jeudi 19 janvier 2012

Pas de lien entre la présence de malbouffe et le poids des jeunes écoliers

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la malbouffe dans les écoles ne ferait pas grossir les enfants, à en croire une récente étude menée par des chercheurs américains et publiée dans la revue scientifique Sociology of Education.

C'est la conclusion surprenante d'une équipe de scientifiques de l'Université de l'État de Pennsylvanie. « En fait, nous avons attendu deux ans avant de publier nos résultats, car nous voulions continuer à chercher un lien entre la présence de malbouffe à l'école et le poids des élèves, lien qui n'existait tout simplement pas », a expliqué Jennifer van Hook, principal auteur de cette étude.

Pour parvenir à leurs conclusions, les chercheurs ont analysé les données relatives à des milliers d'enfants de la maternelle jusqu'à la deuxième année du secondaire, de 1998 à 2007. Ils ont constaté qu'alors que les jeunes avaient accès à de la malbouffe à partir de la cinquième année du primaire, cela n'entraînait pas un accroissement du nombre d'étudiants obèses ou en surpoids. Au contraire, le pourcentage d'obèses diminuait, passant de 39 à 35,4 %. Selon la chercheuse, le problème viendrait plutôt de ce qui se passe à l'extérieur de l'école.


« Les enfants sont très occupés à l'école. Ils n'ont donc que peu d'occasions de manger alors qu'ils se trouvent dans leur établissement scolaire. Par conséquent, la présence de malbouffe dans ce lieu n'a que peu n'impact sur la quantité consommée par les jeunes », a précisé Jennifer van Hook.

Différent au secondaire ?

Jennifer van Hook ajoute que les choses pourraient, toutefois, être différentes à la fin du secondaire (high school par opposition à middle school). Elle soupçonne que la structure du début de l'école secondaire (collège en France) limite les chances d'un enfant d'acheter assez de malbouffe pour que celle-ci ait un effet sur son poids. Au lycée (fin secondaire et cégep), par contre, les élèves ont plus de temps non structurées et plus d'argent, ils pourraient donc acheter plus de malbouffe et en pâtir.





Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)