vendredi 12 janvier 2024

Le gouvernement du Québec annonce un plan de 23,7 millions de dollars pour promouvoir l’idéologie LGBT

Le gouvernement du Québec a annoncé un financement de 23,7 millions de dollars pour lutter contre « l’homophobie » et la « transphobie ».

Le Québec est actuellement gouverné par le parti Coalition Avenir Québec (CAQ), qui a été qualifié de « centre droit » et de « conservateur ». Toutefois, la Ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Responsable de la Condition féminine, Martine Biron, s’est engagée à financer le « milieu communautaire » LGBT et la supposée « reconnaissance de la diversité sexuelle et de genre ». Mme Biron semble d’ailleurs s’intéresser nettement plus au dossier LGBTQ2SAI+ qu’à ses responsabilités ministérielles principales.


Mme Biron a déclaré que ce plan était destiné à lutter contre les discours haineux et à rendre le Québec plus ouvert et plus accueillant.

« Je veux que ce plan soit une réponse, une façon de travailler pour contrer la montée de la violence, la montée de l’intimidation, la montée de l’intolérance », a-t-elle déclaré.

Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie, basé à Montréal, a déclaré que les allégations de violence étaient largement exagérées.

« Ils donnent l’impression que les gens se font tabasser dans les ruelles avec des bouteilles cassées », a-t-il déclaré. « Ce qui se passe en réalité, c’est qu’il y a une réaction contre l’endoctrinement LGBT dans les écoles ».

Selon M. Buscemi, le gouvernement québécois fait notamment référence à un incident survenu à Montréal, au cours duquel un drapeau de la « fierté » a été arraché par des lycéens.


« Il pourrait également s’agir d’une réaction contre les marches pour les droits parentaux », a-t-il déclaré, faisant référence à la marche pacifique d’un million de personnes pour les enfants, qui s’est déroulée en octobre 2023.

« Le Québec est généralement à gauche. Même les soi-disant “partis de droite” sont, en toute objectivité, à gauche du centre. », a-t-il ajouté. « Le gouvernement québécois des dernières décennies a été à l’avant-garde de ces projets progressistes et de ces causes ».

L’une des menaces à l’hégémonie pro-LGBT du Québec est l’immigration. M. Buscemi soupçonne que les nouveaux arrivants seront la cible des nouveaux programmes de « formation ».

« Ces nouveaux immigrants n’ont pas encore reçu le mémo et n’ont pas été suffisamment endoctrinés, ils doivent être formés rapidement », a déclaré Buscemi avec sarcasme. « Il faut donc injecter plus d’argent dans ces diverses entités qui se répandront ensuite — probablement dans tout le système éducatif ».

M. Buscemi a précisé que les fonds destinés à l’« environnement communautaire » iront probablement à des organismes qui se consacrent à l’endoctrinement LGBT auprès des enfants.

« Ce qu’ils font souvent, ce sont des visites d’écoles », a-t-il expliqué. « Ils rackettent les écoles. Il s’agit d’une sorte de chantage qui consiste à aller dans une école et à dire : “Est-ce que vous nous acceptez et nous payez pour venir ?” Et si les responsables de l’école répondent par la négative, alors ils ont des ennuis ».

Les 23,7 millions de dollars seront distribués au cours des cinq prochaines années à diverses organisations à travers la province. Près de la moitié de cette somme est allouée aux « groupes communautaires », qui devraient recevoir 11 millions de dollars collectivement.

Un montant de 4,6 millions de dollars est consacré à la « reconnaissance de la diversité sexuelle et de genre », tandis qu’un autre montant de 1,6 million de dollars est destiné au « renforcement de la cohérence et de l’efficacité des actions ».

Selon Radio-Canada (CBC), le diffuseur public financé par le gouvernement fédéral, les militants sont néanmoins insatisfaits du retard pris par le gouvernement du Québec dans l’apposition du signe X sur les cartes d’identité provinciales.

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Unanimisme — L’Assemblée nationale se porte à la défense des travelos lecteurs de contes pour enfants

La moitié des enfants ukrainiens d'âge scolaire en Pologne ne vont pas à l'école

Le nombre d'enfants ukrainiens dans les écoles polonaises diminue.

