mardi 2 décembre 2008

Courageux candidat dans la circonscription du PM Charest : contre la réforme et le cours d'ECR

Très préoccupé de l'avenir des jeunes, le candidat de l'Action démocratique du Québec (ADQ) de la circonscription de Sherbrooke, Jacques Joly, insiste pour dénoncer « la réforme Marois et le laisser-aller libéral » en matière scolaire, et il réclame aussi la disparition du cours actuel d'éthique et culture religieuse de l'école primaire.

La prétendue priorité de M. Charest : l'éducation !

« Et M. Charest nous disait à son brunch de dimanche que l'éducation est devenue une de ses priorités ! » a-t-il lâché en dérision, lundi, au cours d'une conférence de presse à laquelle assistait la Tribune de Sherbrooke.

Retour à la mission première de l'école : les connaissances de base, la discipline

« La première mission de l'école doit être la transmission des connaissances », fait valoir M. Joly. « En tant que député, ce que je préconise c'est que tous les enfants du Québec atteignent leur plein potentiel ».

Pour y parvenir, dit-il, « on doit ramener la discipline, les connaissances, l'évaluation pour tout le monde (...) On veut que les enfants soient prêts à entrer dans la vraie vie ». Globalement, rappelle-t-il, le chemin du succès passe par de plus fortes exigences auprès des élèves, puis un plus grand nombre d'heures de mathématiques et de français.

À cet égard, il dénonce que la réforme scolaire exige des élèves du secondaire deux unités de moins en mathématiques et deux unités de moins en sciences, lesquelles sont remplacées par deux unités en arts plastiques, et deux unités en éducation physique ou éthique et culture religieuse.

M. Joly propose que l’école redevienne un lieu où les connaissances et la rigueur sont présentes tous les jours. Pour y arriver, elle propose d’investir pour les enfants en difficultés et d’offrir à chaque enfant la chance d’aller au bout de ses capacités. Moins d’expérimentations, moins d’idéologie, plus de qualité, plus de rigueur, plus de choix, plus de respect des parents, et ce dans des écoles plus autonomes.

Formation morale et religieuse : nos enfants, pas ceux de l'État

Dans le cadre de ce cours, on enseigne dès la première année du primaire 6 religions et autres spiritualités. Le parti Libéral et le parti Québécois défendent becs et ongle l’imposition de ce cours et ce malgré qu’une majorité demande le choix (72 % des parents québécois sont pour le libre choix en la matière). Notons que dans son article La Tribune passe sous silence cet aspect alors qu'il est mentionné dans le communiqué de presse que nous avons reçu de M. Joly.

« Dire à des enfants de sept ans que le doute, c'est bon, on n'a pas besoin de ça (...) Le contenu ne respecte pas les valeurs de tous les parents, toutes religions confondues. Je connais des immigrants qui songent à quitter le Québec parce qu'on impose à leurs enfants six religions... Ça ouvre la porte à n'importe quoi, selon les préférences des professeurs. C'est nos enfants, pas les enfants de l'État ».

« On vient dire [dans ces cours] aux enfants que toutes les religions peuvent être vraies, poursuit-il. Or, si tout peut être vrai, les valeurs que les parents vont transmettre à leurs enfants peuvent être fausses! »

Ces enfants, ce sont ceux des parents et non ceux de l’État. C’est aux parents de décider quelles valeurs ils veulent transmettre à leurs enfants, pas aux ministres ni aux fonctionnaires.

Regret : l'ADQ n'a toujours pas vu les dangers du cours d'éthique au secondaire

Il faut regretter toutefois que l'ADQ n'ait pas compris que le cours d'ECR et sa dimension relativiste au secondaire (à peine circonscrite par de très larges balises politiquement correctes) puissent également être considérés comme nuisibles par certains parents comme ceux du collège Loyola.

Le dalaï-lama pour le libre choix !

On se rappellera que la Presse avait reproduit sans trop de scrupules les affirmations de partisans du cours d'ECR selon lequel « le dalaï-lama serait emballé » par le cours d'éthique et de culture religieuse. Ceci alors que le dalaï-lama, de retour d'un long voyage en Europe, était hospitalisé à Bombay ! On avait dû mal à croire que le dalaï-lama, avec son horaire chargé, ait pu étudier le nouveau cours en détail alors qu'il n'y a aucun manuel en anglais et que ceux en français venaient juste de sortir.

Nous nous étions demandé si le dalaï-lama pouvait être d'accord avec la manière dont ce programme est imposé : en supprimant des droits dans les chartes, en enlevant le droit d'objection de conscience aux enseignants, en imposant le cours à tous et en menaçant les parents récalcitrants.

En faisant quelques recherches, nous avons pu trouver une prise de position officielle du dalaï lama qui ne peut que signifier son opposition au caractère obligatoire du cours pondu par le Monopole de l'Éducation et ses experts cooptés habituels :
« Donnez simplement aux gens le libre choix – Je crois que c’est quelque chose de merveilleux. Et c’est un signe de patience »

Ottawa, 24 avril 2004, Presse canadienne dans Journal de Québec dimanche le 25 avril 2004, page 12.