas celui prescrit par le ministère ».

À la Yechiva Gedola-Merkaz Hatorah, on explique que le cours n'est pas offert puisque tous les parents ont demandé que leurs enfants en soient exemptés, car ils « s'opposent à ce que leurs enfants reçoivent ce cours pour des raisons d'ordre religieux ». « Nous sommes actuellement à formaliser le processus de demande d'exemption auprès de notre clientèle », écrit Rabbin Moshe Glustein, directeur général de l'école, dans une lettre datée du 5 février dernier.

Le recours à l'exemption est aussi préconisé à l'école communautaire Belz, où tous les parents ont invoqué des « motifs humanitaires et religieux ». Le directeur, Ernest Kizner, plaide toutefois que « le contenu des études judaïques dispensé à nos élèves l'avant-midi satisfait à la plus grande partie des objectifs du cours d'éthique et culture religieuse, et pour cette raison nous estimons qu'il serait inéquitable de considérer qu'aucune minute de ce programme n'est dispensée à nos élèves en matière de services éducatifs ».

L'école s'appuie sur l'article 30 de la Loi sur l'enseignement privé, stipulant qu'un établissement peut exempter un élève de l'application d'une disposition du régime pédagogique pour des « raisons humanitaires ou pour éviter un préjudice grave ». Cette interprétation n'est cependant pas partagée par le ministère.
Quelle surprise ! Pour le ministère, il n'y a tout simplement aucune raison à ne pas enseigner le cours d'éthique et de culture religieuse. Même pas le respect absolu (comme dirait M. Georges Leroux) de la religion d'autrui, même si cette religion est totalement étrangère aux fonctionnaires et qu'ils ne peuvent quand même pas juger de la foi des autres...
Dans une entrevue donnée au Devoir, Michelle Courchesne, ministre de l'Éducation, a assuré qu'il n'y aurait pas d'exemption du cours d'éthique et culture religieuse. « Cette communauté aura à faire face à la réalité du cours et les écoles devront s'inscrire dans le cadre du régime pédagogique. [...] Elles vont devoir le donner. »
Exact mais, comme on l'a vu lors du procès de Drummondville, l'obligation d'une école de donner ce cours ne veut peut-être pas dire que tous les élèves doivent, de par la loi, y assister...
« C'est très difficile pour elles », a soutenu la ministre, précisant que le caractère « orthodoxe » de ces communautés complexifie le dossier.

[...]

30 ans de tolérance

La ministre a par ailleurs assuré que les écoles juives orthodoxes, autant celles qui scolarisent des enfants sans permis que celles qui sont subventionnées tout en faisant fi du régime pédagogique et de la loi sur l'enseignement privé, devront régulariser leur situation d'ici septembre prochain

« Ça fait 30 ans qu'elles sont subventionnées et 50 ans qu'elles ne sont pas conformes. Tous les gouvernements ont exercé une tolérance. [...] Depuis un an un an et demi, on essaie de les ramener dans la conformité. J'ai fixé une date: septembre 2009. Si ce n'est pas réglé, deux choses vont se passer : il n'y aura plus d'argent et des procédures judiciaires vont être entreprises. C'est clair depuis le début », a déclaré Mme Courchesne.

[...]

Trois enjeux principaux se dégagent à ses yeux : le respect du nombre d'heures de service éducatif, l'emploi d'un personnel certifié et l'enseignement des matières obligatoires.

À l'heure actuelle, la plupart des écoles juives orthodoxes n'arrivent pas à dispenser les 25 heures requises de services éducatifs, étant donné que les études judaïques ne sont pas comptabilisées sous cette rubrique, mais bien comme des services complémentaires.

Or la ministre évoque la possibilité que ces études juives puissent être considérées dans le calcul du temps requis pour les services éducatifs. « Pour arriver à négocier des solutions, il a fallu faire l'évaluation de ces cours. Actuellement, c'est ce qu'on est en train de terminer. C'est ce que j'aurai bientôt, l'évaluation de ces cours », a poursuivi Mme Courchesne, refusant de détailler l'offre qu'elle compte présenter sous peu aux représentants de la communauté juive orthodoxe. Elle assure toutefois que la solution proposée pourra s'appliquer à toutes les écoles. « Il n'y aura pas deux poids, deux mesures », assure-t-elle.

La perspective d'établir un certain niveau d'équivalence entre l'enseignement religieux et le Programme de formation de l'école québécoise rebute Pierre Curzi, porte-parole péquiste en matière d'éducation. « On a éradiqué en principe la religion de notre système d'enseignement public,
Ces écoles sont privées...

Notons aussi les termes chargés de « éradiquer la religion ».
cela ne se peut pas que, par la porte d'en arrière, on la réintroduise. [...] Il est question de négociations entre un État et une communauté. On ouvre la porte à toutes les négociations et à tous les compromis avec toutes les communautés. C'est une porte qu'on doit fermer », tranche M. Curzi.
Notons que, comme il s'agit d'un article du Devoir, on ne se penche pas réellement sur les raisons des juifs orthodoxes. Il faut se référer à d'autres sources : « Selon moi, le malaise est immense dans les écoles orthodoxes » déclare Charley Lévy, directeur général de l'Association des écoles juives qui représente quinze écoles.

« Un énorme malaise parce que cela s'oppose diamétralement à la manière dont la foi s'organise » de préciser Lévy.

« Le point de vue selon lequel on peut séparer la culture de la religion est un point de vue séculier qui s'oppose à la perspective religieuse [des juifs orthodoxes] où cette séparation ne peut se faire. »