Sur les 300 000 enfants ukrainiens, seuls 47 % étudient dans des écoles polonaises. "Nous ne savons pas ce qu'il advient de 150 000 élèves et écolières ukrainiens". - alerte "Gazeta Wyborcza".

Le Centre pour l'éducation civique a produit un rapport intitulé "Les élèves réfugiés dans le système éducatif polonais. Que disent les nouvelles données ?" L'étude montre que plus de 53 % des réfugiés en âge d'être scolarisés sont en dehors du système éducatif polonais. Parmi eux, 112,8 milliers d'enfants en âge de fréquenter l'école primaire et 43,6 milliers de jeunes en âge de fréquenter l'école secondaire. En une seule année, 4,5 milliers d'élèves ukrainiens, garçons et filles, ont disparu des écoles polonaises. Il s'agit des données collectées jusqu'en octobre 2023.

Au total, la Pologne compte 300 000 enfants d'origine ukrainienne. "Nous ne savons pas ce qu'il advient de 150 000 élèves et écolières d'Ukraine", écrivait la Gazeta Wyborcza de jeudi. Comme le souligne le directeur général de l'organisme le Dr Jędrzej Witkowski, les parents de tous ces enfants ont déclaré qu'ils poursuivaient leur éducation ukrainienne à distance. Cependant, il n'existe pas d'outils permettant de vérifier si c'est réellement le cas.

- Pour les enfants traumatisés par la guerre, la routine scolaire est très importante. Car c'est aussi la présence d'adultes qui peuvent réagir, aider à se rendre chez un spécialiste", souligne le Dr Jędrzej Witkowski dans les pages de Gazeta Wyborcza.

Source : Gazeta Wyborcza

France — Disparition du ministère de la Famille

Dans le nouveau gouvernement Macron, le ministère des Solidarités et des Familles a disparu du nouveau gouvernement. Aurore Bergé devient « chargée de l’Égalité femmes-hommes et de la Lutte contre les discriminations. »  Le Figaro prétend sans rire que le nouveau gouvernement est teinté à droite (voir le chapeau de deux articles ci-dessous, en page 3 de l'édition de ce vendredi). Entretemps, la natalité de la France baisse encore.



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Démographie : la natalité est au plus bas en France

jeudi 11 janvier 2024

Immigration: Trudeau a mis le Canada et le Québec dans le pétrin

Justin Trudeau le savait, mais il l’a fait quand même. Des documents montrent que dès 2019, des hauts fonctionnaires du ministère Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada avaient averti le gouvernement Trudeau qu’une augmentation massive des immigrants aurait un impact très négatif sur le logement et sur les services de santé.

Pire, cette forte immigration n’entraînerait pas de hausse de la richesse par habitant. [Voir Cirque parlementaire : la ministre Freeland refuse de donner le PIB/habitant (il baisse) et parle d’autre chose, Étude — L’immigration de masse aurait appauvri les Canadiens (PIB/habitant) et Chute du PIB/habitant du Canada de 4,4 % au 3e trimestre 2023]

Malgré ces avertissements qui relevaient du gros bon sens, le gouvernement Trudeau a décidé d’ouvrir les vannes de l’immigration.

Jamais la population du Canada n’a autant augmenté. Le Canada est devenu le pays occidental qui reçoit, et de loin, le plus d’immigrants.

Plusieurs estiment que le gouvernement Trudeau a même perdu le contrôle de l’immigration. C’est-à-dire que plutôt que de recevoir principalement une immigration ciblée qui contribue au développement de divers secteurs économiques qui manquent de main-d’œuvre, le Canada accepte maintenant de plus en plus d’immigrants qui ne rapporteront pas à la société ce qu’il coûte de les recevoir.

Pressions épouvantables

Cet excès d’immigrants provoque à présent des pressions à la hausse sur les loyers et contribue à engorger les salles d’attente des hôpitaux.

C’est encore cet excès d’immigration qui est responsable d’une partie des problèmes dans les écoles, puisque plusieurs enfants immigrants ne parlent pas français ou anglais, en plus d’avoir subi des traumatismes qui parfois les handicapent sérieusement.

