mercredi 20 novembre 2013

Les deux laïcismes – Au sujet de la Charte des valeurs québécoises

Par Jean Renaud, extrait du numéro 41/automne 2013 de la revue Égards (pour vous procurer la revue)

Le gouvernement du Québec a proposé en septembre dernier un projet, sous le nom de « Charte des valeurs québécoises », « pour répondre, explique-t-il, au pluralisme religieux dans un État moderne, soucieux de l’égalité de toutes et de tous afin de tisser ensemble, par-delà les différences religieuses, morales ou culturelles de toute personne, un lien civique fort ». Deux camps se sont vite formés : ceux en faveur d’une laïcité « ouverte » et « inclusive » et les autres, pour une laïcité républicaine pure et dure. Ces derniers, favorables à la Charte, ont critiqué le modèle multiculturaliste et libéral britannique et canadien ; les autres, hostiles, ont condamné le modèle républicain français. La querelle a été vive – l’une des plus virulentes qu’a connue le Québec depuis le référendum de 1995. Je vais tenter de dégager les racines métaphysiques et même théologiques du débat actuel, ce qui permettra de mieux identifier, au-delà de la Charte (assez insignifiante en elle-même), la dynamique sociale et politique en cause. Pour y parvenir, la difficulté est peut-être moins de savoir ce qui sépare les partisans des détracteurs de la Charte que de discerner ce qui les unit, ce qui fait de ce débat un révélateur d’une même crise spirituelle (ou morale ou politique), une crise qui emporte tout le monde, croyants et incroyants, multiculturalistes et identitaires, libéraux et péquistes, souverainistes et fédéralistes.

Laïcité ou laïcisme ?

Québec — Création de nombreux postes de fonctionnaires soutient l'emploi


Depuis l’arrivée du Parti québécois au pouvoir en octobre 2012, les contribuables ont à leur charge 22.400 fonctionnaires de plus. Voilà ce qui résulte de la compilation du chroniqueur Michel Girard du Journal de Montréal (voir graphique plus bas) des emplois créés au Québec dans la dernière année. Nous ne connaissons pas la ventilation de ces emplois par ministère et donc combien de ces emplois sont liés à l'éducation.

La création nette de nouveaux emplois dans le secteur privé ? Elle est anémique à 2 100 emplois nets créés en un an.


Source




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

La Commission scolaire de Montréal remplace les mentions de « père » et « mère » par « parent »

Le Conseil québécois LGBT s'est félicité hier que « la Commission scolaire de Montréal [CSDM] pour sa récente décision [de] modifier les formulaires d'admission afin de respecter la diversité familiale. »

On apprend dans le communiqué du Conseil que le 23 octobre dernier, la CSDM a décidé à l'unanimité [un trait assez intéressant et fréquent chez les représentants politiques québécois quand il s'agit de questions politiquement correctes] de remplacer les termes « père » et « mère » par le mot « parent » sur l'ensemble des formulaires disponibles sur ses sites Intranet et Internet, ainsi que tous les formulaires conçus par les établissements scolaires de la CSDM où figurent les mots « père » et « mère ».


La CSDM remplirait ainsi un objectif majeur du Plan d'action gouvernemental de lutte contre l'homophobie (rappeler la filiation naturelle des enfants serait donc désormais de l'homophobie !) soit « d'adapter des services publics aux besoins spécifiques des personnes de minorités sexuelles, en modifier, lorsque requis, la terminologie des documents administratifs en fonction de la Loi instituant l'union civile et établissant de nouvelles règles de filiation. »


Ce changement a été effectué à la suite d'une plainte de deux (2) « parents » mâles qui « chaque fois qu'ils remplissaient un formulaire devaient biffer la mention "mère" et écrire "père" ». Selon la commissaire Agnès Connat, « il ne pensait pas que cela reflétait la diversité des familles. » Mme Connat a déclaré à la Gazette de Montréal que la commission avait effectué des recherches et qu'elle avait découvert que le directeur de l'état civil du Québec avait procédé à un changement similaire il y a plusieurs années.

Bandeau du site primaire de la CSDM

Même effacement des liens de filiation biologique à Québec

La Commission scolaire de la Capitale modifie ses différents formulaires afin de s'adapter aux exigences des familles homoparentales. Les mots « père » et « mère » seront remplacés par le terme plus désincarné sexuellement de « parent ». Et le CHU de Québec prend le même virage.

Dès février 2014, les premiers formulaires d'inscription vont être modifié et par la suite, les bulletins et autres correspondances, a fait savoir mardi le secrétaire générale à la Commission scolaire de la Capitale, Éric Parent.

La nouvelle désignation ne fait pas suite à une plainte. « C'est plutôt une observation qu'on avait eue d'un parent l'année dernière. Ça nous a amenés à mettre en branle ce qu'il faut pour modifier les nombreux formulaires qui s'adressent aux parents », explique-t-il.

La Gazette de Montréal, voulant sans doute convaincre ses lecteurs que ce changement s'imposait par une large population de parents homosexuels, ajoute qu'« un nombre croissant d'enfants québécois ont des parents de même sexe. Il y avait 10 630 couples de même sexe (730 d'entre eux ont des enfants) dans la grande région de Montréal dans le recensement fédéral de 2011, selon Statistique Canada. »

Plusieurs remarques s'imposent :
1) Le nombre de couples mariés de même de sexe au Canada en 2011 pourrait être surestimé de 25 % selon Statistiques Canada.

2) Nous doutons que les statistiques permettent suffisamment de recul (le mariage de même sexe est relativement récent) pour pouvoir parler d'une tendance et affirmer qu'« Un nombre croissant d'enfants québécois ont des parents de même sexe ». Si le recensement de 2011 fournit des chiffres à ce sujet pour Montréal, nous n'en avons pas trouvé dans le recensement de 2006.

3) En 2011, il y avait 457 445 couples avec enfants à Montréal. Ceci signifie que les 730 couples de même sexe avec enfant (estimation haute, voir le 1) représentaient 0,159 % des couples avec enfants... Cette infime minorité justifie-t-elle vraiment un changement dans la terminologie de la filiation traditionnelle (père/mère) pour verser dans l'indifférenciation (parent) ?

Voir aussi

Les filles aux parents lesbiennes sont 45% moins susceptibles d'obtenir un diplôme d'enseignement secondaire

Mark Regnerus — l'université du Texas le blanchit et défend son étude alors que Social Science en publie une autre

Étude suggère des risques pour les enfants élevés par des couples homosexuels

Garçon gardé par un couple de lesbiennes subit un traitement hormonal pour bloquer sa puberté

École québécoise : l'homoparentalité expliquée aux enfants du primaire par l'État

Sondages : Les États-Uniens surestiment grandement le nombre d'homosexuels

Deux lesbiennes « trahies » par le père homosexuel qui veut voir son fils après un mariage de complaisance

Lutte à « l'hétérosexisme » : manque de modestie constitutionnelle du gouvernement québécois




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)