vendredi 4 mai 2012

(Mis à jour) PLQ en tête d'un second sondage... Merci les « étudiants » ?

Mise à jour, le 4 mai 2012

Plus des deux tiers (68 %) des Québécois appuient la position du gouvernement d'étaler sur sept ans la hausse de 1625 $ des droits de scolarité. Il s'agit d'une augmentation de 9 % depuis mars 2012.

 Une proportion de 38 % des gens se dit «totalement» en faveur de cette position.

Le tiers (32 %) de la population se dit plutôt favorable à la position des étudiants qui est de réclamer le gel des droits de scolarité. Une faible proportion de 12 % dit les appuyer « totalement ».

Sur la hausse des droits de scolarité, « les gens prennent une position forte pour le gouvernement et c'est très rare en ce moment », analyse le vice-président de CROP, Youri Rivest, en rappelant le faible taux de satisfaction globale à l'égard du gouvernement Charest.

Le sondage a été mené en ligne mercredi et hier, soit quelques jours après que le gouvernement eut déposé l'offre d'étaler la hausse sur sept ans plutôt que cinq et d'apporter certaines bonifications au régime de prêts et bourses.


La satisfaction à l'égard du gouvernement Charest a augmenté de façon importante, conséquence probable de l'approbation par la population de sa position dans l'affrontement avec les étudiants.

Cela ne se matérialise pas pour autant en intentions de vote - le Parti libéral (PLQ) et la Coalition avenir Québec (CAQ) font du surplace tandis que le Parti québécois (PQ) de Pauline Marois encaisse un nouveau recul.

C'est ce que constate la maison CROP dans un sondage mené pour La Presse auprès de 800  internautes (l'intervalle de confiance est cependant assez grand). Réalisée mercredi et hier, l'enquête constate que l'insatisfaction a diminué de six points, à 67 %. Elle avait atteint 73 % à la fin du mois d'avril, mais depuis le début de l'année, le taux d'insatisfaction semblait figé à 70 %. Inversement, les « satisfaits », qui comptaient pour 24 % des répondants à la fin du mois d'avril, sont désormais 32 %. « C'est une hausse marquée et étonnante, car si les baisses sont parfois subites, les remontées se font sur une plus longue période », observe Youri Rivest, vice-président de CROP.




Quelques centaines de jeunes manifestants, inscrits dans un établissement scolaire ou universitaire plutôt qu'étudiants, « en colère » ont marché dans les rues du centre-ville de Montréal, mardi 24 avril au soir, fracassant des vitrines et vandalisant plusieurs véhicules. Un policier a été blessé légèrement et trois manifestants ont été arrêtés dans la foulée, pour méfaits et bris de conditions. On a pu voir un des manifestants brandir un drapeau soviétique bien rouge...

Ce qui fait penser à une citation de l'aphoriste colombien Nicolás Gómez Dávila :

« L'instruction ne guérit pas la bêtise, elle lui donne des armes. »


Entre-temps, on apprend que le Parti libéral du Québec, dont le chef Jean Charest est pourtant à un nadir dans les sondages, est redevenu le premier parti du Québec à la suite de ce boycott prolongé...

Il serait quand même paradoxal que M. Charest, honni par une immense partie de la population québécois, soit magistralement reconduit par cette « élite universitaire militante » qui pensait le faire céder. Les révolutionnaires en herbe, ces prétendus apprentis intellectuels qui s'y croient vraiment, accoucheraient ainsi d'un nouveau mandat pour le parti le plus inflexible face à la hausse de frais de scolarité... Bravo ! Des génies !

Ce qui nous rappelle cette autre citation de Nicolás Gómez Dávila :

« Les idées de gauche engendrent les révolutions, les révolutions engendrent les idées de droite »
Scolies pour un texte implicite, tome II








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