En admettant que l’immigration revienne cette année à des niveaux normaux, il faudrait néanmoins de nombreuses années, sinon des décennies, avant que le logement, la santé et l’éducation retrouvent une situation d’équilibre — et encore, la situation d’avant était loin d’être parfaite.

En d’autres termes, le gouvernement Trudeau a sacrifié le bien-être des Canadiens au profit de celui d’étrangers qui voulaient venir au Canada. C’est très exactement l’inverse du premier devoir d’un gouvernement, qui est de protéger le pays contre l’extérieur.

Effets pervers

Et encore, cette immigration massive aura d’autres effets pervers que nous commençons à peine à entrevoir.

Comme dans toutes les sociétés, les immigrants récents sont les premiers touchés par des récessions. Lorsque les temps seront durs, faute de réseaux familiaux, ils auront tendance plus que d’autres groupes à rejoindre des groupes criminels.

Cette immigration massive est en bonne partie responsable de la hausse des sans-abri dans les villes. Or, ces sans-abri s’agglutinent dans certains quartiers, dont ils font fermer les commerces et fuir les habitants.

Par ailleurs, certains immigrants apportent dans leurs valises un certain nombre de valeurs racistes, antidémocratiques et même anti-occidentales. Tant que les niveaux d’immigration demeuraient décents, le nombre de ces immigrants indésirables restait marginal. Cependant, avec l’explosion des seuils d’immigration, il est à craindre que ces immigrants problématiques forment une masse critique qui tôt ou tard trouvera des voix politiques pour les défendre. C’est d’ailleurs un peu ce qui arrive déjà avec diverses associations islamistes.

Bref, pour le dire vulgairement, les politiques migratoires de Trudeau nous ont mises dans la merde [le mot est de l’auteur de cette chronique, pas du carnet], et nous commençons à peine à en ressentir les effets.

 
Voir aussi
 
 

Le Québec a ainsi perdu quelque 5 % de tous ses emplois à temps plein en 5 mois (1er décembre 2023)

67 % des Canadiens considèrent que les cibles d’immigration sont trop élevées (novembre 2023)

La hausse de l’immigration alimente la hausse des loyers (novembre 2023)

Baisse du PIB/habitant prévue pour l’Ontario (et sans doute le Québec) (novembre 2023)

Australie : il existe un lien manifeste entre l’accessibilité au logement et le taux de fécondité

 
 
 
 
 
Immigration — Forte crise du logement en Australie, comme au Canada (2023)

À Montréal, le nombre d’élèves allophones est si élevé que les cours de français virent aux cours de français langue étrangère

Coïncidence — Immigration : Le Québec fracasse un record, loyers records à Montréal, pénurie et surcharge de travail à l’école

Il se bâtit au Canada entre 200 000-300 000 unités de logement par an, en 2022 1 million de personnes s’est ajouté à la population

 
« Trop et trop vite » : des économistes mettent en garde contre la politique d’immigration libérale « pro-affaires »
 

Colombie-Britannique : ancien président d'une association LGBT accusé de crimes sexuels sur des enfants

Sean Gravells, ancien patron de l’association « North Peace Pride Society (NPPS) » en Colombie-Britannique a été arrêté par la police. Il est accusé d’avoir commis des crimes sexuels contre des enfants de moins de 16 ans.

Les accusations portées contre Sean Gravells, 39 ans, comprennent des attouchements sur une personne de moins de 16 ans à des fins sexuelles, des contacts sexuels sur une personne de moins de 16 ans, la possession de pornographie juvénile et l’importation ou la distribution de pornographie juvénile.

Les infractions présumées ont toutes eu lieu à Fort St John, en Colombie-Britannique, ou à proximité, à environ 800 kilomètres au nord-est de Vancouver.

Sean Gravells était président du conseil d’administration de la North Peace Pride Society (NPPS) depuis 2018, selon une biographie désormais supprimée sur le site Web de l’organisation. De son côté, la NPPS affirme l’avoir démis de ses fonctions à la suite de ces accusations. L’association « travaille pour responsabiliser, célébrer, promouvoir l’inclusivité et le respect parmi les personnes de toutes orientations sexuelles et identités de genre ». Sean Gravells  avait organisé le premier défilé LGBTQ+ de Fort St John.

