mercredi 20 août 2008

« J'aimerais mieux être bouddhiste, parce qu'ils ont cinq vies » dit l'enfant de 7 ans à son grand-père

Témoignage hier lors de la réunion de la CLÉ à Valcourt. Vous n'en lirez rien dans les articles de presse parus que ce soit la Voix de l'Est ou la Tribune de Sherbrooke.

M. Jean-Claude Bleau a relaté publiquement ce qui s'est récemment produit dans sa famille. Nous reproduisons son témoignage à partir de la lettre qu'il a fait parvenir à son évêque, Mgr Jacques Berthelet, le 21 juillet 2008 :
« Nous avons eu 7 enfants, un garçon et six filles qui sont tous mariés devant l'Église et bien unis et fiers de pratiquer leur foi. Ils nous ont donné 26 petits-enfants.

Je tiens à vous faire part d'une expérience vécue dimanche dernier et qui m'ouvre les yeux sur la réalité qui menace nos enfants avec le cours d'Éthique et culture religieuse.

Le papa d'un de mes gendres est atteint d'une maladie qui évolue brutalement. Mon petit-fils, Victor, 7 ans, qui vit dans un foyer fervent et qui communie tous les dimanches me dit tout triste :

— Grand-Papa, tu sais grand-papa Raymond est bien malade et il va mourir, c'est donc dommage, il n'a qu'une vie.

— C'est bien vrai, on a tous seulement une vie et il faut la bien vivre, lui répondis-je.

— Mais grand-papa Raymond a seulement une vie parce qu'il est catholique, moi je ne voudrais plus être catholique, j'aimerais mieux être bouddhiste parce qu'ils ont cinq vies...

— Mais où donc as-tu pris cela ?

— Mais à l'école, on nous enseignait toutes les religions...

Imaginez la stupéfaction de toute la famille. Ce tout petit vit dans une famille fervente, fréquente l'école publique à Boucherville, milieu quand même favorisé. »
M. Bleau a également indiqué qu'après près d'un mois son évêque n'avait toujours pas répondu à sa lettre ni à sa supplique précédente alors que le Saint-Père et les présidents et préfets des Congrégations auxquels il l'avait envoyée lui avaient répondu et l'avaient encouragé.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est scandalisant. Voici un témoignage similaire, trouvé ici :

www.libreexpressionquebec.qc.ca

« Je vous raconte une petite histoire qui m’a fais réfléchir sur les conséquences du cours d’éthique et culture religieuse chez nos enfants.

Alors que je distribuais des invitations pour une soirée conférence sur le cours d’éthique et culture religieuse, deux jeunes garçons m’ont interpellé. Ils ont dit suivre le cours ECR cette année en secondaire deux.

Un m'a dit : "Moi je suis bouddhiste".

J’ai répondu : Ah oui ? Est-ce que tes parents sont Bouddhistes ?

Il me répond : Non, ma mère est pour le christianisme mais mon professeur nous a dit que l'on pouvait choisir notre religion. J'ai fais des recherches sur internet et j'ai choisis de faire mon exposé oral sur le bouddhiste. J'ai trouvé Boudha cool. Je crois que je vais me faire couper les cheveux comme lui". À l'école on se chicane parce que tout le monde pense que son Dieu est le meilleur. Cela ne me surprendrait pas qu'on se bataille d'ici la fin de l'année. Je comprend pourquoi il y a des guerres là-dessus".

Anonyme a dit…

Comment les évêques ont-il peu êter de tels poltrons ? L'État les tient-il par les g*** par des subventions, la réfection des églises?

Je ne parviens pas à comprendre leur manque de prudence. Tout simplement sidérant.

Anonyme a dit…

Il existe un aspect qui ne semble pas souvent soulevé par les parents opposés au cours d'ECR : lorsque vos enfants vont rentrer de l'école avec toutes ces erreurs ou ces bêtises relativistes ou politiquement correctes apprises sur les autres religions, il faut que vous soyez prêts à leur montrer simplement en quoi ces idées sont fausses, et en quoi leur foi chrétienne, elle, est solide. Autrement dit, il faut que les parents soient capables de faire "l'apologie du christianisme", de défendre ses fondements et de faire ressortir en quoi les arguments des autres religions sont plus faibles. Par exemple, à l'enfant qui dira "pourquoi on croit dans Jésus, et pas Mahomet? Le prof a dit que Mahomet était aussi bon que Jésus", le parent devra être capable d'expliquer que Mahomet, même pour les musulmans, n'est qu'un homme, contrairement au Christ, qui est Dieu, et que Mahomet a été un conquérant, un homme d'armée, contrairement à Jésus, qui était doux et pacifique. C'est surtout comme ça que je vois le défi posé par ce cours : dorénavant, les parents ne pourront plus présumer que leurs enfants vont choisir le christianisme "par défaut" : l'école va leur présenter un buffet de religions, et ce sera aux parents d'expliquer en quoi le christianisme est le meilleur morceau. Les parents devront donc se doter de quelques "arguments massues" pour enlever de la tête des enfants ce relativisme factice appris à l'école.

