jeudi 4 octobre 2018

L'université aujourd'hui : face à face de deux « polémiques »

À gauche ce qu’il advient lorsqu’un professeur de sexe masculin met en doute le dogme féministe sur les femmes dans la science.

À droite, ce qu’il se passe lorsqu’une professeure fantasme sur la mutilation des hommes blancs.

Le CERN « a suspendu » sa collaboration avec un scientifique italien qui a tenu des propos « choquants » où il s’élevait contre la discrimination censément « positive » en science.

Vendredi dernier, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) a organisé un atelier à Genève intitulé « Théorie des hautes énergies et genre [le sexe] », auquel Alessandro Strumia, (ci-dessous) scientifique italien de l’Université de Pise, était invité.

Le professeur de l’université de Pisa a dénoncé le fait que « les hommes font face à une discrimination croissante dans le domaine de la physique. »

Il explique que le rôle croissant des femmes dans les emplois liés à la physique n’est pas lié à leur qualification, mais à la multiplication des débats sur les questions de genre et de parité.

« La physique n’est pas sexiste envers les femmes. Mais la vérité n’a pas d’importance, parce que ça fait partie d’une bataille politique venant de l’extérieur. On ne sait pas qui va gagner ».

Interrogé par Associated Press, Alessandro Strumia a évoqué un malentendu et dit ne pas penser que les hommes soient meilleurs que les femmes en physique. Il a toutefois relevé qu’il y a « un groupe politique qui veut faire croire aux femmes, et à d’autres personnes, qu’elles sont des victimes ».

Le professeur a encore estimé que le CERN faisait une erreur : « Ils m’ont suspendu parce que c’est vrai... et que c’est contraire à la ligne politique ».


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L’université Georgetown a défendu la liberté d’expression de la professeure en sciences politiques Christine Fair.

Celle-ci avait affirmé (voir le gazouillis ci-dessous)  que les sénateurs qui défendent le juge Kavanaugh « formaient un concert d’hommes blancs privilégiés qui justifiait le privilège dont s’arroge un violeur en série. » Ce violeur en série serait le juge Kavanaugh. On ne comprend pas très bien ce que la race des sénateurs, du juge, ou des accusatrices viendrait faire dans l’histoire. Tous sont blancs...

L’éminente professeure de la non moins prestigieuse université de Washington (historiquement catholique et même jésuite) poursuivait :  « Tous méritent des morts misérables sous les rires des féministes alors qu’ils expirent. Bonus : on castre leurs dépouilles et on les jette aux porcs ? Oui. »

Sanction : nulle. L’université s’est précipitée pour soutenir la liberté d’expression de son employée tout en lui demandant de rester objective en classe.

Fair était auparavant connue pour être un faucon (belliciste) en matières militaires et en particulier pour sa défense vigoureuse de la guerre par drones.

Ce n’est pas première fois que Christine Fair est au centre de polémiques. En janvier 2018, elle a causé un incident à l’aéroport de Francfort en Allemagne lors d’un contrôle de sécurité. La police allemande a déclaré que Mme Fair avait été peu coopérative dans la mesure où elle avait traité des agents de sexisme, de nazis, de voyous en uniforme et autres injures. Fair a été accusé d’injures calomnieuses en vertu de la loi allemande sur la diffamation.

Voir aussi

The trouble with feminism (L’ennui avec le féminisme), en anglais, 9000 mots




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