Sean Gravells a comparu devant la cour provinciale à Fort St John le 1er janvier et son audience de mise en accusation est prévue pour le 29 janvier.

Voir aussi
 
 
 
Les accusations d’attouchements sur de jeunes garçons mineurs se multiplient

Luc Ferry : la « pensée 68 » était globalement favorable à la pédophilie

La gauche intellectuelle progressiste et la pédophilie, retour sur une histoire trouble

Canada — La pédophilie  : une orientation sexuelle comme l’hétérosexualité pour des experts

Juger la vie privée de Simone de Beauvoir  (Elle a eu une relation avec une élève de 15 ans qui lui aurait valu son congédiement du lycée Molière à la fin des années 30. On relate aussi ses relations amoureuses avec de jeunes femmes qui étaient aussi ses étudiantes, qu’elle « rabattait » ensuite vers son compagnon Jean-Paul Sartre. En 2008, la Britannique Carole Seymour-Jones, auteure du livre A Dangerous Liaison, décrivait le comportement de Beauvoir comme un « abus d’enfant » se rapprochant de la « pédophilie ». En 2015, dans Simone de Beauvoir et les femmes, Marie-Jo Bonnet qualifiait de « contrat pervers » le modus operandi entre Beauvoir et Sartre. Le blogueur du Journal de Montréal Normand Lester accuse quant à lui Beauvoir d’être une « prédatrice sexuelle ».)

La révolution sexuelle des années 60, la pédophilie et les prêtres modernes 

Allemagne — Garçons orphelins sous la tutelle de pédophiles

Grande-Bretagne — 83 suspects de pédophilie… dans le football 

La Russie sanctionne Twitter pour manque de filtrage des contenus pédopornographiques ou faisant l’apologie de drogues ou du suicide

 

mercredi 10 janvier 2024

Toronto remplace le nom d'un abolitionniste par le terme emblématique d'une tribu africaine esclavagiste... (m à j).

Selon un nouveau sondage, la plupart des Torontois en ont assez des efforts déployés au niveau local pour rebaptiser la place Yonge-Dundas.

Au début du mois, l'institut de sondage Liaison Strategies a demandé à 831 résidents s'ils approuvaient l'idée de renommer la place Yonge-Dundas en Sankofa Square. Plus de sept personnes sur dix (72 %) s'y sont opposées et seulement 16 % y étaient favorables, rapporte le National Post.

"Notre sondage précédent, réalisé en octobre, avait révélé que les résidents étaient favorables au changement de nom de la rue Dundas (54 %), mais ce chiffre a chuté à 42 % lorsque les répondants ont été informés du coût de la mesure", a déclaré David Valentin, directeur de Liaison Strategies.
 


Billet originel du 17 décembre 2023
 
Pour démontrer son horreur de la traite des esclaves africains, le conseil municipal de Toronto efface le nom d’Henry Dundas, un abolitionniste (gradualiste) de l’esclavage, et le remplace par un terme emblématique dune tribu africaine qui a joué un rôle prépondérant dans… la traite des esclaves africains.

La place Yonge-Dundas à Toronto

Le conseil municipal de Toronto a voté à l’unanimité jeudi pour changer le nom de la célèbre place Yonge-Dundas de Toronto et l’appeler désormais « Sankofa Square » afin de la dissocier du lien supposé d’Henry Dundas avec la traite transatlantique des esclaves.

Non seulement Dundas était en fait un abolitionniste, mais le peuple Akan du Ghana, d’où est issu le mot « sankofa », participait activement à la traite des esclaves et importait des esclaves pour développer sa propre économie.

Comme l’a écrit l’universitaire A. Norman Klein, en reprenant les travaux du célèbre historien ghanéen Ivor Wilks, les Akan « ont échangé leur or contre ces esclaves, qui ont récompensé leurs maîtres akan en créant une “révolution agricole” au cours des quinzième et seizième siècles ».

