lundi 13 décembre 2010

France — les débats en classe sur l'avortement excluent-ils la présentation des arguments des pro-vie ?

Le professeur français Philippe Isnard qui avait montré une vidéo sur les conséquences de différents avortements et qui fut suspendu par sa hiérarchie pour ce faire s'explique :

« On nous demande, en éducation civique, juridique et sociale [cette matière est en partie reprise par le cours d'éthique et de culture religieuse au Québec] d’organiser des débats contradictoires sur des sujets de société, notamment sur le droit de la famille. Pourtant, ma hiérarchie tente de m’empêcher depuis des années d’introduire un débat sur l’avortement [ce « débat » est abordé par plusieurs cahiers d'ECR au Québec, parfois de manière caricaturale], en arguant que cette pratique est légale : je dois donc laisser les officines de mort, Planning familial en tête, en assurer la propagande au lycée. Je rappelle qu’aux Etats-Unis – et au Royaume-Uni, me semble-t-il –, les associations pro-vie interviennent parfois dans les établissements scolaires, comme le Planning familial d’ailleurs. En France, le ministère de l’Éducation nationale distribue des millions de brochures aux lycéens pour faire l’apologie de l’avortement, dogme repris dans les manuels scolaires où cet acte de mort est présenté uniquement comme un droit et un progrès. Je précise que les instructions en ECJS demandent que le débat ait lieu entre les élèves, mais aussi entre le professeur et les élèves. Tous mes élèves ont pu s’exprimer librement. D’ailleurs, je ne leur donne pas de note en ECJS, car cela reviendrait à noter les opinions politiques, religieuses ou philosophiques des élèves, ce qui est la marque d’un Etat totalitaire désireux d’imposer la culture de mort à l’ensemble de la population. [...] J’ai été inspecté en ECJS, de façon non réglementaire, car ni mes élèves, ni moi n’avions été prévenus. J’attends ma note avec impatience…

[...] Les élèves ont aussi eu droit aux cours d’éducation sexuelle de l’infirmière, ou encore de la cellule de « soutien psychologique », le tout pour nier la réalité de l’avortement. En effet, une cellule de soutien psychologique a été mise en place pour les élèves. Il a été dit que le film que vous avez diffusé était violent ; qu’en est-il ? D’abord, j’ai utilisé aussi d’autres documents : le discours prononcé par Mme Veil à l’époque du vote de la loi légalisant l’avortement, le texte de la loi Veil, deux clips vidéo, SOS maman en détresse et Sois un homme, pris sur dailymotion… et une image d’un foetus de 12 semaines. Concernant No need to argue, ce n’est pas le film qui est violent, mais les avortements qui y sont décrits. Y sont présentées les différentes procédures d’avortement en usage en France et à l’étranger, dont la méthode dite par « aspiration », la plus utilisée dans notre pays.

Je rappelle qu’à 12 semaines, le foetus, qui mesure près de 10 centimètres, a une activité cérébrale, un coeur qui bat, ressent la douleur et des émotions et cherche à échapper au danger. Bref, il est notre prochain, à qui nous devons protection et respect. Il n’est pas étonnant que les élèves aient pu être choqués qu’un État massacre des millions d’innocents, et cela sans anesthésie ; j’en suis, moi aussi, horrifié. Moi aussi, je préférerais ne pas voir ces images, ni les montrer. Mais, puisque les élèves sont considérés comme majeurs sexuellement au lycée – et que les jeunes filles peuvent avorter, sans l’accord des parents-, il est normal qu’ils sachent ce qu’est un avortement. 
[...]

J’ai respecté tous mes élèves, y compris celui dont les deux parents professeurs m’ont dénoncé par haine anti-catholique, intolérance et fanatisme. Ce qui ne les a pas empêchés d’utiliser les services de l’Église pour inscrire leur fils au collège catholique local !… »




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Les faibles frais de scolarité appauvrissent les universités québécoises et ne garantissent pas un meilleur accès

Voici la situation des frais de scolarité universitaire au Canada pour l’année 2009-2010 :
Frais de Scolarité
Est-ce que les bas frais de scolarité au Québec entraînent un taux de diplomation universitaire plus élevé ? Voici la réponse :
Frais de Scolarité


Sources via Antagoniste :
Statistique Canada


Frais de scolarité universitaires / Tableau 282-0004

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