Les étudiants nés depuis 1980 s'attendent à gagner dès leur première année de travail un salaire moyen de 48 860 $ pour les hommes et 42 060 $ pour les femmes. Ce n'est pas beaucoup plus que ce que les jeunes diplômés gagnent en moyenne aujourd'hui : 43 119 $ pour les hommes et 35 926 $ pour les femmes.
Ce qui est plus surprenant c'est qu'après cinq ans, ces jeunes étudiants s'attendent à gagner en moyenne 67 766 $ pour les femmes et 84 868 $ pour les hommes. Pour atteindre ces salaires, les hommes devraient bénéficier d'une augmentation salariale annuelle de 15,8 % et les femmes de 2,8 % alors que, dans la vraie vie, l'augmentation de salaire annuelle moyenne est plus proche de 3 %.
Mais le plus troublant c'est le salaire maximal que se voient gagner ces étudiants. Les femmes pensent qu'elles atteindront un salaire maximal moyen de 125 664 $ alors que les hommes croient qu'ils gagneront 171 036 $ au summum de leur carrière.
Si cela s'avérait, il faudrait les classer parmi les 1 % objets de critiques acerbes des « indignés ». Ces salaires irréalistes ne s'expliquent pas (uniquement) par une confiance démesurée en soi, les étudiants nés depuis 1980 pensent que les salaires supérieurs à 100 000 $ pour des diplômés sont la norme. Les étudiantes de cette cohorte pensent que les personnes avec le même niveau d'éducation qu'elles gagnent en moyenne 100 036 par an. Les étudiants pensent que ceux qui ont le même diplôme qu'eux gagnent en moyenne 130 139 $ par an. En réalité, seuls 4 % des Canadiens avaient des salaires supérieurs à 100 000 $ en 2010. Très peu de diplômés universitaires canadiens gagnent autant que ce que les étudiants nés depuis 1980 croient être un salaire normal.
Il peut paraître paradoxal ou ironique que les étudiants qui commencent leur carrière aient de telles ambitions salariales alors que l'on parle de récession à répétition dans tout le monde industrialisé. Mais, selon Sean Lyons de l'Université de Guelph, la faute ne retombe pas uniquement sur ces étudiants. En effet, on leur a répété que la retraite massive des baby-boomers allait créer une carence de travailleurs et que les employeurs se les disputeraient. Mais voilà qu'avec la récession et la fonte des fonds de pension les baby-boomers contiennent de travailler même après l'âge de la retraite et les offres d'emploi ne se matérialisent pas.
Peut-être que le salaire moyen des professeurs associés (agrégés en France) induit également en erreur les étudiants : ils s'élevaient à 113 148 $ en 2010, alors que le salaire moyen des Canadiens âgés de 25 à 54 ans était de 48 458 $.
L'étude a été menée par le chercheur Sean Lyons de l'Université de Guelph, Linda Schweitzer de l'Université Carleton et Eddy Ng de l'Université Dalhousie avec un échantillon de 3007 Canadiens, dont 906 nés depuis 1980.
Source : Generational Career Shift
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Mais le plus troublant c'est le salaire maximal que se voient gagner ces étudiants. Les femmes pensent qu'elles atteindront un salaire maximal moyen de 125 664 $ alors que les hommes croient qu'ils gagneront 171 036 $ au summum de leur carrière.
Si cela s'avérait, il faudrait les classer parmi les 1 % objets de critiques acerbes des « indignés ». Ces salaires irréalistes ne s'expliquent pas (uniquement) par une confiance démesurée en soi, les étudiants nés depuis 1980 pensent que les salaires supérieurs à 100 000 $ pour des diplômés sont la norme. Les étudiantes de cette cohorte pensent que les personnes avec le même niveau d'éducation qu'elles gagnent en moyenne 100 036 par an. Les étudiants pensent que ceux qui ont le même diplôme qu'eux gagnent en moyenne 130 139 $ par an. En réalité, seuls 4 % des Canadiens avaient des salaires supérieurs à 100 000 $ en 2010. Très peu de diplômés universitaires canadiens gagnent autant que ce que les étudiants nés depuis 1980 croient être un salaire normal.
Il peut paraître paradoxal ou ironique que les étudiants qui commencent leur carrière aient de telles ambitions salariales alors que l'on parle de récession à répétition dans tout le monde industrialisé. Mais, selon Sean Lyons de l'Université de Guelph, la faute ne retombe pas uniquement sur ces étudiants. En effet, on leur a répété que la retraite massive des baby-boomers allait créer une carence de travailleurs et que les employeurs se les disputeraient. Mais voilà qu'avec la récession et la fonte des fonds de pension les baby-boomers contiennent de travailler même après l'âge de la retraite et les offres d'emploi ne se matérialisent pas.
Peut-être que le salaire moyen des professeurs associés (agrégés en France) induit également en erreur les étudiants : ils s'élevaient à 113 148 $ en 2010, alors que le salaire moyen des Canadiens âgés de 25 à 54 ans était de 48 458 $.
L'étude a été menée par le chercheur Sean Lyons de l'Université de Guelph, Linda Schweitzer de l'Université Carleton et Eddy Ng de l'Université Dalhousie avec un échantillon de 3007 Canadiens, dont 906 nés depuis 1980.
Source : Generational Career Shift
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