[En général, la révolution agricole en Afrique de l’Ouest au XVIe siècle est surtout due à l’« échange colombien », c’est-à-dire l’apport par les Portugais des plantes venues d’Amérique. C’est ainsi que le maïs et le manioc, introduits par les Portugais d’Amérique du Sud au XVIe siècle, ont progressivement remplacé le sorgho et le mil en tant que cultures vivrières les plus importantes d’Afrique. Les Portugais introduisirent de nombreuses autres plantes comme la patate [douce], l’arachide, la papaye, la noix de cajou, etc.]


Les Akan importaient des esclaves pour les aider à défricher leurs forêts, où ils cherchaient de l’or, et vendaient également des esclaves aux Européens, alimentant ainsi la traite transatlantique des esclaves.

En 2006, le Ghana a présenté ses excuses aux descendants des esclaves pour son rôle dans la traite négrière.

La maire de Toronto, Olivia Chow, a déclaré que le changement de nom s’inscrivait dans le cadre de l’engagement de la ville à « lutter contre le racisme anti-Noirs, à faire progresser la vérité, la réconciliation et la justice, et à construire une ville plus inclusive et plus équitable ».

« La ville de Toronto s’est engagée à reconnaître l’impact de la traite négrière transatlantique et de l’esclavage, tout en se concentrant sur l’atténuation des coûts et des impacts sur les résidents et les entreprises », a déclaré Mme Chow. « En adoptant le nom de Sankofa Square, nous reconnaissons la nécessité de réfléchir aux enseignements du passé et de nous les réapproprier, ce qui nous permet d’aller de l’avant ensemble ». Le Centre culturel afro-américain de l’université d’État de Caroline du Nord explique que le concept de « sankofa » provient du « roi Adinkera du peuple Akan d’Afrique de l’Ouest » et se traduit par « il n’est pas tabou de revenir en arrière et d’aller chercher ce que l’on a oublié ». 


[En réalité sankofa veut simplement dire « récupérer », littéralement san — revenir ; ko — aller ; fa — chercher. C’est le concept de « racines ».

Dans un reportage ci-dessus qui pourrait être parodique, le « journaliste » de CTV prétend que « sankofa » signifierait « Le fait de réfléchir et de se réapproprier les enseignements du passé qui nous permettent d’avancer ensemble ». Les amis de Molière se souviendront de la scène du Bourgeois gentilhomme :

CLÉONTE [qui prétend parler turc]. —  Bel-men.

COVIELLE. — Il dit que vous alliez vite avec lui vous préparer pour la cérémonie, afin de voir ensuite votre fille, et de conclure le mariage.

MONSIEUR JOURDAIN. —  Tant de choses en deux mots ?

COVIELLE
. — Oui, la langue turque est comme cela, elle dit beaucoup en peu de paroles.

On notera aussi la première personne interrogée dans la rue qui, sans rire, ose prétendre que c’est une bonne décision parce que maintenant « nous sommes mieux éduqués et qu’on comprend plus l’histoire mieux (we’re more understanding history better) »…
]

Les historiens, même ceux de gauche, s’accordent à dire que Dundas était un partisan de l’abolition de l’esclavage. La controverse à son sujet provient d’un amendement qu’il a proposé à une motion d’abolition de William Wilberforce. Dundas voulait une abolition plus « graduelle » parce qu’il pensait que c’était le moyen le plus efficace de mettre fin à l’esclavage. Comme il aura fallu plus de 50 ans pour mettre fin à la traite transatlantique des esclaves, il avait sans doute raison.

Dundas a également appelé les dirigeants africains à cesser de se rendre complices de la traite des esclaves, ce qu’ils ne firent pas à l’époque.

Malgré ce révisionnisme historique de la part de Toronto au sujet d’Henry Dundas et de son héritage, la ville a déclaré dans un communiqué que le mot « Sankofa » était inspiré par le respect de l’histoire.

L’année prochaine, Toronto retirera également le nom de Dundas de deux stations de métro et d’une bibliothèque. 

mardi 9 janvier 2024

Éric Kaufman : Les allégations de plagiat de la présidente de Harvard révèlent la « corruption de l'Université »

Nico Perrino, vice-président de la Fondation pour les droits individuels et l’expression, et Eric Kaufman, professeur de politique, réagissent à la démission de la présidente de Harvard, Claudine Gay, à la suite d’allégations de plagiat. Extrait vidéo de l’entretien en anglais, puis transcription complète traduite en français. 