Anonyme a dit…

Bernard Couture, certes, les jeunes vont entendre parler des religions étrangères un jour ou l'autre, et vont inévitablement se poser des questions et comparer les différentes doctrines.

À ce moment, les parents doivent être prêts à fournir à leurs enfants/ados des explications orales de poid et du matériel d'apologétique écrit afin de combler leur curiosité.

Le problème, c'est que même quelques "arguments massues" ne sont pas assez pour ENLEVER LE DOUTE de la tête d'un enfants dont la foi n'est pas encore SOLIDEMENT établie.

Ce que vous proposez, c'est que les parents et les enseignants se fassent la guerre jour après jour pour savoir qui va l'emporter sur l'esprit de l'enfant, et ca, c'est très malsain.

Anonyme a dit…

Lettre d'Opinion que je viens d'envoyer au Soleil, pas sûr du tout qu'ils vont m'imprimer...

Bonnes intentions sans doute, mais effets néfastes prévisibles
http://www.cyberpresse.ca/article/20080820/CPSOLEIL/80819277/6942/CPSOLEIL03

Dans son édition de mercredi, Le Soleil donnait la parole à la présidente de l'Association québécoise en éthique et culture religieuse, Lynda Berthiaume, partisane du nouveau cours d'ECR , qui déclarait : «Comme enseignante, je ne suis pas là pour transmettre la foi, mais je suis là pour aider le jeune à découvrir sa propre spiritualité et pour lui dire : "Regarde, tu as un lieu avec ta famille pour te rassembler"»

Les intentions de Mme Berthiaume sont certainement excellentes, malheureusement les effets du cours qu'elle appuie avec ferveur ne seront probablement pas aussi louables.

Notons, tout d'abord, que beaucoup de parents ne veulent pas tant que leur enfant trouve sa propre spiritualité, mais qu'il soit instruit dans leur spiritualité. C'est leur droit reconnu dans de nombreuses chartres et conventions internationales. L'État québécois n'a pas à empêcher cette formation conforme aux désirs des parents.

Enfin, Mme Berthiaume devrait tendre l'oreille vers les témoignages troublants de personnes qui s'expriment aux réunions de la CLÉ. Mais a-t-elle jamais assisté à une telle réunion? Elle y entendrait des parents qui se disent sidérés d'entendre leur fils ou leur petit-fils vouloir changer de religion à la suite de l'étude à l'école de plusieurs « traditions religieuses » sous le seul aspect culturel comme le dit le ministère.

Mercredi à Valcourt, lors d'une réunion de la CLÉ, un grand-père de la Rive-Sud, M. Bleau, y annonçait, les larmes dans la voix, que son petit-fils de 7 ans avait dit vouloir devenir bouddhiste, car eux avaient cinq vies; chose qu'il avait apprise à l'école. Il ne faut pas croire qu'il ne s'agit que de paroles de jeunes enfants. À Granby, des parents d'adolescents ont apporté des témoignages similaires : un jeune adolescent a affirmé à ses parents désirer devenir bouddhiste car son enseignant lui avait dit qu'on pouvait choisir sa religion et que Bouddha est « cool », un autre avait commencé à s'intéresser à la spiritualité autochtone s'était acheté un capteur de rêves et priait la Terre-Mère, un autre encore consultait désormais sa roche dans ses exercices spirituels.

Et pourquoi en irait-il autrement puisque, selon Mme Berthiaume, il faut « aider le jeune à découvrir sa propre spiritualité » ? Je ne suis pas sûr que les parents, par contre, seront totalement d'accord avec ce changement de spiritualité organisé par l'État. Le Québec n'a d'ailleurs rien à gagner de cet éclatement spirituel.


Pierre Laflamme