Transcription complète

— Si vous regardez son travail, encore une fois, si vous comparez avec les précédents présidents de Harvard, elle a très peu de publications. Certains présidents de Harvard ont publié plus en un an qu’elle pendant toute sa carrière.

Mais plus sérieusement, elle a plus de 40 cas de plagiat, c’est-à-dire qu’elle a pris des paragraphes entiers et les a insérés dans son texte sans en donner l’origine. Ce sont des choses pour lesquelles les étudiants seraient recalés.

Elle le fait en tant que présidente d’une institution, mais je pense que cela soulève un problème plus profond, celui de la corruption dans l’enseignement supérieur, non seulement aux États-Unis, mais dans tout l’Occident.

L’accent est mis non plus sur ce que j’appellerais le libéralisme culturel, à savoir l’égalité de traitement, la liberté d’expression, la vérité objective et la méthode scientifique, mais sur le socialisme culturel, c’est-à-dire l’égalité des résultats pour les groupes minoritaires par rapport aux groupes majoritaires, ainsi que la protection contre les préjudices, la protection contre les préjudices émotionnels, contre les discours que vous n’appréciez pas.

L’inclusion signifie que vous allez abroger la liberté d’expression et la recherche de la vérité afin d’atteindre ces objectifs d’égalité, et c’est un peu ce que fait Claudine Gay.

Son embauche et sa promotion en tant que présidente sur la base de la couleur de sa peau, de son sexe et d’un faible nombre de publications illustrent ce problème.

—  La devise d’Harvard est, je crois, Veritas, la vérité. Vous pensez donc qu’elle s’est éloignée de la vérité ?

—  Je veux dire que si vous affirmez, comme Carole Hooven qui vient d’être mentionnée, que l’on croit que le sexe biologique et le genre sont liés et qu’une femme est biologiquement comme ceci et pas comme cela, alors vous êtes forcé de quitter l’université et de vous retirer de la vie publique.

Vous avez donc énoncé une vérité, et les gens peuvent maintenant la contester. C’est la liberté d’expression, c’est la liberté intellectuelle de l’enseignant. Mais sous le nouveau régime où, vous le savez, l’égalité des résultats et la protection contre les préjudices émotionnels passent avant tout, la vérité et la liberté des universitaires viennent en second. La première l’emporte sur l’autre et elle disparaît donc.

Ce que je veux dire, c’est que toute la mission de recherche de la vérité, la Veritas, a été corrompue en faveur de ce que j’appelle le socialisme culturel, que d’autres appellent la justice sociale, ou la diversité, l’équité et l’inclusion.

La diversité et l’équité signifient l’égalité des résultats, l’inclusion signifie que nous allons vous protéger des discours que vous n’aimez pas et c’est vraiment l’éthique de la nouvelle université.

Claudine Gay a donc promu, poussé ces idées.

Elle voulait décoloniser les programmes, renommer les choses, surveiller les programmes, embaucher et promouvoir des personnes sur la base de la couleur de la peau et du sexe.
C’est ce qu’elle a mis en avant. Et c’est en fin de compte ce qui a conduit à certaines de ces violations des codes de la parole.

Par exemple, licencier des personnes parce qu’elles disent des choses qui vont à l’encontre de l’orthodoxie de la DEI.

— Et que dire de la catastrophe de l’audition au Congrès ? Je me suis remémoré l’argument selon lequel il s’agirait d’une question de contexte pour savoir si le fait d’appeler au génocide des Juifs serait contraire au code de Harvard. Je suppose que ce ne serait pas une question de contexte si vous appeliez au génocide des Asiatiques, des Blancs, des Noirs ou de presque tous les autres peuples auxquels on peut penser. Avez-vous un avis sur la question ?

— Je pense que l’appel au génocide de Blancs n’aurait aucune répercussion. Mais vous savez, si vous appelez au génocide des Noirs, vous êtes exclu.

Si Harvard avait été comme l’Université de Chicago et avait été politiquement neutre, avait défendu la liberté d’expression, la lettre de la loi, alors les gens pourraient dire qu’ils sont cohérents, mais quand Harvard est au bas des 254 institutions en matière de liberté intellectuelles des enseignants et qu’elle essaie de se défendre en disant « oh non, nous croyons en la liberté d’expression et c’est pourquoi nous ne pensons pas qu’appeler au génocide des juifs soit une offense. »

C’est l’hypocrisie qui pose problème, pas le principe, car beaucoup de gens pourraient dire « bon, vous appliquez le premier amendement, c’est conforme à la loi, d’accord ».

Mais bien sûr, cette norme n’a pas été appliquée à tout un tas d’autres personnes lorsqu’il s’agissait des totems sacrés préférés de la gauche progressiste en matière de race, de genre et de sexualité.

— Des centaines d’universitaires se sont prononcés en faveur de Claudine Gay. Cela signifie-t-il que changer de président ne changera rien ?

— Je pense que changer de président ne changera rien. Je suis désolé de le dire, mais cette culture est trop profondément enracinée : l’administration est trop profondément saturée par cette nouvelle idéologie DEI/socialiste culturelle.

— Préciser ce qu’est la DEI, tout le monde ne sait pas ce qu’est al DEI.

— Diversité, équité et inclusion. Il s’agit de l’égalité des résultats entre les groupes minoritaires et les groupes majoritaires et l’inclusion signifie qu’on vous protégera contre tout préjudice lié à l’expression qui pourrait vous offenser parce que vous pourriez vous sentir « en danger » (entre guillemets). Cela signifie simplement que nous allons mettre fin à la liberté d’expression des gens, comme Carole Hooven qui dit « Je crois au sexe biologique » et c’est le genre de situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement, et je crains que malgré le départ de Claudine Gay, je ne pense pas que nous irons vers une situation bien meilleure.

lundi 8 janvier 2024

Le conflit qui couve sur l'enseignement de l'espagnol dans les écoles catalanes

Lorsque les évaluations PISA ont été publiées à la fin de l’année 2023, la plupart des pays se sont interrogés sur la manière de faire mieux. En Catalogne, les résultats ont été perçus sous l’angle du nationalisme et de la langue — comme tout le reste. L’Espagne a perdu du terrain depuis la dernière fois que les tests avaient été réalisés, en 2018. Mais les élèves de Catalogne étaient encore plus perdants, et les hispanophones de souche obtenaient de moins bons résultats que les catalanophones — un échec que les critiques se sont empressés de mettre sur le compte de la politique linguistique.

Dans les années 1980, la Catalogne a entamé une transition vers l’enseignement de toutes les matières en catalan, à l’exception de l’espagnol. Il y a plusieurs années, le tribunal suprême de la région a décidé qu’au moins 25 % des cours devaient être donnés en espagnol. Le gouvernement régional, dirigé par les séparatistes, a alors adopté une loi permettant aux directeurs d’école d’augmenter ou de diminuer le niveau d’enseignement en espagnol, selon les besoins.

Un nouveau rapport de l’Association des écoles bilingues de Catalogne (AEB), qui fait campagne pour plus d’espagnol, indique que pratiquement aucune école n’a modifié les politiques publiées. L’association a donc demandé au Parlement européen d’enquêter sur ce qu’elle considère comme une violation des droits fondamentaux des élèves. La semaine précédant Noël, une délégation a effectué une mission d’enquête. La secrétaire catalane à l’éducation affirme qu’ils sont venus en ayant déjà décidé que la politique linguistique de la région nuisait aux résultats des élèves. Elle attribue cette situation à la pauvreté des enfants, qui est plus élevée que la moyenne européenne.

À l’Escola San Jaume, une école primaire située à El Prat de Llobregat, une ville fortement hispanophone près de Barcelone, tous les panneaux sont en catalan. Seuls 10 % environ des élèves sont de langue maternelle catalane, explique le directeur, Arturo Ramírez. Un élève qui pose une question en espagnol est gentiment encouragé à essayer en catalan, mais les enfants peuvent se parler en espagnol en classe, comme ils le font en grande majorité pendant les pauses. Tout le monde finit par apprendre les deux langues, affirme M. Ramírez.

C’est d’ailleurs l’objectif déclaré de son école et de l’AEB : la maîtrise de l’espagnol et du catalan. Malgré les conflits incessants en Espagne, cet objectif est largement atteint en Catalogne, où plus de 80 % de la population parle et lit le catalan et où tout le monde, à l’exception de quelques immigrés, parle également l’espagnol. M. Ramírez affirme qu’« il n’y a pas de problème ici, que le problème est à l’extérieur du bâtiment. »

Source : The Economist



dimanche 7 janvier 2024

L'université Rice offre des cours d'afrochimie (qui met en œuvre des sensibilités afro-américaines pour analyser la chimie)

L'université Rice (en anglais : Rice University) est une université de recherche américaine privée, située à Houston (Texas). Elle fut fondée en 1891, son campus occupe plus de 120 hectares. Rice est membre de l'Association des universités américaines depuis 1985 et est classée parmi les "R1 : Doctoral Universities - Very high research activity" (universités doctorales - activité de recherche très élevée). Y enseignent  680 personnes à temps plein, le personnel administratif y est de 2.152 alors que le nombre d'étudiants en 2021 y étaient de 8 212.

Laboratoire de mécanique et centrale électrique de l'université de Rice

Parmi les cours offerts :

CHEM 125 - AFROCHIMIE
Titre long : AFROCHIMIE : L’ÉTUDE DE LA MATIÈRE NOIRE
Département : Chimie
Mode de notation : Lettre standard
Langue d'enseignement : Enseigné en anglais
Type de cours : Cours magistral
Heures de crédit : 3
Restrictions :
Doit être inscrit à l'un des niveaux suivants :
Premier cycle professionnel
Visiteur Premier cycle
Premier cycle
Description : Les étudiants utiliseront des outils et des analyses chimiques pour comprendre la vie des Noirs aux États-Unis et mettront en œuvre des sensibilités afro-américaines pour analyser la chimie. Divers scientifiques, intellectuels et découvertes chimiques historiques et contemporains alimenteront les réflexions personnelles et les propositions visant à remédier aux inégalités en chimie et dans l'enseignement de la chimie. Ce cours sera accessible aux étudiants issus de différents milieux, y compris les disciplines STIM et non STIM. Aucune connaissance préalable de la chimie ou des études afro-américaines n'est requise pour participer à ce cours.

Canada — Plaque commémorative enlevée par la ville sans qu'elle puisse expliquer pourquoi

Au Canada, la ville de Victoria (Colombie-Britannique) a retiré une plaque commémorative alors que personne ne semble savoir pourquoi il faudrait le faire.

La ville de Victoria semble avoir retiré d’abord la plaque signalétique près du sommet du parc de Beacon Hill (colline des Balises) avant de se demander pourquoi.

La plaque a été enlevée récemment par le personnel de la ville après qu’un résident s’en soit plaint, bien qu’un porte-parole de la ville n’ait pas pu préciser ce qui préoccupait exactement le plaignant.

Dans un communiqué, la ville a indiqué que la plaque avait été temporairement retirée pendant qu’elle évaluait le texte qui y figurait.

« Aucune décision n’a été prise quant à l’avenir de la plaque. »

Un porte-parole de la ville a déclaré que « le personnel a pris la décision de retirer la plaque et nous cherchons à savoir comment et pourquoi cette décision a été prise ».

La ville tente également de déterminer ce qui, sur la plaque, a déclenché la plainte.

Le texte de la plaque est le suivant : « Lorsque Victoria a été colonisée en 1843, cette zone était un parc naturel. En 1858, Sir James Douglas, gouverneur de la colonie de l’île de Vancouver, l’a réservé comme parc et la province de Colombie-Britannique l’a donné en fiducie à Victoria. En 1882, il a été nommé ainsi en raison de deux balises placées sur la colline en 1846 pour marquer la position de Brotchie Ledge [ici un récif submergé]. La superficie est de 154 acres ».

Le parc a été créé en 1882 grâce à une subvention de la Couronne de 75 hectares accordée à la ville de Victoria en vertu d’un contrat de fiducie prévoyant qu’il serait utilisé par le public pour ses loisirs et sa jouissance.

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